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3.7/5 (sur 10 notes)

Nationalité : Russie
Né(e) à : Beliov , le 20/11/1869
Mort(e) à : Paris , le 09/09/1945
Biographie :

Zinaïda Nicolaïevna Hippius (Зинаида Николаевна Гиппиус) est une poétesse, critique littéraire, dramaturge et écrivain russe.

Elle y fait la connaissance en 1888 de l'écrivain Dimitri Merejkovski (1866-1941) qui venait de faire paraître son premier livre de poésie et qu'elle épouse quelques mois plus tard le 8 janvier 1889.
Elle fait ses débuts en prose dans "Le Messager de l'Europe" en 1890 avec "Une vie simple".

Le couple Merejkovski fait un voyage en 1891-1892 en Europe du Sud pour soigner la santé fragile de Zinaïda. Ils s'arrêtent à Paris et se reposent à Nice, où ils font la connaissance de Dimitri Philosophoff (1872-1940). Il devint leur ami intime et vécut même chez eux. Il écrivirent ensemble des œuvres annonçant la nécessaire révolution à venir en Russie ("Le Tsar et la Révolution", en 1907).
Dans les années 1899-1901, elle se rapproche du milieu de Serge de Diaghilev qui se regroupe autour de la revue Mir Iskousstva où elle publie ses premiers articles de critique littéraire. Elle rassemble ses meilleurs articles critiques dans un livre intitulé "Journal littéraire", publié en 1908. Dramaturge, elle publie la pièce de théâtre, "Le sang divin" (Святая кровь), en 1900.

Après l’échec de la révolution de 1905, le couple, s’installa à Paris avant de rentrer en Russie en 1908. Ayant accueilli avec enthousiasme la révolution de février 1917, Zinaïda Hippius et son mari furent d’emblée hostiles au coup d’État bolchevique.
Après la révolution d’octobre de 1917 et la guerre civile qui s’en suit, Hippius et Merejkovski prennent le chemin de l’exil et s’installent à Paris en 1919. Là, ils organisent leurs célèbres salons dominicaux que Hippius dirige avec autorité.
En 1927, elle organise la première rencontre de la Société de la lampe verte, considérée comme la plus importante et érudite parmi les nombreux groupes littéraires d’émigration de l’époque.

Son influence poétique et culturelle allait de paire avec son refus de se conformer aux notions établies de féminité. Admirée par les écrivains tels que Virginia Woolf et Gertrude Stein, Hippius était une figure centrale de l’élite culturelle dominante de l’époque, en dépit de son goût pour la subversion.

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Bibliographie de Zinaïda Hippius   (7)Voir plus

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Citations et extraits (47) Voir plus Ajouter une citation
Avec l'avènement des bolcheviks, l'homme à commencé à disparaître en tant qu'individu.Il n' a pas seulement disparu de mon horizon,de mon champ de vision,mais on a commencé à l'anéantir de façon générale, par principe et concrètement .Petit à petit,c'est la révolution elle-même qui a disparu, puisque toute lutte avait cessé. Là où il n'y a plus de lutte, de quelle révolution peut-il être question ?
Ce qui restait s'est réfugié dans la clandestinité si profonde, si obscure,que plus aucun bruit ne parvenait à la surface. Dans les rues de Pétersbourg, dans ses maisons,il régnait les derniers temps un silence effrayant, le silence des esclaves que l'esclavage a réduit à un isolement absolu.(p.25)
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Le Carnet noir

Je lis le récit de Leskov- La Vallée des larmes-.C'est sur la famine de 1840 en Russie centrale. Notre situation rappelle beaucoup celle des serfs dans le domaine du gouvernement d'Orlov, eux aussi, ils devaient mourir comme ça, sur place, privés de tous droits, même celui de partir. (p.86)
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Histoire de mon journal

