Hullin, devenu grave, monta sur une pile de « tronces » et, promenant sur la foule des regards profonds, il dit au milieu du plus grand silence :
« L'ennemi a passé le Rhin avant-hier soir ; il marche sur la montagne pour entrer en Lorraine : Strasbourg et Huningue sont bloqués. Il faut nous attendre à voir les Allemands et les Russes dans trois ou quatre jours. »
Il y eut un cri général de « Vive la France ! »
« Oui, vive la France, reprit Jean-Claude, car si les alliés arrivent à Paris, ils seront maîtres de tout ; ils peuvent rétablir les corvées, les dîmes, les couvents, les privilèges et les potences ! Si vous voulez ravoir tout ça, vous n'avez qu'à les laisser passer. »
2148 – [Le Livre de poche n° 5075, p. 92/93]