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Citation de Biblire


Les soirs d'été, et jusqu'à l’âge de mon entrée à l'université, ma mère avait pris cette habitude de sortir de l’armoire du salon l'album de famille . Nous nous installions tous les deux à la table de la cuisine pour commenter une à une les photographies. Elle me parlait alors de mes oncles, de mes tantes et de mes cousins.C'est ainsi que , pour la première fois, j'ai appris l'existence de mon cousin Freddy. Elle me l'a d'abord montré jeune homme, assis dans un fauteuil de toile, le visage souriant, sous l'abricotier de cette maison neuve où nous logions, elle et moi, avec ma sœur Clémence, depuis la mort de mon père.
Un autre soir, comme je tournais la page de l'album, je lui ai demandé si c’était toujours lui, debout à la terrasse d'un bistrot. Il posait à coté de mon père, en habit du dimanche, costume cravate.Elle m'a répondu oui.Nous prenions une tisane de tilleul à la fleur d'oranger. La sonnette a retenti. Ma mère a cessé de coudre.Puis elle s'est remise à son ouvrage.Au second coup de sonnette,elle posé le chemisier de ma sœur sur la boite à aiguilles et elle s'est levée. La porte de notre véranda encombrée de germaniums était fermée. Ma mère a longé le couloir et tourné la clé:son cousin Freddy est apparu sur le seuil.
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