AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Élise Fischer (188)


A Paris, le nombre de Juifs qui devaient être arrêtés était fixé à 22 000. La rafle de juillet a fait état de 13 000. Le compte n'y est pas. Au début, on ne visait que les Juifs d'origine étrangère et apatrides. [...] Leguay et Bousquet doivent se racheter et ont promis à l'Allemagne de corriger ce mauvais résultat. Ils ont donné des ordres à la police française. (p.228/229)
Commenter  J’apprécie          20
... peut-être ne suis-je qu'un vieil homme qui a vu trop d'horreurs. Je ne peux, de ce fait, me résoudre au spectacle du monde en mouvement. Car il est indéniable que ce Führer veut donner un avenir à notre pays, et il m'arrive même de le trouver plein de bonne volonté. N'a-t-il pas accompli de grandes choses depuis son arrivée au pouvoir ? Moi-même, je ne peux que me satisfaire de la tournure que prennent les événements. Jamais mes affaires n'ont été aussi fructueuses... Plus de syndicat, ni de menace de grèves pour perturber la bonne marche de nos usines ! (p.28)

Commenter  J’apprécie          20
Eh bien,je ne me suis pas vue ce mois ci. Avec ma chance, je vais être bonne. Mon homme n'a même pas le temps d'enlever son pantalon,droit au but,qu'il dit.Comme ça,on touche les allocs.
Commenter  J’apprécie          20
Jaurès, un homme de conviction qui avait pris le parti des petits, des ouvriers, de la paix et dont les idées dérangeaient forcément les possédants. Et maintenant, on le parait de toutes les qualités et on le couvrait d'honneur. N'était-ce pas un peu tard , C'était avant qu'il eût fallu reconnaître sa pensée, quand la vie coulait dans ses veines, au lieu de le conspuer. Ecouter les sages évite souvent de faire couler le sang. Faut-il donc être mort pour être enfin compris et aimé ? Elle en parlerait avec Henri. Son mari n'était pas comme son père qui pensait que les femmes n'ont pas grande idée en politique.
pages 176-177.
Commenter  J’apprécie          12
La mort ne devrait jamais être triste, disait-elle, elle fait partie de toute destinée humaine. Elle apporte le chagrin et la révolte lorsqu'elle fauche trop tôt des innocents ou des vies inaccomplies, j'en sais quelque chose....
pages 86-87.
Commenter  J’apprécie          10
Si Lisbeth voyait Anaïs, sa fille, faire sa valise pour se rendre à Nancy… Que dirait-elle ? Se réjouirait-elle ou tremblerait-elle ?Moi, la grand-mère de la musicienne la plus talentueuse, qui suscite l'enthousiasme partout où elle se produit, j'aime imaginer le sourire de Lisbeth. Sourire de victoire. Si sa fille se rend à Nancy, c'est parce qu'elle est invitée. Elle va se produire sur scène. Il ne s'agit pas d'une fuite comme ce fut le cas pour Lisbeth au lendemain de son mariage à Strasbourg.
Commenter  J’apprécie          10
Les juifs ne sont ni rebelles ni félons, et pas plus assassins que les autres. Tout cela, ce sont des clichés indignes.
Commenter  J’apprécie          10
Vous devrez apprendre à résister. Les hommes de cette famille sont des chauds de la chose. Ils ont beau être fatigués de la journée aux Aciéries, ils ont encore de l’énergie pour nous trousser. Le mien, c’est avant de partir au travail et au retour. Et s’il est de jour et dort ici, il remet ça au milieu de la nuit. Quand Riri va sortir de prison, il voudra rattraper le temps perdu.
Commenter  J’apprécie          10
Depuis la guerre, il y a eu trop de laisser-aller. On prend l’habitude de harceler et de voler l’occupant. On croit faire de la résistance. Après, on agit ainsi avec tout le monde, y compris avec les libérateurs. Ils sont riches, ça ne porte pas à conséquence. Et ensuite, le mauvais pli est pris, on lorgnera ce que le voisin a, et on se servira.
Commenter  J’apprécie          10
C’est elle qui sait taper à la porte de mon cœur. Sans elle, je serais devenu un fruit sec’, desséché .une terre sur laquelle ruisselle l’eau sans y entrer.
Commenter  J’apprécie          10
