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Critiques de Yves Grevet (1463)
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Sable bleu

C'est vrai, je ne suis pas le public ciblé, puisque ce livre s'adresse aux adolescent.e.s, je dirais aux 15/16 ans. Reçu dans le cadre de la Masse critique jeunesse, je m'étais promis de le lire en essayant de me mettre à la place d'une adolescente, ce qui n'est pas chose aisée j'en conviens vu que cette période de ma vie est relativement loin. Je l'avais choisi pour son thème à savoir une utopie écologique, très curieuse de la façon dont cet auteur, Yves Grevet, s'adresse à ce public pour partager ces préoccupations en la matière.



Et je suis très partagée. Certes la trame narrative est a priori excellente : le réchauffement climatique, la rareté de l'eau douce, la disparition de bons nombres d'espèces de la faune et de la flore ont rendu la vie sur Terre difficile à tel point que la jeune génération est en proie à des angoisses, pour beaucoup se pose la question d'avoir ou pas des enfants dans un tel monde. Sauf qu'un jour une bactérie contamine le pétrole rendant les puits de pétrole non « raffinable ». L'essence se fait donc de plus en plus rare, les déplacements diminuent ainsi que les gaz à émissions de gaz à effet de serre. L'espoir revient.



Nous suivons une adolescente, Tess, qui fait partie, avec son amie Nagaï, de l'organisation écologique Planet Reboot. Cet espoir revenu, qui est bien entendu également le leur, est expliqué dès la 2ème page du livre, ce que nous découvrons dans la première partie du roman est une sensation très étrange que Tess éprouve, une sorte de malaise avec la sensation vague de sentir une odeur étrange un peu éthérée, alors qu'au même moment se produisent des vols de médicaments, notamment d'antidépresseurs et d'antibiotiques, ainsi que des vols de nourriture fortement transformée. L'enquête va commencer…Mais au préalable nous suivons les deux jeunes filles dans un militantisme écologique, cet aspect-là du roman est fort intéressant.



Notons que le roman aborde de nombreux thèmes qui préoccupent la jeune génération actuelle : la recherche de l'identité sexuelle, les thèmes LGBT, l'angoisse écologique, la liberté dans un monde de plus en plus surveillée au moyen de caméras et de l'Intelligence Artificielle, la diminution de la consommation de viande, la surconsommation de médicaments, l'adoption, sont autant de thèmes abordés. de même les conséquences d'une économie sans pétrole sont évoquées. D'ailleurs, nous avons l'impression que l'auteur a voulu vraiment évoquer tous les thèmes actuels qui tracassent les jeunes, au point d'en faire un mélange un peu fourre-tout ne permettant pas l'approfondissement du sujet principal, celui de l'écologie. Ou comme si le fait d'aborder tous ces thèmes et de centrer le livre sur la relation d'amour qui lie Tess et sa copine Léonor, permet de faire passer celui, annoncé, de l'écologie…Mais attention en parlant de tout, on parle aussi de rien…



Je n'ai pas trop adhéré au style de l'auteur. Certes je conçois que les phrases très courtes employées donnent un rythme rapide collant complètement aux gouts des adolescent.e.s et à l'intrigue, sans temps mort, mais j'ai été un peu gênée par un style du coup un peu fade et une certaine distance quant aux personnages campés. Gênée aussi par les phrases stéréotypées qui engendrent un ton péremptoire qu'il faut à tout prix éviter à mon sens avec ce thème de l'écologie sous peine d'avoir l'impression de lire des maximes moralisatrices :



« le poulet, c'est pour faire plaisir à tes parents qui adorent la tradition. Moi, j'élimine de plus en plus la nourriture carnée de mon alimentation et je m'en porte très bien ».



Les conséquences de l'absence de pétrole sont évoquées bien trop rapidement, voilà qui aurait mérité un développement un peu plus poussé. Nous avons l'impression que c'est juste gênant, notamment pour les entreprises du secteur, alors que ce serait tout simplement révolutionnaire, une rupture aux multiples dimensions. Avec des explications claires, il m'est d'avis que les jeunes adultes auraient tout à fait compris un tel raisonnement de causes à effet en cascade, raisonnement qui peut être passionnant et qui pousse à la réflexion. Je suis restée sur ma faim après les conséquences évoquées qui tiennent sur une page.



La partie SF dans la 2ème partie du roman est intéressante mais là encore un peu survolée, ce qui est dommage. L'intrigue mystérieuse autour des éléments "surnaturels" qui m'ont beaucoup interpellée et réjouie au début finit par stagner tout au long du récit.



L'idée de base de ce livre (arrêt du pétrole) est tellement bonne et aurait pu donner lieu à tellement de développements passionnants que j'ai été déçue de la façon dont l'auteur a choisi de traiter son thème, noyant son sujet et faisant de cette fable écologique SF un livre un peu fourre-tout et finalement centré davantage sur les problématiques LGBT, où tout est survolé. Dommage.

Je remercie néanmoins chaleureusement Babelio et Nicolas Hecht pour l'envoi de ce livre qui m'a permis, une fois n'est pas coutume, de me plonger dans un livre jeunesse.



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Méto, tome 1 : La maison

Mes incursions en littérature jeunesse sont plutôt rares mais il se trouve que ce titre m'attirait pour au moins deux raisons.

Pour commencer une couverture sympathique et intrigante, ensuite un résumé évoquant un contexte prometteur et lui aussi intrigant, et quand cela m'intrigue, cela m'intéresse aussi.

