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4.5/5 (sur 11 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Metz
Biographie :

Éric Bertrand a fait ses études dans la région lyonnaise et a passé en 1993 un doctorat en Lettres et Civilisations avant de commencer une carrière dans l'enseignement.

Il a également séjourné deux ans dans les Highlands d'Écosse en qualité d'Assistant (Wick and Thurso High Schools, Caithness) et de Lecteur (Aberdeen University) et y a travaillé en collaboration avec un professeur de langue et culture gaélique.

Passionné de théâtre, il crée en 2000 dans le lycée breton où il enseigne l'Atelier d'Expression Artistique. Ces pièces dont "Africane !" (2017), "L'Ile du Petit écran" (2017), "Le Frein fantôme" (2018), "la Green Lady" (2019), "Robeaux et robelles" (2020), "L'Ile d'après" (2021) sont éditées chez Morvenn Edition.

Il a suivi une formation en FLE (Français Langue Etrangère) en 2005 au CIREFE et à l’INSA de Rennes. Dans ce cadre, il a expérimenté auprès de ses étudiants étrangers un atelier de pratique théâtrale.

Depuis 2013, il travaille auprès de lycéens en collaboration avec Camille Geoffroy metteure en scène professionnelle, chorégraphe et actrice (Compagnie "La Vie est ailleurs"). Dans ce cadre, il écrit des pièces dont les thèmes touchent plus particulièrement les étudiants.

Après avoir enseigné dans divers établissements de Bretagne, Éric Bertrand qui a enseigné les Lettres Modernes dans un lycée de La Rochelle se consacre désormais à l'écriture et à ses conférences. Il est édité chez Hello et son prochain ouvrage offre à la fois un roman et une pièce de théâtre consacré à l'univers de Serge Gainsbourg.
https://www.helloeditions.fr/article/chambre-69/

Pour retrouver l'ensemble de ses livres, consulter son site : http://ericbertrand-auteur.net/

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Interview par Thierry Tougeron autour de la publication du "Sang d'Ossian"...


Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Depuis que j'ai mon visa de départ, quelques heures à peine, j'en viens à m'interroger sur ma véritable nature de valise. Est-ce un effet du fumet qui arrive jusqu'à la chambre et qui me donne l'impression de bomber le ventre ? J'ignore quel assaisonnement a mis la cuisinière, mais il agit sur moi à la manière d'un véritable stimulant.
Ma véritable nature ? Lorsque j'étais à la maroquinerie avec les autres...
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Malgré ses allures paresseuses de dandy et ses humeurs noires de sédentaire, Charles Baudelaire est, à sa façon, un laboureur infatigable, un "paysan", comme Rimbaud, avec sa "réalité rugueuse à étreindre". Le muscle nerveux, le poignet ferme, la tempe frémissante, il fouille inlassablement le champ du langage. Tout part du haut de l'échine chez cet athlète de la poésie qui cultive les sensations fortes. Le corps palpite, quête, épie, traque, creuse une chevelure. Et le voilà qui lâche prise, quitte l'herbe rase, "le port", lâche le soc ou la quille et se de déroute "vers de charmas climats".
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Mais les eaux noires du loch, si elles avaient effectivement englouti le cadavre, elles ne le rendraient pas forcément de sitôt...
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Je m’appelle Judith. Je travaille depuis quelques années dans le milieu psychiatrique. Mes supérieurs me reconnaissent des qualités humaines. J’ai de la patience, un certain sens de l’abnégation et, je le crois, l’amour des autres, si cela n’est pas un trop grand mot. Des fois, il faut l’avouer, j’ai du mal à supporter les patients qui tournent et hurlent et s’égarent autour de moi. Oserais-je le dire à mes supérieurs ou à qui veut l’entendre, ils me mettent les nerfs en pelote et la tête à l’envers.
Quand je quitte l’hôpital, ils continuent de m’habiter. S’agitent, font des simagrées, gesticulent dans tous les sens, comme des ombres chinoises sur l’écran de mon cerveau fatigué. Ils prennent toute la place, cognent ma tête, tirent mes cheveux, griffent ma chair, abîment mes serrures intérieures, habitent chacune de mes cellules, poussent des cris, des hurlements fauves, délogent les dernières pensées équilibrées.

Au fil des mois, je me suis pourtant attachée à un patient dont le visage et les attitudes m’occupent l’esprit. Il s’appelle Sergio et je ressens un étrange sentiment pour lui. Les copines me taquinent, affirment qu’il est mon chouchou et que j’en pince pour lui. Je leur dis que ce n’est pas vrai, qu’elles délirent. Mais il me faut bien reconnaître qu’il m’attire, me fascine et que je l’héberge au fond de moi, dans une cellule à part, cérébrale, sensible, et fragile. Aiguisée par la curiosité et par de troubles pulsions, je me surprends à l’épier pendant la journée et à repenser à lui le soir.
L’autre nuit, j’en ai rêvé.
Sergio ne dort pratiquement jamais. Il tombe à l’envers sur son lit et gigote comme un animal pris au piège. Se livre à d’étranges rituels dans le parc de la clinique. Toujours silencieux, il ne dérange personne. Son visage est dans la tourmente. Il pratique l’autodérision et dit de lui qu’il a une tronche de boxeur en fin de douzième round et des oreilles en feuilles de chou. Consigne ses états d’âme dans un petit carnet qu’il cache obstinément. C’est un grand escogriffe très sec et d’allure fuyante. Il écrit recroquevillé, tard le soir, et souvent jusqu’à l’aube. Parfois, il se redresse et se déplie avec des souplesses de contorsionniste.
L’écriture est nerveuse, saccadée. La plume gratte et ça lui fait alternativement ouvrir et fermer les yeux comme s’il était en train de rêver. Personne n’a encore rien lu de ce qu’il écrit, personne, pas même moi… Mais je ne désespère pas...
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La boutique a deux entrées. L’une est sur la rue et bénéficie d’une grande vitrine, une sorte de baie vitrée, vue sur mer, air du large garanti. L’autre donne sur la cour. Elle est réservée aux gens de l’immeuble d’en face et au maroquinier.
Je sais, c’est un peu facile de dire ça, mais ce salaud a des valises sous les yeux et son cuir n’est plus tout neuf, largement craquelé même, entaillé par endroits. Ça lui fait des sacrées poches derrière ses lunettes d’écaille. Son visage m’effraie lorsqu’il se penche sur moi. Il sent le vieux cirage et l’huile mal rincée. Le corps est épais, ramolli dans les angles, bref mal fini et comme recouvert d’un torchon humide. Une sorte de ciment qui n’a jamais fini de sécher anime ses grimaces et ses fausses dents.
Je le crois rouillé jusqu’à la couenne, carré, mastoc, au point qu’il ressemble à ses plus grosses valises. Il a de l’encaustique dans la voix, ça donne des frissons quand il se met à parler tout seul. Encore pire quand il s’adresse à ses articles. On dirait un pasteur avec son troupeau, sauf qu’aucune d’entre nous n’aurait envie de le suivre quand il rentre dans son repère.
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C'est un endroit hors du monde, d'une beauté à couper le souffle et parfois la gorge. D'ailleurs, la route qui y mène passe devant l'un de ces petits cimetières isolés dans lesquels les quelques tombes semblent se recueillir sur l'espace vierge et l'agitation vaine des vivants.
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