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Citation de Tempsdelecture


Telle était La Havane, colorée, illuminée, quelle belle ville, Seigneur! Dire que je l’ai manquée parce que j’ai eu la malchance de naître trop tard. Telle était La Havane, avec ses belles filles à la chair ferme, aux cuisses fortes, longues, comme des tours, aux jambes soyeuses, aux chevilles fines, aux pieds experts quand vient le moment de porter des talons hauts pour travailler, pour guicher, filles aux petits seins durs, ou bien gonflés et doux, car la Havanaise est ainsi faite, elle a une poitrine menue, la taille fine et les hanches généreuses. Les décolletés provocants avec vue plongeante sur le balcon, comme pour attendre Marti avec le drapeau cubain. Les lippes peinturlurées qui chuchotent des caresses. Tout cela est toujours à point, dit-on: les grains de beauté, l’arc des sourcils, la frange sur le front, la goutte de parfum derrière l’oreille, la croupe haut perchée, le petit ventre bombé, les déhanchements et la sandunga. Tels étaient quelques-uns des codes sexuels et jubilatoires de la Perle des Antilles. Foutue perlouze!

La Havane et sa moiteur saline, maritime, qui vous imprègne le corps. La Havane, avec ses corps après le bain, talqués, parfumés, et cependant poisseux. Corps luisants de sueur, la sueur du plaisir, le plaisir de la danse, la danse de l’amour. La Havane, avec ses regards échauffés, ses frôlements ou ses pelotages qui vous brûlent, ses dragues lubriques
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