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Critiques de Éric Neuhoff (160)
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Rentrée littéraire

Un roman blinis.

Ce roman ressemble à tous les livres et films qu’Eric Neuhoff étrillent avec talent dans les pages du Figaro ou dans le Masque et la Plume. J’ai trouvé dans son livre les défauts qu’il reproche souvent à des films dont il interroge la raison d’être et aux livres qu’il juge tourner trop souvent en orbite autour du nombril de leur auteur.

C’est dommage, car le romancier n’a pas gardé son style dans sa poche. Les dialogues sont savoureux et les sentences impitoyables. L’écriture incisive d’Eric Neuhoff est reconnaissable dès les premières phrases. Inutile d'être apnéiste quand on ouvre un de ses livres. Pas un mot en trop.

Mais ici, j’ai eu l’impression d’assister à une soirée mondaine interminable, peuplée de « faux gens », d’intelligences vraiment artificielles qui se fréquentent pour le seul plaisir de parler dans le vide et faire tamponner leur passeport au pays des gens de bonne compagnie. Il faut en être à défaut d’être.

Roman à conseiller à ceux qui dorment avec le Guide Michelin sur la table de chevet car cette histoire d’un vieux couple d’éditeurs en manque de succès et qui s’interroge sur l’opportunité de céder leur maison à un grand groupe, squatte les restaurants et les « place to be » de la capitale. C’est vrai que la cuenta n’est pas la même à la sortie de chez le libraire et qu’il faut sortir un télescope long comme la suffisance des personnages pour apercevoir quelques étoiles dans ce récit, mais au moins, les bonnes adresses pour entretenir son cholestérol ne manquent pas.

Eric Neuhoff est aussi gourmand que son personnage mais j’ai trouvé ce roman aussi savoureux qu’une galette de riz flottant sur une soupe au tofu.

Pourtant, l’idée de s’intéresser à un éditeur à l’ancienne paraissait séduisante et originale. Cela changeait des romans... qui parlent de romanciers... qui écrivent des romans face au miroir, façon poupées gigognes qui se regardent écrire. L’auteur maîtrise son sujet, fréquente assidument ce milieu, mais il laisse son lecteur sur les côtés, bloqué à l’entrée du carré VIP.

Comme son titre l’indique (avec une mention très bien pour la couverture), il est question de prix littéraires, de transhumance à la foire de Brive, de romanciers hors sol et Eric Neuhoff démasquent très bien les turpitudes de cet entre-soi littéraire. Hélas, ses pérégrinations dans Paris pour regretter son bon vieux temps, où les auteurs restaient fidèles à leur éditeur, où les agents littéraires n’existaient pas, où la passion des livres justifiait toutes les audaces, où le dilettantisme était une vertu, sont gâchées par une overdose de pince-fesses. Ours dans mon genre, s’abstenir.

Allergique aux mondanités, ce livre s’est trompé de lecteur avec moi. Désolé, je ne reçois pas, j’invite. Je ne fréquente pas, j’aime. C’est peut-être pour cela que je trouve que la plus belle réussite de ce roman tient dans la description des sentiments profonds qui unissent le couple d’éditeurs. C’est la seule relation qui sonne juste dans un concert d’artifices, le petit rayon de sincérité qui fait pétiller des coupes de champagne qui tintent si faux dans des diners ambiancés comme des vernissages.

Chic mais toc.

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Rentrée littéraire

« Heureusement, les prix d'automne vont toujours à de mauvais livres » proclame la quatrième de couverture, ce qui augure de prometteuses espérances à ce roman assez décevant.

Eric Neuhoff a toujours le regard désabusé et la plume assassine qui ont bâti le succès de ses précédents pamphlets, mais ici le scénario tourne en rond, se noie dans les redites et devient indigeste au fil de petits déjeuners avec d’accortes chargées de relations presse, de déjeuners avec d’éventuels acquéreurs et de diners avec des écrivains rincés.

