Le livre racontant tout à la fois l’histoire du jeune homme dysphasique et de l’arnaque dont il a été victime sur le Net en 2010
Claire Royer présente l’ouvrage de 440 pages comme un «roman», même si tous les faits sont véridiques. On a le sentiment que c’est Michaël qui écrit, sa mère l’ayant réellement fait, empruntant toujours le «je».
En fait, Claire Royer explique que l’ouvrage vise non seulement à prévenir la cybercriminalité, mais plus encore à mettre l’accent sur la «différence». «L’arnaque m’a permis de comprendre comment Michaël pensait.» Et on navigue avec lui entre le rêve et la réalité, le premier étant souvent plus «confortable». Le cyberdrame finit par devenir «accessoire», une sorte de clé pour comprendre l’imaginaire du jeune homme.
Le livre a, pour ainsi dire, été écrit à quatre mains. La maman s’est donné beaucoup de peine, retournant dans l’enfance de son aîné, racontant comment il appréhendait son monde. Au fil des pages, le lecteur est appelé à faire des allers et retours entre l’imaginaire et la réalité, entre le passé et le présent du jeune homme de 24 ans. Claire a écrit toute l’histoire avec l’assentiment de son fils. Lui-même dit que l’ouvrage devrait aider beaucoup de gens, qu’il prodigue des conseils, incite à la réflexion, «dédramatise».