L'auteur nous propose un scénario qui fait un peu penser à "1984" avec un contexte disciplinaire de type carcéral et une ambiance délétère pleine de mystères.

Les pensionnaires de la maison sont au nombre de 64, exclusivement des garçons, il sont divisés en quatre tranches d'âges qui se distinguent à leurs couleurs, bleu clair pour les plus jeunes (8-10 ans), bleu foncé, violet et rouge pour les plus âgés.

Des garçons dont les plus anciens souvenirs ne remontent pas plus loin que le premier jour de leur incorporation. Les journées sont rythmées par un programme immuable du lever au coucher, activités sportives éreintantes et souvent violentes, mais aussi une instruction scolaire "classique" sous la férule impitoyable des "Césars".

Les punitions sont fréquentes, dures et parfois dangereuses, voire léthales.

Ce qui va très vite se révéler captivant c'est évidemment de comprendre le fonctionnement et les us et coutumes de la "maison".

Mais ce qui va être essentiel dans cette intrigue sera d'essayer de comprendre à travers le questionnement de Méto et de quelques uns pourquoi ils sont là, que peuvent bien devenir ceux qui atteignent l'âge limite et qui disparaissent tous un jour mystérieusement. Question obsédante pour Méto qui est "rouge" et qui se sent de plus en plus en sursis...

Un premier tome palpitant au suspense assez prenant, on oublie aisément le classement en littérature "pour ados", le style est agréable et le rythme idéal, c'est indéniablement une bonne pioche !

Reste deux tomes à lire, je suis confiant pour la suite.
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Méto, tome 1 : La maison

WOUA! J'ai ce livre depuis longtemps dans ma bibliothèque et je ne me décidais pas à le lire. J'avais tort!

Méto, c'est l'histoire de 64 garçons qui vivent isolés dans une maison. Ils sont regroupés par tranche d'âge, chacune correspondant à une couleur. Aucune liberté, l'emploi du temps de la journée est minuté. Même les secondes entre chaque bouchée lors des repas doivent être comptées, sous peine de sanction.

Les chefs sont appelés César. Un clin d'oeil ici à l'Antiquité romaine puisque tous les enfants, hormis Méto, ont des noms en "us": Claudius, Marcus, Titus...qui ne sont pas sans rappeler ceux des empereurs.

Plusieurs mystères planent au dessus de cette maison: qui sont ces enfants? Pourquoi sont-ils là? Que deviennent ceux qui du jour au lendemain disparaissent de la maison?

Beaucoup d'interrogations auxquelles ni le lecteur, ni les enfants eux-mêmes n'ont de réponses.

Yves Grevet dresse ici une intrigue époustouflante, au rythme haletant. Les pages se tournent toute seule à une rapidité que l'on voudrait parfois réfréner pour ne pas finir trop vite!

Mais que l'on se console, 2 autres volumes suivent.

D'ailleurs, j'ai déjà le numéro 2 entre les mains!
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Méto, tome 3 : Le monde

Ce tome trois conclut de belle façon cette trilogie au scénario décidément très riche, après la maison et l'île, l'auteur nous fait découvrir le monde, un monde qui a bien changé ma foi...

On peut ici parler de dystopie dans un monde post apocalyptique, et la découverte de ce qu'y est devenu la vie et l'évolution de la société va s'avérer passionnante.

L'imagination de l'auteur est vraiment remarquable et la richesse de l'intrigue nous procure une lecture sans ennui, on n'a vraiment qu'une envie, celle de savoir quelle sera la conclusion !

A mon goût, cette saga a les qualités de ses défauts.

J'ai apprécié le rythme vivant et sans temps mort, la fréquence des rebondissements et (je me répète) l'extrême inventivité du scénario, les événements s'emboîtent facilement.

Cela dit je comprends le classement en littérature jeunesse car le "vieux" lecteur que je suis aurait apprécié plus de développements, de préparation entre chaque scène importante, un peu plus de crédibilité aussi parfois, car dans ce monde qui évoque furieusement "1984", on ne devrait pas donner sa confiance au feeling.

Le soucis louable de l'auteur de ne rien oublier (il y a tant de mystères à éclaircir), fait que la succession des révélations semble arriver dans l'urgence et de façon trop commode, ce qui nuit un peu à à la crédibilité selon mon ressenti.

Le même scénario traité avec plus de rigueur aurait été exceptionnel mais il est vrai qu'il aurait fallu probablement doubler ou tripler le nombre de pages et que peut-être alors il aurait perdu une grande partie de son lectorat premier.

Pour conclure, et malgré ces derniers commentaires qui ne sont somme toute qu'une marque d'admiration, je n'ai pas boudé mon plaisir, c'est une belle saga que j'ai pris plaisir à lire et que je recommande chaudement.
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Méto, tome 2 : L'île

Exit la "maison" et son contexte carcéral si particulier, Méto et quelques uns de ses amis se retrouvent sur l'île où ils pensaient trouver des alliés ainsi que la liberté.

La désillusion est cruelle, les règles qui régissent l'île sont dures et encore plus dangereuses en plus d'être nouvelles et incompréhensibles. Le mystère s'épaissit encore davantage car leur nouvelle condition, loin de leur donner des réponses apporte surtout de nouvelles questions plus épineuses encore. Ils étaient en sursis à la maison, c'est encore plus vrai sur l'île où ils ne sont pas les bienvenus.

