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Citation de AuroraeLibri


« Je suis orphelin, disait-il, je n’ai au monde que toi. Ne me refuse pas d’engager ta vie à la mienne, sinon je croirai que le ciel continue à me poursuivre de sa colère, je me dirai que tu ne m’aimes pas assez pour vouloir assurer ma félicité. Si tu savais combien j’ai besoin de ton affection ! Toi seule m’as calmé, toi seule m’as ouvert un refuge dans tes bras. Et aujourd’hui je ne sais comment te remercier, je t’offre tout ce que j’ai, rien en comparaison des bonnes heures que tu m’as données et que tu me donneras encore. Va, je le sens bien, je resterai toujours ton obligé, Madeleine. Nous nous aimons, le mariage ne saurait accroître notre amour ; mais il nous permettra de nous adorer ouvertement. Et quelle existence sera la nôtre ! Une existence de paix et d’orgueil, une confiance sans bornes pour l’avenir, une affection de tous les instants... Je t’en prie, Madeleine. »

La jeune femme écoutait, comme prise de malaise, avec une impatience contenue qui mettait sur ses lèvres un singulier sourire. Quand son amant ne trouva plus de paroles et s’arrêta, la gorge serrée par l’émotion qui le gagnait, elle garda un moment le silence. Puis, de sa voix mauvaise :

« Tu ne peux cependant pas, s’écria-t-elle, épouser une femme dont tu ignores l’histoire... Il faut que je te dise qui je suis, d’où je viens, ce que j’ai fait avant de te connaître. »

Chapitre V

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