Chemins de liberté d'Yves Duteil

Loin des vieux livres de grammaire,
Écoutez comment un beau soir,
Ma mère m'enseigna les mystères
Du verbe être et du verbe avoir.
Parmi mes meilleurs auxiliaires,
Il est deux verbes originaux.
Avoir et Être étaient deux frères
Que j'ai connus dès le berceau
Bien qu'opposés de caractère,
On pouvait les croire jumeaux,
Tant leur histoire est singulière.
Mais ces deux frères étaient rivaux
Ce qu'Avoir aurait voulu être
Être voulait toujours l'avoir.
À ne vouloir ni dieu ni maître,
Le verbe Être s'est fait avoir
Son frère Avoir était en banque
Et faisait un grand numéro,
Alors qu'Être, toujours en manque.
Souffrait beaucoup dans son ego.
Pendant qu'Être apprenait à lire
Et faisait ses humanités,
De son côté sans rien lui dire
Avoir apprenait à compter.
Et il amassait des fortunes
En avoirs, en liquidités,
Pendant qu'Être, un peu dans la lune
S'était laissé déposséder.
Avoir était ostentatoire
Lorsqu'il se montrait généreux,
Être en revanche, et c'est notoire,
Est bien souvent présomptueux.
Avoir voyage en classe Affaires.
Il met tous ses titres à l'abri.
Alors qu'Être est plus débonnaire,
Il ne gardera rien pour lui.
Sa richesse est tout intérieure,
Ce sont les choses de l'esprit.
Le verbe Être est tout en pudeur,
Et sa noblesse est à ce prix.
Un jour à force de chimères
Pour parvenir à un accord,
Entre verbes ça peut se faire,
Ils conjuguèrent leurs efforts.
Et pour ne pas perdre la face
Au milieu des mots rassemblés,
Ils se sont répartis les tâches
Pour enfin se réconcilier
Le verbe Avoir a besoin d'Être
Parce qu'être, c'est exister.
Le verbe Être a besoin d'avoirs
Pour enrichir ses bons côtés.
Et de palabres interminables
En arguties alambiquées,
Nos deux frères inséparables
Ont pu être et avoir été.
....Oublie ton passé, qu`il soit simple ou composé,
Participe à ton Présent pour que ton Futur soit Plus que Parfait.....
Je connais par bonheur
Un passeur de lumière
Amoureux des étoiles
Et curieux de la Terre
Emporté par son rêve
A des années lumières
Un jour il est parti
Jusqu'au soleil du désert
Pour suivre une comète
Qui lui faisait de l’œil
A travers sa lunette ...
Ça m'a fait tant de bien
De savoir qu'il existe
Des hommes tels que lui
Qui souffrent et qui résistent
Son regard bleu s'éclaire
De sage et de marin
Posé sur l'univers
Il m'a montré le chemin
Sa passion pour hier
Mais à croire en demain
Un peu de Frison-Roche
Un soupçon d'Archimède
Un grain de Moitessier
Et d'Henry de Monfreid
Le coeur émerveillé
Anonyme et modeste
Il m'apprend à aimer
Par la beauté du geste ...
Et c'est parfois dans un regard, dans un sourire
Que sont cachés les mots qu'on n'a jamais su dire
A ceux qui décident des guerres.
Vous qui avez le doigt sur la puissance armée et sur les codes du feu nucléaire, vous qui, d'une simple parole pouvez faire pleuvoir un déluge de fer et de sang sur des milliers d'innocents pour neutraliser quelques dizaines de criminels, m'accorderiez-vous quelques minutes avant de lâcher vos projectiles ?
Gentiment "offert" par un ami sur ma carte d'anniversaire :
"J'ai un profond respect des dates d'anniversaires, ces portes que le temps dispose autour de nous, pour ouvrir un instant nos cœurs à ses mystères, et permettre au passé de voyager vers nous. "
Merci
♪♫ Tu te souviens du pont
qu'on traversait naguère
pour passer la rivière
tout près de la maison
(...)
Si tu reviens par là
tu verras la rivière
et j'ai refait en pierre
le petit pont de bois
puis je l'ai recouvert
de rondins de bois vert
pour rendre à la rivière
son vieil air d'autrefois
(...)
Elle suit depuis ce temps
son cours imaginaire
car il ne pleut plus guère
qu'une ou deux fois par an
mais dans ce coin de terre
un petit pont bizarre
enjambe un nénuphar
au milieu des fougères ♪♫
(...)
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" ... il ne pleut plus guère qu'une ou deux fois par an... " 😰😓
♪♫ 'Le Petit Pont De Bois', Yves Duteil (in 'Tarentelle', 1977)
Et si parfois je te montre les rails, c'est pour que tu y ajoutes l'aiguillage à ton idée.
Tu n'es pas parfaite. Tu es mieux que ça. Tu es toi.
Pas besoin d'être penseur, génie, ni grand pour dessiner ces chemins de lumière (...) Nous sommes tous des éclaireurs les uns pour les autres. Au fil d'une conversation, d'un geste ou d'un regard, ce que l'on voit briller, c'est la lumière que l'on a semée. Celle qui reste quand chacun a repris sa route.
L'enveloppe qu'on décachette, la couleur de l'encre, la texture du papier, rien ne remplace vraiment l'émotion de recevoir une lettre manuscrite. On reconnaît (ou pas) l'écriture entre mille, l'impatience vous gagne au premier mot.