L'auteur prolonge le suspense dans ce tome deux mais va tout de même lever un peu le voile sur certains mystères pour notre plus grand plaisir, le rythme est toujours aussi vivant et le scénario tient toujours la route, je n'en demande pas plus car c'est déjà pas mal.

J'ai bien apprécié la surprise en fin de tome, un contre pied intéressant qui laisse entrevoir un tome trois captivant.
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U4 : Contagion

Ce n'est que le début de l'année universitaire et je commence déjà à trouver certaines journées trop courtes pour faire tout ce que je voudrais. La rédaction chronophage de notes de bas de pages complètes et lisibles ne m'avait notamment pas manqué.



Tout cela pour dire que je n'ai réussi qu'à lire que ce dernier livre de la saga U4 la semaine dernière. Un drôle de titre de saga que celui-ci, une lettre accompagnée d'un chiffre accompagné pour chaque tome d'un sous-titre : Koridwen, Stephen, Jules, Yannis et Contagion.



4 personnages principaux, 4 auteurs français différents, une même histoire post apocalyptique se déroulant en France dans laquelle un virus a décimé près de 90% de la population mondiale. Voilà le concept superbe de cette merveilleuse saga young adultes. Découvert en seconde dans les rayonnages du CDI de mon lycée j'avais dévoré presque d'affilée avec beaucoup de plaisir les 4 tomes Yannis, Stephen, Koridwen et Jules. 4 romans que l'on peut lire dans l'ordre que l'on souhaite et qui s'imbrique tous d'une remarquable manière. C'est un formidable travail d'équipe qu'ont réalisé Carole Trébor, Florence Hinckel, Yves Grevet et Vincent Villeminot nous proposant une histoire rondement bien ficelée avec des personnages très différents les uns des autres mais aussi très touchants. Une saga puzzle ambitieuse où chaque tome réserve son lot de surprises, d'action et d'éclaircissement sur des événements lu dans les autres romans. J'avais tant aimé que j'ai fini par acheter ces 4 tomes pour pouvoir les relire à ma guise.



Sorti plus d'un an et demi plus tard après les 4 autres tomes, Contagion est un livre de la série un peu à part vu qu'il ne s'agit pas d'un roman mais cette fois d'un recueil de nouvelles. La forme et la lecture de quelques critiques guère enthousiastes ne m'avaient pas incité à lire ce dernier. Voilà qui est désormais chose faite et je dois dire que je ne regrette pas d'avoir emprunté ce dernier en médiathèque et de ne pas être passé à la caisse pour posséder ce tome chez moi car il y a peu de chances que je relise ce dernier.



Si j'ai dans l'ensemble passé un bon moment de lecture, il faut bien reconnaître que les nouvelles sont assez inégales et j'ai trouvé certaines d'entre elles peu intéressantes voire sans très grand intérêt. Cela se lit vite et bien mais il est difficile en seulement quelques pages de susciter une émotion ou de s'attacher à quelques personnages. Seuls les nouvelles relatives à Yannis, Stéphane et Koridwen m'ont véritablement intéressé, j'ai ainsi particulièrement apprécié notamment les deux dernières nouvelles du recueil. D'autres personnages secondaires de l'histoire sont mis au premier plan dans quelques nouvelles comme celui d'Isa mais ma dernière lecture des tomes précédents datant de plusieurs années, je gardais bien peu de souvenir de ces derniers. Par ailleurs il faut bien dire aussi que ce tome ne rajoute guère d'élément à l'histoire en ne nous révélant finalement pas grand chose de plus sur ce que les 4 romans nous révélaient déjà, c'est sur ce point un peu décevant. Enfin les deux courts passages sous forme de BD ne m'ont pas convaincue non plus n'ayant pas aimé les dessins de ces dernières. J'ai en revanche trouvé plutôt intéressantes les 4 fanfictions disponibles à la fin que j'ai trouvés vraiment très réussies.



Cette lecture fut donc quelque peu en demi-teinte, loin d'être désagréable mais décevante en comparaison des autres livres de la saga. J'ai cependant pris plaisir à replonger dans cette ambiance particulière qui se dégage de cette histoire et retrouver même pour seulement quelques pages sous forme de nouvelles les personnages principaux de la saga que j'ai apprécié découvrir dans les précédents romans. C'est sans doute ça ce qu'il me faut retenir de ce livre que je rendrais bientôt sans regret particulier à la médiathèque.

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Sable bleu

J'ai choisi de lire ce roman dans le cadre d'une pré-sélection pour le Prix Littéraire des Lycées Professionnels qui se tient chaque année (ou presque !) dans mon département (le Haut-Rhin). Ce prix est très important à mes yeux, parce qu'il permet de proposer des nouveautés Jeunes Adultes de qualité à un public souvent difficile à intéresser, parfois éloigné de la lecture, et c'est réellement gratifiant de constater qu'année après année, mes collègues et moi parvenons à relever le challenge de passionner des jeunes qui au début nous disent régulièrement : "Oh moi, la lecture c'est pas mon truc", ou sa variante : "j'ai jamais lu aucun livre, j'aime pas lire". Et bon an mal an (sauf l'an dernier), environ 300 jeunes se retrouvent pour élire leur roman préféré parmi la sélection de 4 livres que nous leur avons concoctée. Ils auront préalablement lu au moins deux des titres, rencontré les auteurs, pour certains préparé des mises en scène ou des présentations originales de leur oeuvre favorite, et désigné des camarades pour "défendre" leur poulain, répondre aux questions et aux arguments de ceux qui n'ont pas lu ou préfèrent un autre livre. Tout ceci donne lieu à des débats animés qui précèdent le vote. Pas mal pour des lycéens qui quelques mois avant prenaient l'air dégoûté quand on leur proposait de participer !

