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2.5/5 (sur 1 notes)

Nationalité : Algérie
Né(e) à : Oran , 1972
Biographie :

Nabil Benali est écrivain et producteur d'émissions télévisées, deux passions qu'il partage avec son épouse, Souhila, qui est pour lui "un soutien à jamais indispensable".

"L'espion d'Alger" est son second roman après "A la mémoire du commandant Larbi" paru aux éditions Barzakh (2002).

A propos de son roman historique, qui a décroché le PRIX DU JURY DES PLUMES FRANCOPHONES 2017, il raconte : "J'ai promis à Kenzy, mon fils qui avait 6 ans alors, que je finirais un livre avec des pirates et que je lui dédierais ce livre. C'est ainsi que j'ai été jusqu'à la publication de " l'espion d'Alger ".

Source : Amazon
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Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
Toutes vantaient son prestige et son renom : « la cité blanche », « la blanche », « la citadelle », « la frondeuse » et d’autres encore que les chroniqueurs d’alors ne nous ont pas tous rapportées… Mais, par prudence ou superstition, ses habitants se méfiaient de tous ces noms orgueilleux que lui attribuaient les peuples voisins et parlaient plutôt d’el Mahroussa, « la bien gardée ». Alger respirait à peine à l’intérieur de son épaisse muraille jalonnée de hauts bastions que l’on voulait parés à tout danger et auprès desquels étaient dressées d’importantes casernes de janissaires. Mais c’était uniquement à ce prix qu’elle avait résisté à tout ou presque, depuis les attaques lancées par le Cardinal Jimenez, cent ans auparavant, jusqu’à la débâcle de l’Amiral génois Andrea Doria, en passant par l’expédition avortée de Charles Quint et les innombrables bombardements hollandais, français ou anglais.
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Par la force des choses, dans cette ville toute absorbée par sa défense, une grande partie de ses habitants, quelles que fussent leur condition et origine, vivaient en se surveillant les uns les autres, scrutaient les nouveaux venus ; ils épiaient les partants, tout cela pour mieux se garder de l’ennemi menaçant à toute heure de surgir au large. El Mahroussa : un seul mot pour tout dire, pour convoquer l’histoire et la géographie et ainsi décrire le monde vu d’Alger.
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Parmi ces domestiques, Ahmed avait la chance de connaitre plus particulièrement Ghezala, femme de près de 60 ans, corpulente, la tête généralement coiffée de l’un de ses foulards de couleur vive. On pouvait dire d’elle qu’elle était maniérée et que l’habituelle pudeur qui marquait les femmes de son âge jurait souvent avec son franc-parler, surtout lorsqu’il lui arrivait de perdre patience. Elle était, à vrai dire, réputée dans son entourage, et même auprès des autres domestiques qu’on trouvait réunis autour d’une fontaine ou un jour de fête, pour être une femme qui n’avait pas la langue dans sa poche. Elle connaissait tous les proverbes et les dictons anciens qu’elle maniait aussi à sa guise pour ridiculiser ses ennemies, accabler de moqueries les personnes embarrassantes, ou pour taquiner celles qu’elle aimait bien.
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Je sais que c’est l’Odjak des janissaires qui garantit la sécurité d’Alger et la préserve de ses ennemis. Les janissaires sont aussi le lien le plus durable avec Constantinople. Mais, sans les chefs corsaires et l’argent qu’ils rapportent, le Pacha ne saurait retenir le moindre soldat ici et je doute même qu’il puisse garder plus longtemps sa tête fixée à son cou. Ce sont les raïs corsaires et leurs hommes qui nourrissent et font la fortune d’Alger. C’est grâce à eux, et non aux soldats sur terre, que les chrétiens nous redoutent et que la Porte s’adresse à Alger, tout comme Tunis ou Tripoli d’ailleurs, autrement qu’aux échelles du Levant. Je crains, toutefois, en l’absence d’un Pacha capable de trancher dans le vif, que les choses puissent rapidement s’envenimer. Enfin, prions Allah qu’il n’en soit rien.
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Des empoisonnements, il y en a eu, il y en aura. Mais ce qui jetait toute la ville dans la perplexité la plus totale, c’était l’ignorance des raisons qui étaient derrière cet assassinat. Hassan Ali Khodja n’était pas ce qu’on appelle communément un homme de bien.
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Elle était jeune et avait un visage fin dominé par de magnifiques yeux marron clair dont le brillant était accentué par le noir d’une chevelure parfaitement coiffée en raquette. Les contours féminins du corps léger étaient à peine dissimulés sous une longue robe noire émaillée d’or qui montait vers des épaules parfaitement droites. Et, sous une fine collerette en dentelle blanche, on devinait surtout le cou gracieux qui relevait cette silhouette élancée. Mais, plus que tout, elle avait ce charme singulier qui émanait des femmes intenses au regard limpide. Pour ainsi dire, elle était belle !
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Ce n’était certainement pas la meilleure chose qu’ils avaient à faire au milieu de la tension qui avait passablement gagné la ville. Pour preuve, cette présence inopportune de soldats, qui s’adonnaient ainsi à un voyeurisme qui ne fut guère du goût des gens, excita la colère des hommes, en grande partie des corsaires, qui ne tolérèrent pas que l’on vienne ainsi dévisager leurs femmes ou leurs filles, parfumées dans leur plus bel appareil. On se lança des mots puis des injures, et l’un des hommes de la famille Dennane en vint rapidement aux mains avec le chef de l’escouade.
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Je sais que rien ne sera facile, d’autant que je n’ai jamais mis les pieds sur un navire ; c’est tout juste si j’ai fait de la pêche sur de petites embarcations. Je me demande d’ailleurs si j’ai vraiment le pied marin... Mais est-ce pour autant que je devrais rester sur les quais et vivre continuellement dans mes songes ? Je te rassure, je connais la réponse à cette question que j’ai retournée dans tous les sens. Je te remercie de tes généreuses pensées mais ce n’est pas seulement pour cela que je te parle de mes projets.
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Selon les versions les plus vraisemblables, Hassan Ali Khodja avait été empoisonné. Le poison était connu pour être l’arbitre ultime des situations inextricables, le recours des grands comploteurs quand aucune autre voie, moins sinistre, ne leur permettait de neutraliser leurs ennemis. Le Mezouar, selon ce que rapportèrent des gens qui disaient tenir cela des hakims qu’on avait fait venir à son chevet, s’était brusquement mis à souffrir de terribles douleurs au ventre peu après son repas du soir.
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Quand d’autres trouvaient dans une belle œuvre écrite un sens à la vie et bientôt l’ordre secret de l’univers, il était capable quant à lui d’apercevoir une parcelle de paradis dans le tracé d’un jardin et de ressentir la poésie d’un pont suspendu. Faire parler la pierre, cet élément dont nous ne faisons en définitive que nous rapprocher au fil de notre existence, et partager par notre travail son formidable pouvoir de défier le temps, voilà ce qu’était pour lui une des grandeurs des hommes.
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