(..)Mais il faut dire,et c'est tout à l'honneur de l'intelligentsia russe,que la plus grosse partie des intellectuels, l'écrasante majorité, est constituée de gens "qui se sont résignés",des gens qui,au prix d'immenses souffrances et en serrant les dents,portent la croix en fonte de leur vie.Ceux-là sont seulement coupables de ne pas être des héros, ou plutôt, ils sont des héros ,mais pas des héros actifs.Ils ne vont pas activement au-devant d'une mort immédiate, la leur et celle de leurs proches;mais porter une croix en fonte,c'est aussi une forme d'héroïsme, même si c'est un héroïsme passif.(p.39)
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Le Bloc-notes gris

J'ai compris depuis longtemps que le froid est plus pénible que la faim.Et pourtant, pourtant, je le répète encore, le froid et la faim ensemble ne sont rien à côté de notre souffrance intérieure, de la mortelle souffrance de nos âmes- la seule.(p.179)
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En signant la paix avec les bolcheviks, le gouvernement de n'importe quel pays (quand bien même il s'agirait de l'Amérique en personne) signe avant tout son propre arrêt de mort.C'est aussi vrai que deux et deux font quatre.
Mais si, après la guerre,l''Europe s'était mise à penser que deux et deux font cinq.(p.152)
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Lettres aux écrivains du monde

Pour créer une maison d'édition privée ou publique, il faut une autorisation spéciale du gouvernement. Aucune maison d'édition, même scientifique, ne s'en voit accorder pour plus de deux ans.(p.186)
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La vie ne cessait de rapetisser, de rétrécir, elle refroidissait et se terrifiait,même le temps semblait se pétrifier. (...)
Et comme,sous le régime bolchévique,il n'existe pas de coin assez intime,d'appartement assez privé où " le pouvoir " ne puisse faire irruption à tout moment, ( c'est dans les principes même de ce pouvoir) ,il ne restait qu'une chose à faire: enfouir mes cahiers dans la terre.C'est ce que j'ai fait. De bonnes âmes les ont emportés et enterrés quelque part en dehors de la ville,je ne sais pas exactement où.
Telle est l'histoire de mon livre, de mon Journal de Pétersbourg de 1914 à 1919.(p.28)
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Le carnet noir

Les journaux sont comme d'habitude, c'est-à-dire qu'il est absolument impossible de rien comprendre, les mots sont toujours les mêmes : " écraser ", " anéantir ", etc.

( p.127)
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Préface de la traductrice, Sophie Benech

(...)
Aujourd'hui, nous savons que tout ce que raconte Zinaïda Hippius est vrai, qu'il n'y a pas dans ces lignes la moindre exagération : oui, le régime bolchévique a été dès ses premières heures un régime de terreur, oui, il fusillait et allait fusiller à tour de bras pendant des décennies non seulement tous ses opposants réels, mais aussi ses adversaires en puissance ou présumés, il allait exterminer des dizaines de millions d'innocents.Oui, on arrêtait n'importe qui sous n'importe quel prétexte, on se servait de chair humaine pour la culture des bacilles dans les laboratoires, on nourrissait les animaux du zoo avec les cadavres des fusillés (..)
Et il ne s'agissait pas d'un chaos provisoire dû à des circonstances historiques exceptionnelles, mais d'une terreur d'État systématique mise en place par Lénine, au nom d'une idéologie totalitaire. L'une de ces idéologies qui ont sévi durant ce siècle et qui, toutes, se sont caractérisées par un mépris absolu de la personne humaine.(p.13)
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Le Bloc-notes gris

(...)Aujourd'hui, décret sur le recrutement dans l'Armée rouge de tous les étudiants qui restent encore, cette fois sans la moindre exception.Ceux qui ne sont pas bons pour le service, dans les camps! On ne laisse à Pétersbourg que ceux qui sont alités.
Ce recrutement est une mesure punitive.Les étudiants sont considérés comme une opposition latente.C'est pour les mater.
Quels sales froussards ! Il est vrai que les étudiants sont effectivement tous contre les bolcheviks, mais ils sont complètement impuissants : d'abord, ils se comptent sur les doigts de la main, et cela fait longtemps qu'il n'existe plus aucune université à proprement parler. Deuxièmement , ces malheureux étudiants, même s'ils sont employés dans des institutions soviétiques, titubent de faim, et sont totalement incapables de quoi que ce soit.( p.
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