Mais je reviens à "Sable bleu", que j'espère bien voir figurer dans notre sélection, parce que j'ai éprouvé beaucoup de plaisir à cette lecture.



L'histoire se déroule dans un futur très proche qui ressemble à énormément à ce que nous connaissons. On pourrait qualifier ce roman d'utopie, puisqu'il évoque un monde où les énergies fossiles disparaissent peu à peu, "mangées" par une mystérieuse bactérie, et où nos mauvaises habitudes alimentaires et autres sont bousculées de bien étrange manière. En effet, tout ce qui peut être considéré comme de la malbouffe disparaît des placards, ainsi que les médicaments dont certains n'arrivent plus à se détacher, anxiolytiques ou anti-dépresseurs. Les pharmacies font l'objet de cambriolages dont aucune caméra de surveillance ne parvient à filmer les auteurs. Mais cependant quelqu'un ressent la présence d'une entité grâce à une odeur entêtante, une subtile vibration de l'atmosphère, des traces dont elle est semble-t-il la seule à être sensible. ce quelqu'un c'est Tess, lycéenne de 16 ans fortement engagée dans la défense de l'environnement avec son groupe d'amis. Parmi les amis en question, il y a notamment Léonor, dont Tess se sent très proche. Une autre femme va jouer un grand rôle dans la vie de Tess. Jennifer est policière et enquête sur ces "vols" dont on ne parvient pas à identifier les auteurs. Bientôt ce ne seront plus seulement des biscuits ou du Xanax qui vont disparaître, mais il vous faudra lire le roman pour en savoir plus !

Un roman riche, des personnages auxquels les lecteurs pourront s'identifier aisément, des thèmes en phase avec l'actualité (écologie, épuisement des ressources, nécessité de faire évoluer nos habitudes, agriculture raisonnée...), mais avec une approche non culpabilisante, voilà qui devrait assurer un franc succès à "Sable bleu". Le sujet de l'homosexualité est également présent, de façon très naturelle, c'est simplement une histoire d'amour qui se noue entre deux filles sans que cela ne pose de questions, et c'est peut-être la meilleure façon de faire accepter une "différence qui ne devrait plus en être une.



Je n'ai plus le roman sous les yeux, le but étant de faire circuler au maximum la cinquantaine d'ouvrages présélectionnés parmi les profs qui ont inscrit leur établissement pour avoir le plus possible d'avis avant la sélection des quatre heureux finalistes. Cette sélection aura lieu le 19 octobre, c'est pour cela que je fais un marathon de lecture en ce moment et que je ne critique ici que les livres que j'ai l'intention de défendre ! Et que je n'arrive pas trop à suivre vos publications, amis babéliotes ( n'est-ce pas Sam ?). Mais je serai à nouveau un peu plus présente d'ici quelques semaines, promis, entre le comité de lecture ado, les MC à critiquer d'urgence et les éventuelles futures acquisitions pour le CDI...ouf !
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Méto, tome 1 : La maison

Méto est un jeune garçon à l'âge incertain. Depuis 4 ans, il vit dans la Maison, avec soixante-trois autres enfants. Répartis par classes d'âge (les Bleu clair, les Bleu foncé, les Violet et les Rouge), les enfants sont soumis à des règles très stirctes. Leur vie est entièrement cadrée jusqu'à ce qu'ils "craquent". Lorsqu'ils deviennent trop grands, leur lit craque, et ils disparaissent. C'est donc, pour tous, la hantise de grandir, car sans souvenir de leur passé, ne connaissant du monde que la grande maison, et les cruels César qui les encadrent, ils pensent tous avoir beaucoup de chance de vivre ensembles. Mais Méto se pose beaucoup de question. Il est rouge, et la fin de la cohabitation est proche pour lui. Que va-t-il devenir? Quel monde existe-t-il en dehors de la Maison? N'existe-t-il pas un monde meilleur quelque part loin de cette île volcanique?

Yves Grevet crée un univers avec ses règles, ses jeux (l'Inche, un sport étrange et ultra violent), ses lois. Méto apprend à penser par lui-même dans un univers qui cherche à tous prix à former des esprits.





J'ai aimé: l'univers, l'ambiance, les recherches, le suspens, les mystères. Il s'agit là d'un bon roman d'initiation d'un adolescent dans un monde répressif.





J'ai moins aimé: l'écriture. J'ai eu du mal à rentrer dans le roman. Le style d'Yves Grevet est assez haché, les phrases sont courtes. Mais je m'y suis finallement faite, et j'ai même fini par oublier ce petit désagrément au cours de la lecture.





Un roman qui annonce une délicieuse trilogie, que je conseillerai majoritairement pour les garçons.
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U4 : Koridwen

Fin octobre, un mail d’Octavia de Babelio, annonce U4, le phénomène littéraire jeunesse de l’année. Ce que je lis d’un œil distrait au premier abord. 4 auteurs français, étiquetés «littérature jeunesse», qui écrivent de concert la même histoire avec un personnage différent à chaque auteur ... J’enchaîne avec les extraits des 4 livres et j’ai failli rater mon train. La même histoire, post apocalyptique, quatre adolescents français, tous différents dans leur façon d’appréhender la situation, de la vivre, d’y survivre.