Ces agapes, qui flirtent avec l’abus de bien social, caricaturent la vocation des éditeurs et des écrivains et le lecteur se demande si le temps investi à écrire n’est pas du temps volé au réseautage ou aux apparitions médiatiques.

Le lecteur est absent de ce microcosme de l’entre soi et il est logique que le méprisi du client condamne au diktat du banquier.

Roman nostalgique, certes, histoire d’amour, peut-être, mais Pierre et Claire m’ont semblé « has been » et j’avoue avoir eu du mal à finir cette lecture soporifique.
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Rentrée littéraire

«  Ils sortaient encore. Ils sortaient toujours, Il y avait toutes ces invitations à rendre , le rythme était impossible à suivre » ..

«  Aux Épées , on ne lisait pas les manuscrits envoyés par mail……———Il n'y avait pas de compte Twitter . On ignorait les réseaux sociaux . Pas d'édition numérique ——-Un seul critère : le plaisir » .



Deux extraits de ce roman léger , nostalgique , très PARISIEN ….

Pierre , né en 1959 , dirige la maison d'édition les «  Épées » maison d'édition un peu dépassée avec Claire , l'amour de sa vie, en ce début de vingt et unième siècle , un grand groupe s'intéresse à leur maison .



La vendront- ils ? Et à qui ? .

Ils sortent beaucoup , voient sans cesse leur ami Mathieu , écrivain,, auteur «  des kamikazes » toujours à la recherche d'un prix ….



Mais ils vieillissent ,Paris n'a plus l'attrait d'antan , rempli de traîtrises et de déceptions ,de couples qui n'ont plus rien à se dire .



Il y a eu des décès , des divorces , des valses de divorces , des séparations douloureuses , des cohortes d'avocats, des larmes, des procès , des mensonges et une haine nouvelle …

Loin du fameux romantisme de leur amour conjugal , leur fidélité fait d'eux , malgré eux des originaux .

L'édition est en train de changer , «  les ÉPÉES » s'avère tout à fait démodée …inutile ?



Cette petite maison d'édition connaît quelques difficultés financières …..

L'auteure décrit à merveille ce petit monde fermé parisien , un monde qui s'étiole , nombre de boutiques disparaissent, un univers en train de disparaître , à bas bruit ..



La vie des protagonistes s'écoule entre plaisirs gustatifs et intellectuels , voyages en amoureux, histoire forte d'un grand amour résistant à l'usure du temps ,ils ne se lassent jamais de se retrouver , à la fois les mêmes et à chaque fois différents ! .

Cette plongée vertigineuse dans le milieu littéraire parisien ne m'aurait pas intéressée en temps normal mais vu mon état d'esprit actuel , ces expressions désuètes ou ironiques ont piqué ma curiosité , des gens qui se baladent de cocktails en soirées littéraires , ce ton mélancolique , parfois cruel, léger , tendre et pétri d'humour vachard : potins mondains , rires éphémères , fêtes , sexe , conquêtes , jurys , bla bla, repas , détails croustillants , dérision , moqueries , déroulés de journées occupées au plaisir de la flânerie, références à la filmographie ou au plaisir du théâtre apportent un plaisir anodin , une détente certaine .



Les portraits vachards , savoureux , au vitriol ajoutent au piquant , une nostalgie , visant l'époque actuelle au sein de l'édition , où l'on croise une très célèbre écrivaine belge ,l'école de Brive , Jack Nicholson , Woody Allen , les héros de Harry Potter en butant sur le Seigneur des anneaux , sachant qu'Édouard et Victoire , les enfants de Claire et Pierre ne lisent plus …

Un petit plaisir simple , anodin en passant , une chronique bien tournée , «  il n'y a pas de mal à ça » comme dirait l'auteur.



«  Écrire est facile ; il suffit de fixer la feuille blanche devant vous jusqu'à ce que des gouttes de sang perlent sur votre front » …

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Les Polaroïds

Eric Neuhoff, voilà typiquement un des critiques que j'écoutais dans le "Masque et de la Plume" de ma jeunesse, même s'il a du y participer bien après que je commence à écouter cette émission, vers la fin des années 90, si je ne dis pas trop de bétises....



