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2.89/5 (sur 27 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Biographie :

Auteur d'ouvrages sentimentaux pour adolescentes.

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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Il est presque midi quand je roule sur le côté pour vérifier la présence du bouquet sur ma table de chevet. Comme il fallait s'y attendre, les fleurs commencent déjà à se faner. Le gâteau tout écrabouillé tombe par terre tandis que je me lève, l'esprit encore perturbé par un rêve bizarre au sujet de John Lennon.
Je me traîne jusqu'à ma microscopique cuisine et branche la bouilloire électrique. En attendant que l'eau commence à frémir, je bois du lait chocolaté à même le carton, tout en me massant la tête. La seule chose qui me ferait vraiment plaisir à cet instant, en dehors d'une tasse de café noir, ce serait de discuter avec Lola. Mais c'est impossible, vu que je ne lui parle plus. Je pourrais appeler Roxane, mais comme elle n'était pas au mariage, je ne vois pas comment elle pourrait comprendre mon problème avec Tim. Je lui passerai un coup de fil plus tard, quand ce goût atroce dans ma bouche aura disparu. Je mange un bonbon au cassis, mon remède personnel contre la gueule de bois.
Cornélius, mon chat de gouttière, s'enroule autour de mes jambes. Je me penche pour le soulever. Son merveilleux ronronnement suffit à écarter de moi la Malédiction du Bouquet. Ça marche à chaque fois. Enfin, presque. Parce qu'il y a des mariages qui me filent le blues pendant des semaines, et pas forcément parce que j'y ai rencontré un type potable. En tout cas, cette fois-ci, ce sera différent. J'en ai terminé avec les mecs. Non, sérieusement ! Pas question de perdre mon temps à pleurnicher. Démonstration immédiate : je vais aller ratisser le jardin comme si de rien n'était. J'ai envie de planter des fleurs. Non, j'ai une meilleure idée : je vais me lancer dans les herbes médicinales. Je suis déjà en train d'enfiler ma veste quand je réalise que je n'ai pas de râteau. En plus, je ne suis que locataire, ce n'est pas à moi d'entretenir le jardin.
Finalement, je me rends au bureau. Je ne suis peut-être qu'une petite fonctionnaire minable, mais je mets un point d'honneur à bien faire mon travail. Ma corbeille de courrier déborde, étant donné que j'ai pris mon vendredi pour préparer le mariage. Je regarde rapidement la paperasse et en jette la moitié, tout en songeant que je n'aurais pas dû mentir à Tim. Je ne suis pas un vrai écrivain, en fait. Je suis « dans la communication », ce qui veut dire en clair que je compile des statistiques et rédige des directives pour l'Education nationale. J'ai accumulé quarante-cinq mails en un seul jour d'absence, ce qui tendrait à prouver que je suis peut-être importante, finalement. Je les parcours machinalement et l'un des messages retient mon attention : une offre d'emploi de rédacteur au ministère de la Culture. Hmm... dommage. Je ne suis pas assez qualifiée.
Une demi-heure plus tard, je récupère l'annonce dans les éléments supprimés et la relis. Le job consiste essentiellement à écrire des discours. Ça pourrait être marrant. En même temps, ça touche à la politique, et je suis bureaucrate. Mais bon, la culture, ça ne doit pas être bien sorcier. Non ! Ça doit être l'impact de la jarretière qui a endommagé mes neurones. Je déteste la politique, et je n'ai écrit que cinq discours, dont deux ont été jetés aux oubliettes. Je ferais mieux de me cantonner à ce que je sais faire.
Finalement, je réunis quelques-uns de mes travaux d'écriture les plus significatifs et les joins à mon CV. Allez savoir pourquoi, aujourd'hui, je me sens capable de déplacer des montagnes. En plus, personne n'est obligé de savoir que j'ai postulé.
Quand je rentre à la maison assez tard le soir, je trouve huit messages sur mon répondeur, en rapport bien sûr avec le bouquet. Les bonnes nouvelles vont vite !
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La semaine dernière, quand je lui ai demandé si j'allais rester célibataire encore longtemps, il a eu le toupet de me dire qu'il me voyait assise en plein désert, avec une pancarte autour du cou disant : "Je suis très bien toute seule, allez vous faire voir."
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