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Citation de Mangareva


Il voit d'abord un grand mur noir, qui le coupe de tout ce qui l'entoure. Et puis les dunes des Sables d'Olonne viennent à lui. Elles l'enveloppent de leur douceur. Un petit garçon court à toute vitesse. "Paul, attends !" crie son cousin. 'Attends-moi, Paul !" Mais les dunes s'effacent, le petit garçon disparaît, tandis qu'un visage fait irruption au-dessus de Paul Imbert. C'est sa mère, si vieille, qui penche son visage sur le sien. Elle a tant de rides ! Mais elle n'a pas changé. Il la reconnaît tout de suite : son odeur, son regard, sa bouche qui tremble. Elle fait tomber sur lui une grosse larme. "Je rentre à la maison", murmure Paul Imbert dans sa langue natale, celle que comprennent les marins des ports d'Olonne et les paysans des terres de l'intérieur. Et la larme de sa mère grandit et le couvre comme la marée recouvre une plage. A travers l'eau, le visage de la vieille femme lui sourit. Il ferme les yeux et se noie dans cette larme qui devient océan. Comme c'est beau, la mort !
- C'est fini, murmure, en langue arabe, l'homme penché sur lui.
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