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4.26/5 (sur 17 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Nantes , le 02/08/1894
Mort(e) à : Paris , le 27 mai 1976
Biographie :

Yvonne Anne-Marie de Bremond d'Ars est une antiquaire française, spécialisée dans le mobilier XVIIIe siècle, active à Paris au lendemain de la Première Guerre mondiale.

Sa boutique, 20, rue du Faubourg-Saint-Honoré, fut célèbre, surtout pour ses vitrines de Noël. Figure du tout-Paris et femme de lettres, elle publia de nombreux livres de vulgarisation sur « le monde de la Curiosité ».Elle céda son magasin en 1968 à l'antiquaire Maurice Ségoura.

Yvonne de Brémond d'Ars fut aussi une femme de lettres renommée. Sous son véritable nom, elle publia son Journal d'une Antiquaire, relatant en plusieurs tomes, les coulisses de son métier, s'adonnant avec enthousiasme à des descriptions détaillées sur les objets de son amour: les antiquités.
Yvonne de Brémond d'Ars se met en scène aux prises avec des clients fantasques, auxquels elle vient le plus souvent en aide. Il s'agit, dans la plupart des cas, de gens faibles, que leur passion mène à la ruine.

[****cf. Universalis-----
"« Antiquaire, décoratrice, femme de lettres », Yvonne de Brémond d'Ars aura à sa manière participé à ce véritable phénomène social qu'est depuis l'après-guerre moins l'extraordinaire développement du goût de l'ancien que l'accès de générations et de classes nouvelles à l'objet d'art. Delly, Hector Malot ou Exbrayat (toutes comparaisons flatteuses) des amateurs, elle aura dans les dix-neuf tomes du Journal d'une antiquaire (Hachette, Paris, 1963-1976) presque créé un genre nouveau : le roman policier, sentimental et d'aventures sur les thèmes désormais prisés du public des « curiosités et antiquités ».

Yvonne de Brémond d'Ars est née à Nantes ; fille du comte Josias de Brémond d'Ars, elle appartient à une noble lignée. En choisissant à dix-neuf ans de devenir antiquaire et de travailler, ce qui était à l'époque pour une jeune fille du monde signe d'originalité, de volonté et de tempérament, elle ouvrit la voie à de nombreuses vocations. Mais comment ne pas céder quand « l'âme des vieux greniers vous a livré dès l'enfance ses mystères, quand Pierre de Nolhac vous racontait sur ses genoux l'histoire de France (Le Métier d'antiquaire, 1963), quand collectionneurs et grands marchands familiers du salon paternel instruisent la petite fille." ]