Je commence à en parler à la maison. J’achète peu en réalité, je suis plutôt à attendre de les trouver en bibliothèque ou les sorties en Poche. Hé, hé, vu mon enthousiasme, l’homme me les a offerts. YES !



Le point de départ, c’est le Filovirus U4, un virus du même type que l’Ebola, qui décime la plus grande partie de l’humanité. Les morts s’accumulent en peu de temps et les seuls survivants sont des adolescents entre 15 et 18 ans.

Les quatre personnages, deux filles, deux garçons sont tous experts d’un jeu en ligne, Warrior of Times (WOT) et pensent pouvoir changer le cours des choses. Ce que Khronos, le maître du jeu, les a informé avant qu'Internet ne s'éteigne.



Je voulais commencer les livres tels que présenté dans le mail : Koridwen, Yannis, Jules et Stéphane.

Koridwen, le livre écrit par Yves Grevet, est venu avec moi en vacances. Je l’ai lu deux fois.

Après Koridwen, méprise, j’ai pris Jules. Je ne regrette pas. Un peu de douceur dans ce monde de brutes..... Je voulais au moins en lire deux pour élaborer une critique.



Koridwen est bretonne, habite une ferme avec ses parents, à Ménesguen, un tout petit village d’une dizaine d’habitants. Son père boit, sa mère est dépressive. Elle passe beaucoup de temps sur internet et a atteint le niveau expert sur WOT. C’est une rouquine flamboyante, réfléchie, débrouillarde et solitaire. Koridwen est la dernière survivante de son hameau. Elle les a tous enterrés. Elle a bien reçu le dernier message de Khronos qui lui donne rendez-vous à la fin de l'année à Paris pour un voyage dans le temps mais elle ne lui donne pas d’importance.

Elle tient le coup en soignant les animaux de la ferme. Complètement seule et à la merci d’autres adolescents qui font régner leur loi et certains deviennent même violents.



Avant de mourir, sa mère lui a confié une lettre de sa grand-mère à ouvrir le jour de ses 15 ans. Mamm'Gozh est guérisseuse, un peu sorcière, c’est elle qui lui a donné son prénom. Elle était persuadée que sa petite fille, à qui elle a appris les légendes bretonnes, est également dotée du don de guérisseuse et qu’elle est vouée à un grand destin. Dans cette lettre, elle lui prédit qu’elle va sauver l’humanité, parle d'un long voyage, de mondes parallèles, ce qui la renvoie au message de Khronos. Koridwen, intriguée, décide d'aller chercher son cousin Max pour se rendre au rendez-vous fixé par Khronos. Pour survivre en milieu hostile, elle part en tracteur et bétaillère, avec des vivres, une arme et des munitions, le coffret de guérisseuse légué par sa grand-mère dans un road trip de 500 km. Elle aura des pressentiments, des intuitions, des rêves qui vont se réaliser et les paroles d'une comptine celte qui lui précisent ce qu'elle va vivre et quelles décisions prendre.



J'ai beaucoup apprécié son personnage, même si vers la fin je l'ai trouvée de plus en plus dure et égoïste. Au début, elle agit comme un robot, alterne les moments d’intense activité avec les moments de prostration. Au fur et à mesure, elle change et devient la Koridwen du jeu en ligne. Elle se protège et enferme ses émotions au plus profond. Elle apprend à survivre, à compter ses vivres, à se battre, change de stratégie, de planque, abat ses ennemis de sang-froid, rencontre d’autres jeunes. Elle a peur mais réagit avec détermination, elle doute mais garde confiance, elle est dangereuse mais prend Max, son cousin autiste sous son aile, elle est solitaire mais n’hésite pas à aider certains groupes de jeunes. Elle reste déterminée et apparemment comme le petit poucet, elle s’est donné des indices. J'avoue que le lire deux fois m’a aidée. Tout au long de la lecture, on se pose énormément de questions, et on ne trouve pas toujours de réponses.



Yves Grevet, que je découvre ici, livre un roman qui prend part dans la réalité en l’agrémentant d’une aura mystique ce que j’ai apprécié. La lecture est fluide, le rythme endiablé. Koridwen croise Jules, Yannis et Stephane. Il y a des scènes communes dans chacun des livres mais chaque personnage la perçoit différemment ; Il faut vraiment lire les quatre livres.



La fin du roman est surprenante. Et elle appelle une suite, sans aucun doute.

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Méto, tome 1 : La maison

Voici un roman d'aventure comme j'aurai aimé en lire dans ma jeunesse. Mais ce n'est pas grave, car je me rattrape bien aujourd'hui. je ne peux que conseiller ce roman aux jeunes et aux moins jeunes, le contexte est tout d'abord très intrigant, de nombreuses questions ne effleurent l'esprit.



A la fin du roman, tout n'est pas éclairci, loin de là, puisqu'il faut lire les deux tomes suivants pour que les mystères trouvent leur solution, je pense.

J'ai trouvé le personnage de Meto attachant, il est juste, sensible, courageux. Il souhaite retrouver ses souvenirs, des images de ses souvenirs et de ceux de ses camarades lui permettent de garder espoir.

Mais qui sont donc ces "Césars", et d'ou viennent tous ces enfants?