Avec elle, auprès d’elle, j’aurai toujours eu l’impression de cueillir des baisers accrochés aux nuages. Je tendais la main et elle y déposait des perles de rosée.
Commenter  J’apprécie          10
Jules, toujours émoustillé et prêt à planter son dard entre les cuisses des filles de ferme, puisque sa femme ne pouvait le satisfaire autant qu’il l’aurait voulu. De toute façon, Germaine avait fait son temps ou presque. À peine trente-cinq et déjà vieille et tordue, se plaignait-il. Son petit palais de douceur manquait de fermeté pour un homme comme lui. Les chairs molles d’avoir trop servi, flasques d’avoir trop subi. Certes, Germaine lui avait donné quatre gaillards et deux pisseuses. Mais Jules avait encore de l’ardeur et de la semence à répandre.
Commenter  J’apprécie          10
"Les choses sont déjà écrites là-haut, ma petite fille. Ici-bas on ne peut que se plier". N'est-il pas vain d'épuiser ses forces à courir après des rêves et des chimères ? Elle entendait toujours Baptiste : " Ce que nous sommes devenus est rarement à la hauteur des espérances du passé.".
Commenter  J’apprécie          10
Depuis la naissance de Louisette, il s'était découvert une passion, la photographie. Il disait que pour un mécréant comme lui, fixer les grands évènements de la vie sur pellicule, c'était construire un bout d'éternité.
Commenter  J’apprécie          10
Adèle gardait le silence sur le sujet ou bien feignait d'en rire en disant avec humour : "C'est de l'histoire ancienne, un beau souvenir. Il faut savoir regarder ce que la vie nous offre. Nos rêves d'amour sont seulement utiles pour nous aider à trouver le sommeil". Charlotte était certaine que sa mère exagérait, masquait ainsi sa déception et ses regrets.
Commenter  J’apprécie          10
Et il pressentait avec angoisse ce que serait sa vie. Il la réussirait : argent, honneurs et plaisirs happés avec fièvre et passion. Mais cette vie, que serait-elle sans l'essentiel, sans l'amour ? Pourquoi est-ce si important, l'amour ? Ça ne sert à rien au fond, se disait-il pour tenter de se rassurer. Mais il savait que tout était dans ce rien et que ce rien propulsait si loin les êtres, aux frontières d'un espace qui donnait sans doute le sens de toute chose.
Commenter  J’apprécie          10
Les cultures qui se frottent les unes aux autres ne peuvent que s'enrichir.
Commenter  J’apprécie          10
Les étains, les cuivres, la peinture, le verre se mélangeaient dans d'extraordinaires œuvres d'art pour s'offrir aux regards. Pas un carrefour sans son monument, arc de triomphe, passerelle ou fontaine. On avait l'impression que chaque œuvre était posée là pour capter le soleil et le renvoyer dans les yeux des badauds.
Commenter  J’apprécie          10
Et j'ai découvert le début d'un feuilleton étonnant dans " L'Oeuvre " sous la signature d'Henri Barbusse. Il raconte le quotidien d'une compagnie de soldats dans une tranchée :
Ce ne sont pas des soldats : ce sont des hommes. Ce ne sont pas des aventuriers, des guerriers faits pour la boucherie humaine - bouchers ou bétail. Ce sont des laboureurs et des ouvriers qu'on reconnaît dans leurs uniformes. Ce sont des civils déracinés. Ils sont prêts. Ils attendent le signal de la mort et du meurtre ; mais on voit, en contemplant leurs figures entre les rayons verticaux des baïonnettes, que ce sont simplement des hommes.
Commenter  J’apprécie          10
Elle était magnifique et portait une robe de dentelle blanche que recouvrait une longue traîne bordée d'hermine tenue par quatre ravissantes gamines et autant de pages quelque peu boutonneux. La mode du blanc pour les mariages est en train de s'installer.
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Élise Fischer (604)Voir plus

Quiz Voir plus

De Sacha à Macha

Qui est le personnage principale du livre?

Louis
Lacha
Pierre
Macha

20 questions
357 lecteurs ont répondu
Thème : De Sacha à Macha de Rachel HausfaterCréer un quiz sur cet auteur

{* *}