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Source : Site personnel
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
- (...) Je ne me doutais guère qu'il s'agissait d'un manuscrit aussi précieux. ensuite, je trouve que ces petits cahiers ne sont guère présentables sous cette forme. Je rêve d'une belle reliure en cuir, avec de beaux dessins. Là encore, ne pourriez-vous me conseiller ?
-Je suis très touchée, M. Tanguy, de cette marque de confiance. Je n'ai pu vous renseigner qu'imparfaitement. Je voudrais d'abord, puisque vous me demandez mon avis, vous faire une recommandation. Une recommandation d'antiquaire. Je vous ai expliqué que ce manuscrit fut autrefois habillé d'une riche reliure de soie dont il ne reste qu'un vestige. Mais il faut lui conserver cette parure qui est vraisemblablement d'époque. Une reliure moderne, même exécutée d'après des modèles du temps, on peut en admirer dans les collections de la Bibliothèque Nationale, de l'Arsenal ou de l'Institut de France, lui ôterait une partie de son inestimable cachet d'authenticité. Je sais bien qu'on ne s'est guère privé au XVIIIe siècle de relier dans le goût du temps des ouvrages du Moyen-Age. Mais, bien que la reliure fût alors un art qui n'a pas été égalé depuis, cela me paraît regrettable. Savez-vous ce qu'il faut faire ? A votre place, pour protéger et conserver cet ouvrage en parfait état, je ferais confectionner à la mesure, par un bon ébéniste, une de ces petites caissettes en bois, comme il en existait d'ailleurs pour cet office depuis le Moyen Age et que l'on nommait des "layettes". C'est pourquoi, de nos jours, les emballages de qualité mentionnent encore le titre de layetiers sur leurs factures. (p. 40)
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[Rolande, horticultrice et "cliente" de notre
antiquaire ]
Moi aussi, j'aime Versailles. Mais j'ai une tendresse particulière pour -mes- bois de Meudon. Je suis née au milieu d'eux. Je connais chaque arbre, et chaque arbre m'est un ami sûr, indéfectible, je puis le retrouver quand j'ai besoin de lui. Sa permanence fait sa supériorité sur les hommes qui fuient toujours devant quelque chose, même devant leur ombre. Je comprends le philosophe qui a dit : "J'aime mieux "un arbre qu'un homme". Cependant je ne vais pas aussi loin dans le pessimisme ! rectifia-t-elle. Je laisse cela à André Mathias qui,
pourtant est pour moi, une espèce d'arbre. (p. 192)
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Nous autres antiquaires, nous avons plus souvent affaire à des héritiers en puissance. C'est une race à part. Vous les voyez venir vous consulter, sans avoir l'air d'y toucher, sur la valeur des collections que possède tel de leurs proches qui les a couchés sur son testament.
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C'est que M.Godefroy n'était pas un libraire comme les autres. Nul n'aurait eu l'idée de demander à ses commis le dernier Prix Goncourt. mais ceux-ci n'auraient pas été étonnés si on leur avait manifesté le désir d'acheter un La Fontaine des Fermiers Généraux ou l'édition hollandaise des Maximes de La Rochefoucauld, de 1664. (...)
J'éprouvai de la sympathie pour M. Godefroy. Non seulement à cause de son abord affable et de sa culture, mais aussi en raison de la parenté évidente entre son métier et le mien. Comme moi, il avait été mêlé , indirectement à d'étranges aventures, car les beaux livres anciens, comme les meubles, sont étroitement liés à la vie secrète des familles. (p. 136)
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-Votre oeil n'a pas été éduqué à regarder les choses anciennes avec le dessein de leur arracher leurs secrets. Il ne faut pas s'arrêter à leur surface mais les interroger comme on interroge un ami, un maître. La curiosité- au sens le plus noble du terme- est négligée à notre époque. Nous devenons des gens trop pressés et nous n'utilisons plus notre regard. Nous sommes semblables à ces touristes qu'un car débarque sur le parvis de Notre-Dame de Paris, auquel un guide traduit en quatre phrases des siècles d'histoire de l'art et d'histoire tout court, et qui remontent dans leur véhicule: ils pourront prétendre qu'ils ont vu Notre-Dame, alors qu'ils n'ont rien vu. (p. 126)
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Je me demandais si tout cela serait l'écrin rêvé pour Denise Simon. Surtout, je ne la voyais guère assise bien longtemps sur ces sièges Louis XIII, aux lignes pures, mais si inconfortables ! A cette époque le luxe du foyer n'était pas, comme à la fin du XVIIe et au XVIIIe siècle, associé au confort, sauf pour les lits. La beauté des choses l'emportait sur leur commodité. (p. 89)
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- Je ne pensais pas, intervint André, qu'un ouvrage de caractère profane pût être aussi recherché.
-Et pourquoi donc ? L'art de l'enluminure a été longtemps confiné dans les monastères, ce qui explique l'abondance-relative évidemment- des manuscrits d'inspiration religieuse, dont la qualité est d'ailleurs inégale; Mais, vers le milieu du XIIIe siècle, l'essor naissant de la littérature française a inspiré des écoles d'enlumineurs qui ont exécuté des travaux profanes réservés à des amateurs princiers et dont les moines hésitaient souvent à se charger. Les miniatures du manuscrit que voici sont probablement l'oeuvre d'un des ateliers de Paris que Christine de Pisan faisait travailler. L'un de ses collaborateurs favoris était une femme, Anastaise, dont elle payait fort cher ce qu'elle désigne sous le nom de "vignateures d'enluminure" ou de "champaignes d'ystoires" (p. 139)
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Janvier 1938

Parmi tous les collectionneurs que j'ai rencontrés au cours de ma carrière, j'ai remarqué beaucoup d'originaux, voire d'extravagants. "Qui pourrait épuiser tous les différents genres de curieux ?" dit La Bruyère. Gilles Simon était du nombre. Avec quelque chose de plus. (p. 35)
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Janvier 1938

(...) M. Gilles Simon n'a été pour moi qu'un client, ou plutôt, le Client, c'est-à-dire un personnage que rien ne reliait dans ma pensée à un milieu familial, social. Je ne le connaissais qu'à travers ses goûts et ses curiosités en art ancien. (p. 25)
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1er octobre 1958

Mais les dernières fusées se sont éteintes. Me voici de nouveau dans mon magasin du Faubourg Saint-Honoré. Je vais reprendre la quête des belles choses anciennes, la partie la plus passionnante du métier d'antiquaire. La plus difficile également, car elle met en jeu davantage de connaissances historiques, et techniques que la vente.
Par un curieux paradoxe, cette activité, si étroitement liée au passé, est d'une extrême sensibilité aux événements de l'heure. Ce fut particulièrement vrai dans une période comme celle que nous traversions en 1958 et qui a mérité le nom "d'années des troubles" [Le lendemain du referendum] (p. 177)
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