A suivre...
Lien : http://livresque78.over-blog..
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Si on chantait !, tome 1

Un roman en forme de cadavre exquis, les stars de la littérature jeunesse française l’ont fait ! C’est Susie Morgenstern qui a pris la plume pour nouer l’intrigue autour de l’amitié d'Ambre, qui cohabite avec une ribambelle de frères et sœurs dans un petit appartement de la tour F, et de Louis-Edmond qui se sent bien seul dans l’immense villa de ses richissimes parents. Ce premier chapitre a été envoyé à Timothée de Fombelle, qui a passé le relai à Clémentine Beauvais… et ainsi de suite jusqu’au treizième et dernier chapitre, signé Jean-Philippe Arrou-Vignod. Imaginant les rebondissements rocambolesques déclenchés dans la vie de nos deux amis lorsque la mère d’Ambre disparaît avec un individu peu recommandable. Où l’on croise, entre autres, un digne majordome anglais, une armure, une madame Irma, des palmiers, une bétaillère et une flopée de fruits et légumes !



Cela aurait pu donner quelque chose de décousu, et bien pas du tout ! La mayonnaise prend parfaitement et j’aurais été incapable de deviner qui a écrit quoi. Les chapitres rebondissent les uns sur les autres avec force péripéties, clins d’œil et running gags. Impressionnant ! L’ensemble donne un roman joyeusement loufoque qui nous a tenus en haleine de bout en bout et fait hurler de rire. Cette solide dose de bonne humeur était bienvenue dans le contexte actuel. Ce roman n’en pointe pas moins le gouffre abyssal qui sépare riches et pauvres.



Et puisqu’on en parle : les bénéfices tirés des ventes de ce livre sont intégralement reversés au Secours populaire pour favoriser l’accès à la culture pour toutes et tous. Vos 7,90€ seront utilisés par l'association pour offrir des sorties culturelles à de très nombreuses familles. Faites-vous plaisir, c'est pour la bonne cause !



Pendant le confinement, vous pouvez écouter gratuitement les auteur.e.s lire chacun leur chapitre par ici (lien accessible via l'article de mon blog ci-dessous). N'hésitez pas !
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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U4 : Koridwen

Un nouvel auteur pour un nouvel opus de la série U4 sur le personnage de Koridwen, la jeune bretonne, une adolescente ayant échappé au virus U4, comme presque tou.te.s ceux et celles de sa génération.

Des trois livres que j'ai lu c'est celui que j'ai préféré, il est empreint de la poésie des vieilles légendes celtiques et de la magie de la forêt de Brocéliande.

Les remèdes des druides réussiront-ils à sauver le monde ?
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L'école est finie

Quand « l'école est finie » ne rime pas avec « youpi »...



A la veille de ces années 2030, l'école n'est plus obligatoire, elle est devenue un luxe hors de portée des plus démunis. Les enfants de pauvres doivent travailler dès le CP, ils bénéficient d'une formation en alternance où ils n'apprennent que le minimum pour savoir lire, écrire et compter. La résistance s'organise, d'anciens enseignants proposent des cours clandestins - mais gare à la milice !



Petit texte de politique fiction qui fait froid dans le dos puisqu'il décrit l'avenir possible de nos sociétés occidentales où l'Etat finance de moins en moins le social.



La couverture se réfère à Lila, fillette employée dans un fast-food - le bon plan pour les plus pauvres parce que le repas du midi est fourni (mais quel repas !). Elle m'évoque aussi la forme de cette histoire, légère et vite consommée, mais adaptée aux jeunes lecteurs.

En lecture accompagnée de préférence, pour glisser que cette situation est celle de nombreux pays défavorisés où de jeunes enfants sont exploités, où les allocations de chômage et de retraite n'existent pas, où seuls les plus riches accèdent aux soins médicaux.
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Si on chantait !, tome 2 : Prunille Président..

La fine fleur de la littérature jeunesse fait la lumière sur les stupéfiants événements de mars 2022, lorsque Prunille, onze ans, s'est présentée à l'élection présidentielle ! Les faits sont de ceux qu’on ne résume guère – vous n’y couperez pas, cet ouvrage incontournable doit être lu par toutes et tous ! Je me bornerai à noter l’implication d’un certain nombre d’éclairs à la vanille, de conseillers patibulaires, d’une horde de pêcheurs islandais et d’une vieille légende anglaise…



Comme Si on chantait ?, ce roman a été écrit suivant une formule de cadavre exquis : c'est à Jean-Claude Mourlevat qu'il est revenu d'entremêler les fils d'intrigue, puis ses complices se sont passé le relai jusqu’au dénouement imaginé par Timothée de Fombelle. Cela fonctionne à merveille, on pourrait croire que cette histoire a coulé d’une seule et même plume. On a juste envie, plus que d'habitude, de se demander après chaque chapitre quelles directions l’histoire pourrait prendre, comment l’auteur.ice suivant.e va se dépêtrer de certaines situations. Et c’est franchement réjouissant de se laisser surprendre par les péripéties qui naissent de leur imagination, les running gags et fils rouges tissés d’un chapitre à l’autre, la façon dont certain.e.s rebondissent sur un détail apparemment insignifiant glissé plusieurs dizaines de pages plus tôt. Chapeau !



