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2.95/5 (sur 10 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Montmagny (Québec) , le 26/09/1881
Mort(e) à : Outremont (Québec) , le 27/03/1954
Biographie :

Édouard Montpetit, avocat, économiste et universitaire. Il joua un rôle majeur dans le développement de la science économique au Québec au début du 20e siècle. Intellectuel proche de la mouvance nationaliste, il fut notamment préoccupé par la question de l’infériorité économique des francophones au Canada. Il fut étroitement associé à la mise sur pied d’une université moderne au Québec.

Source : wikipedia
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Édouard Montpetit
Apprécions-nous la valeur de la civilisation que nous prétendons vouloir répandre? Il est à craindre que non. Le temps, en nous éloignant de nos origines, nous en a fait perdre des traits. Nous ne savons plus ce que nous représentons, ce que nous portons de précieux. Ayons donc une bonne fois la fierté de notre race. Et si, pour cela, il faut apprendre ce qu'elle a accompli, remettons-nous à ses enseignements.
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Le Canadien français, au cours de sa brève existence, écrit M. Gabriel Hanotaux, sut trouver en lui-même un principe de vitalité, je veux dire une âme, une âme locale et française tout à la fois ». Par cette âme, qu'il réchauffait ainsi en lui-même, le Canadien français a vécu. Il a résisté. Il est resté ce qu'il était. Cela seul lui mériterait le respect et l'admiration, si ceux qui affectent de le mépriser pouvaient se hausser jusqu'à le comprendre. Une même pensée nourrit sa volonté patiente : survivre, rester fidèle à ses origines, transmettre à ses descendants l'héritage qui fait sa fierté.
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La légende d'un Canada normand a persisté : simplification que justifient presque nos commencements. De nos pères, les Normands sont arrivés les premiers et les plus nombreux ; mais leur influence, indéniable, rencontre celle des hommes du Perche et du Poitou, de la France du nord et de l'ouest, à laquelle le Canada se rattache largement.
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Enseigner l'économie politique à cette époque, ce n'était pas une tâche facile chez nous. Je n'avais guère de traditions où m'appuyer, car les précurseurs étaient clairsemés. Comment retrouver les articles d'Étienne Parent ou, plutôt, comment lui attribuer des articles non signés ? Quant à son Discours, paru en 1878, imprégné de saint-simonisme, il se bornait à des problèmes dépassés depuis longtemps. Les travaux de Léon Gérin étaient ensevelis dans une revue européenne, la Science sociale, et je n'en connus que plus tard la merveilleuse fécondité. Restaient Errol Bouchette, qui poursuivait ses études consacrées à l'indépendance économique du Canada français, et Émile Miller, qui animait notre géographie de préoccupations humaines.
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Qui donc se préoccupe de savoir ce que nous gagnons en enfants chaque année ? Eh bien, la vie nous apporte plus de deux corps d'armée. Il est né, en 1915, dans la seule province de Québec, 83,274 petits Canadiens, dont 6,587 protestants : c'est, — qu'elle me pardonne ! — plus que la population de la ville de Québec en 1911. Une ville en un an, n'est-ce pas un apport appréciable ? C'est là un chiffre absolu, résultat de l'addition des naissances. Pour faciliter les comparaisons avec d'autres pays, les statisticiens établissent ce qu'on appelle un coefficient en calculant le « taux de la natalité », la proportion des naissances pour dix mille ou mille habitants. Nous savons ainsi qu'il est né, en 1915, 379 enfants pour dix mille habitants, soit 37.9 pour mille ou, si Ton y tient, 3.79 pour cent. C'est un joli taux d'intérêt, et qui conduira à quelques solides millions dans une centaine d'années.
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J'ai donc vécu les tout premiers débuts de l'Université de Montréal et je suis, avec Mgr Émile Chartier, le seul survivant de la première promotion des officiers généraux, celle de 1920. Les chanceliers, les recteurs, les présidents, les doyens, ont passé: Mgr Chartier a été pendant vingt-quatre ans mon collègue et mon conseiller.
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Je me rappelle un propos d'Émile Faguet, qui doit se trouver quelque part dans son Rousseau : « L'homme est né libre, et partout il est dans les fers, ce qui est aussi intelligent que de dire : le mouton est né carnivore, et pourtant il mange de l'herbe. » L'homme est né libre et il reste libre, d'esprit et de volonté ; s'il s'enchaîne, s'il s'impose une contrainte, c'est pour assurer la liberté de tous dans le respect de l'autorité et la poursuite du progrès. La société apparaît ainsi comme un mélange d'initiatives et d'acceptations dont le jeu permet à l'individu de s'épanouir sous la protection des lois.
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Il est possible sans doute d'établir des comparaisons entre les Etats-Unis et le Canada, par exemple, voire entre les pays du nord et les pays du sud de l'Amérique, mais leur état de croissance, leur civilisation in potentia, est instable, disparate, au moins pendant le temps qu'il faut aux adaptations. Ce qui semble clair aujourd'hui risque de n'être plus vrai demain, ou plus tout à fait vrai; en sorte que, dans ces masses en fusion, ce sont des reflets, des tons plus ou moins accentués, qu'il faut distinguer et rapprocher comme on fait des nuances sur la palette d'un peintre.
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Les économistes n'ont pas distingué ce qui fait le tourisme : le capital nature et le capital-traditions. Ils n'en parlent pas parce que leur conception du capital ne dépasse pas l’instrument de production. Sans doute ont-ils raison s'ils se refusent à mêler les choses et les termes. Le capital-nature, c'est la nature ; et le capital-traditions, c'est une culture ou un état d'esprit, né du passé, qui influe sur le travail, le pénètre, le dirige.
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Le tourisme obéit à des courants qui, selon la fantaisie ou la volonté des individus, au gré des circonstances ou sous la pression du moment, le restreignent à une région, le bornent à un horizon, ou l’emportent vers l’étranger. Le tourisme - mouvement d'hommes - est, comme le négoce - mouvement de produits et de capitaux -, intérieur ou extérieur selon qu'il s'arrête aux limites du pays ou dépasse les frontières.
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