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Citation de Lilou08


Cinq jours qu’on l’avait oublié dans cette chambre. De quoi connaître par cœur le papier peint, les reflets ondulants du soleil sur les stucs du plafond et la ligne bleue de la mer à l’horizon. À la vérité, Tristan savait très bien qu’on ne l’avait pas oublié. Non, on le laissait mariner ente doute et espoir jusqu’à ce qu’il soit à point pour un premier interrogatoire. Les nazis ne semblaient perdre du temps que pour en gagner. Pour ne pas laisser son esprit battre la campagne à chaque moment d’angoisse, Tristan s’allongeait sur le lit et se rappelait les musées qu’il avait visités. Il lui avait fallu deux jours pour parcourir, en mémoire, les principales galeries du Louvre, une journée pour le Prado de Madrid – il faut dire qu’il avait visité à grandes enjambées en pleine guerre civile – et depuis hier, il se consacrait aux Offices de Florence.
Il en était à contempler un détail – le noir éclatant d’une cuirasse – de La Bataille de San Romano de Paolo Uccello quand la porte s’ouvrit sur le claquement de talon d’un garde. En un instant, Tristan se retrouva dans le couloir avant de descendre le grand escalier qui menait aux salons.
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