Mon moussaillon et moi n’avons fait qu’une bouchée, à voix haute, de ce roman amusant, haletant et plein d’optimisme. Stéphane Michaka a raison d’écrire (chapitre 6) que « le travail de l’historien finit où commence celui de l’imagination ». Ce roman parle mieux qu’un ouvrage didactique de la politique et de la démocratie. Sur un mode joyeusement loufoque, il nous parle de ce que la vie politique peut avoir d’abscons, de centralisé et d’exclusif, du rôle des promesses électorales et de la communication politique, des protocoles et des conseillers, mais aussi de la solitude et de l’impopularité des gouvernants. Mais surtout, il pose LA question qui intéresse les jeunes lecteur.ice.s : pourquoi n’auraient-ils pas leur mot à dire ?



Une lecture jubilatoire à lire et à donner à lire sans hésiter. Et comme jamais deux sans trois : croisons les doigts pour que l’expérience soit reconduite très bientôt !
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U4 : Koridwen

Le récit est bien rythmé et prenant, avec une écriture soutenue et fluide. Il y a de l'action tout au long du livre, pas prévisible du tout, dans ce monde où seuls les adolescents de 15 à 18 ans ont survécu. L'héroïne, Koridwen, est courageuse, mais avec aussi des doutes. Les conseils de sa grand-mère guérisseuse, un peu sorcière, vont lui donner le courage de poursuivre sa route dans une société désorganisée et violente

Ce livre fait partie de la série de quatre livres « U4 », mais peut se lire seul. J'ai beaucoup aimé l'histoire de Koridwen, empreinte de magie, avec une fin ouverte, toutefois j'ai bien envie de lire le point de vue des autres personnages de cette histoire.
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U4 : Koridwen

Cela faisait quelques temps que j'avais lu les premières pages de ce livre, mais je n'avais pas encore pu l'emprunter. La semaine dernière, je n'ai pas pu résister. C'est comme si le visage sur la couverture me demandais de lire la suite.

C'est donc comme investie d'une mission, que je me suis plongée dans cette lecture. Et, je n'ai pas été déçue, bien que j'espère sincèrement qu'il puisse y avoir une suite prochainement.



C'est volontairement que je ne vous révèlerai pas grand chose de l'histoire. Mis à part que de jeunes adolescents survivent au virus U4. J'ai choisi de lire "Koridwen", je pense que le prénom a fortement influencé mon choix pour démarrer cette série. Mais je ne sais franchement pas si je lirai les autres livres car j'ai l'impression d'avoir fait le tour de l'histoire... mais peut-être, n'est-ce qu'une impression.



J'ai bien apprécié le style de l'auteur, l'action est au rendez-vous à chaque instant, la personnalité de l'adolescente m'a plu ainsi que l'ambiance bretonne et magique également.
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U4 : Koridwen

U4 est le nom d'un virus (U pour Utrecht qui est la ville des Pays-Bas dans laquelle il est apparu, et 4 pour "4ème génération"). Ce virus a décimé plus de 90% de la population mondiale et quasiment la totalité des survivants sont des adolescents âgés de 15 à 18 ans.

WOT est un MMORPG (jeu vidéo en ligne), avant que ses serveurs ne se déconnectent, le maître du jeu, Khronos, dit connaître le moyen de remontrer le temps, il a envoyé un message à ses joueurs, ils doivent se retrouver sous la plus vieille horloge de Paris le 24 décembre à minuit pour retourner dans le passé et empêcher cette catastrophe.



Dans ce tome-ci, on suit les péripéties de Koridwen, petite bretonne habitant au fin fond de la campagne du Finistère. Koridwen a perdu tous ses proches, à part son cousin Max (qui a un retard mental). Voyant que sa situation en Bretagne ne la mènera nulle part et qu'elle est même peut-être menacée par certains jeunes qui se sont regroupés en bandes et qui sont prêts à tout pour avoir ce dont ils ont besoin.

Elle décide donc de prendre un tracteur et, accompagnée de son cousin, se dirige vers Paris.

Durant tout son périple, Koridwen se sent protégée par sa grand-mère qui était une guérisseuse bretonne, dont certains disaient même qu'elle était une sorcière. Celle-ci lui a légué un petit coffre dans lequel se trouve des livrets et des ingrédients susceptibles de l'aider.

C'est sous cette aura protectrice que Koridwen trouve le courage d'affronter toutes les épreuves qui se dressent devant elle.

Son chemin va croiser ceux des trois autres protagonistes de U4 : Stéphane, Jules et Yannis.



J'ai été très séduite par tout le projet U4, je trouve qu'au delà du récit lui-même, c'est une idée très originale. En ce qui concerne le récit, il est bien écrit, le personnage principal de Koridwen est riche et contradictoire, dans le sens où sa personnalité devient partagée entre la jeune fille sans expérience de vie, et la jeune femme battante qui est prête à tout pour atteindre ses objectifs.

Le roman est très prenant, on a très envie de savoir ce qui va se passer, quand les chemins des protagonistes vont se croiser et en quelles circonstances. On veut également savoir s'ils parviendront à remonter le temps et arranger la situations.

Personnellement j'ai beaucoup accroché et beaucoup aimé.



Mes seuls regrets : la très grande présence d'arme et la facilité que les gens ont à les utiliser que je ne trouve pas forcément cohérente (mais bon je suis peut-être infiniment naïve), la fin que j'ai trouvée très rapide (même si, s'agissant d'une fin ouverte, on peut tenter de se projeter dans le "et maintenant que peut-il se passer?") et le fait que quasiment 50 pages du livre ne fassent pas partie du roman (annexe et débuts des trois autres romans) car j'ai été déçue que mon livre s'arrête si tôt, je pense que certains points pouvaient éventuellement être plus riches.



Pour moi ce récit mérite tout de même ses 4 étoiles pour l'originalité, la richesse des personnages et l'apport en culture celtique/bretonne qui me touche particulièrement.

Pour les amateurs de romans jeunesse, je pense que c'est à lire!
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Grupp

Une bonne dystopie d'Yves Grevet, auteur dont j'ai déjà lu plusieurs ouvrages avec plaisir : la fameuse trilogie Méto, le tome Koridwen de la série U4 (mon tome préféré) ...

La société décrite dans cet ouvrage n'est pas si futuriste, elle est même assez proche de la nôtre. A ceci près que tout le monde porte un implant de la société LongLife, et cette société contrôle tous les faits et gestes de chacun. Pics de tension, émotions, prises de risque, tout est contrôlé, surveillé, espionné, parfois interdit, et les personnes que LongLife veut remettre "dans le droit chemin" reçoivent des décharges électriques de plus en plus fortes. Cette société qui a pris un pouvoir considérable et réduit les libertés de chacun, prétend apporter sécurité, paix et longévité à tous. Stan, un jeune ado de 14 ans, croit encore à cette version officielle, lorsqu'il apprend que son grand frère Scott, 17 ans, est incarcéré car il appartient au Grupp, un groupe d'ados qui s'oppose à LongLife. Trois grandes parties se succèdent, on a d'abord des chapitres consacrés à Stan, puis au grand frère Scott, et enfin aux autres membres du Grupp. J'aurais juste aimé connaître/comprendre mieux Alma et "le patron", mais hormis ce bémol, j'ai beaucoup aimé ce roman d'espionnage/thriller/dystopie, dont j'ai trouvé les thèmes intéressants et bien développés. Un pavé qui se lit très vite
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Celle qui sentait venir l'orage

J'avais ce roman depuis un petit moment déjà sous le coude sans être vraiment motivée pour le lire mais, une fois plongée dedans, je n'ai plus pu m'arrêter. Il fallait que je sache ce que la vie réservait encore de terrible à notre héroïne qui avait déjà tant souffert par le passé.



L'on ne peut pas réellement dire que Frida (telle est le nom de notre héroïne et principale protagoniste et qui plus est, narratrice) ait une enfance malheureuse. C'est vrai que lorsqu'elle était au pensionnat, elle était la risée, le bouc-émissaire et surtout celle sur qui on s'acharne de la part de ses camarades et des sœurs incluses mais lorsqu'elle était chez elle, c'était une autre histoire. Pourquoi n'était-elle pas acceptée ? Tout simplement parce qu'elle vivait dans un lieu atypique, au beau milieu des marécages et que son père, par son aspect étrange, était considéré comme l'incarnation du diable. Pourtant, lui et la mère de Frida s'aimèrent d'un amour sincère et le firent bien ressentir à leur fille unique. Dépourvue d'amies, oui mais pas dépourvue d'amour parental ! Pourtant, l'une de ses camarades de la pension va oser se lier d'amitié avec Frida : Isabelle Gentile et c'est chez les parents de celle-ci que Frida sera hébergée quand le drame survint. Après avoir été accusé d'abominables crimes, les parents de Frida ont été exécutés (pratique qui avait encore lieu à l'époque puisque l'histoire se déroule à la fin du XIX e siècle). Sans preuves matérielles concrètes et sous de fausses accusations, Frida n'à qu'une idée en tête : la réhabilitation de ses parents. Pour elle cependant, les ennuis sont loin d'être terminés puisque placée par la suite chez le docteur Grüber, elle sera une nouvelle fois et cela à son insu, torturée car espionnée et examinée afin de déceler en elle le fruit d'une personne prédestinée à l'avance à commettre des actes atroces étant donné qu'elle est la progéniture de prétendus criminels mais tout cela reste encore à prouver et Frida trouvera de fidèle alliés qui vont l'aider à sortir de ce cauchemar et à accomplir la mission qu'elle s'est fixée.



Il s'agit du premier ouvrage d'Yves Grevet que je lis mais j'ai bien l'intention de m'attarder un peu plus sur les autres écrits de cet auteur? En effet, dans cet ouvrage qui m'a passionné du début jusqu'à le toute dernière page, heure du dénouement final, le lecteur y retrouve tous les ingrédients qui rendent à mon goût un livre accrocheur, suspense, Histoire, plongée au cœur de la découverte des Sciences, liens amicaux et filiaux et enfin tout cela agrémenté d'une merveilleuse histoire d'amour ! A découvrir !
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U4 : Contagion

Encore une fois, les auteurs de la série U4 ont réussi à me surprendre. Ma bibliothécaire m a proposé la lecture de ce préquel sachant que je venais d achever la lecture des 4 tomes.

Curieuse de savoir pourquoi il y avait eu la propagation de ce virus ou de savoir ce qu' étaient devenus jules Stéphane koridwen et yannis, paf je commence à lire. Et là grosse surprise c est un recueil de nouvelles écrit à 8 mains bien sûr mais aussi avec 2 bd et 3 fans fictions. Si l idée de la bd est plutôt bonne, je n ai pas trop adhéré au graphisme surtout celui des filles. J ai apprécié la qualité d écriture des fans fictions, de retrouver aussi certains personnages secondaires comme François ou Cédric et Séverine. Certaines nouvelles présentent le début de la maladie avec des gens qui meurent, Marco qui perd ses petites soeurs.

En fait rien de nouveau ou d approfondi. Je reste sur ma faim.
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