Neuhoff, je le connaissais d'ailleurs au départ plutôt en tant que romancier, car j'avais notamment lu "La Petite Francaise", prix Interallié 1997, joli roman décrivant la passion d'un journaliste un peu blasé ( faisant bien penser à Neuhoff lui même) et une jeune fille fraiche et pimpante, surnommé Bébé.... je m'étais dit que le type avait vraiment une belle plume, entre ironie et finesse, qu'il prolonge la plupart du temps dans le Figaro où il officie comme critique de cinéma.



A la fin de l'année dernière, Neuhoff a publié aux éditions du Rocher son premier recueil de nouvelles " Les polaroïds" qui réunit dix-sept histoires courtes écrites sur une période de quatre décennies, de 1979 à 2016 avec sa dernère nouvelle à ce jour, l'excellente Une plage très sportive,



Les Polaroïds, c'est un titre bien trouvé tant ces nouvelles forment des instantanés a priori anodins et qu'il faut les secouer un peu pour que les contours deviennent plus précises, plus denses...



A la lecture de ces nouvelles on se rend compte, contrairement à ce que le critique cinéma pouvait laissait paraitre que Neuhoff n'est pas que cinglant, à quel point il aime le 7ème art et la littérature et surtout à quel point il idolatre les actrices et les romanciers.Il le fait dans des nouvelles toutes très nostalgiques et ou mélancoliques, laissant transparaitre des images assez parlantes de bord de mer et de palaces cinq étoiles...



Dans les nouvelles de Neuhoff, les femmes sont forcément magnifiques et caractérielles, et les hommes souvent au bout du rouleau et avec une bonne descente...



Les cinéphiles aimeront beaucoup la nouvelle dans laquelle Neuhoff tente d'imaginer ce que serait devenu Patrick Dewaere si c'était Depardieu et pas lui qui s'était tiré une balle dans la tête, les littéraires aimerait encore plus celle avec un Fitgzerald fidèle à sa réputation..



L'ensemble est comme souvent dans ce genre d'exercice assez inégal, mais les quelques pépites méritent assurement de faire un petit bout de chemin avec l'ami Neuhoff..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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La petite Française

"Je ne fais que des bêtises .... que des bêtises ...."



Qui était Bébé, quel était son vrai prénom, on ne le saura pas, seule sa mère l'utilisait.



Bébé une énigme !



Le narrateur, 30 ans, va tomber fou dingue de celle-ci d'à peine 20 ans.



Chaque geste accompli par Bébé

Chaque folie qu'elle faisait ou disait le mettait en transe , le rafraîchissait



Il était aux anges.



Etre ici et l'instant d'après ailleurs, bouger, bouger .....



A Paris tout était possible avec des moyens illimités, tout pouvait devenir fantaisie, délire partagé



La découvrir à chaque instant, plaisir des yeux et des sens , une merveille ....



"C'est bizarre elle faisait n'importe quoi, et en même temps, j'avais l'impression que c'était elle l'aînée..."



Les mots s'échangent, tournent, volent, s'envolent tels un manège étourdissant.



Tourbillon de la vie !



C'est joli, c'est frais, ça se déguste sans" fin" . ...

Et pourtant !



J'ai aimé cette légèreté dans les mots, les lignes, cet optimisme contagieux, ce désir de vivre tout à cent à l'heure sans perdre une minute, comme si....



Tout petits chapitres, écrit assez gros, se lit avec plaisir.

Ne connaissais pas cet auteur mais il m'a enchanté.
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Mufle

Voici un court récit oú l'auteur s'interroge avec vivacité sur l'adultère et les multiples visages des mensonges de sa compagne.....



Le ton employé se veut "jeune" et décontracté tout en égratignant la " future décrépitude " physique de Charlotte , sa jeune compagne.....Malgré la liberté de ton, cela reste très convenu, on ne croit guère à ce personnage de cinquante ans , peu convaincant , qui ressasse avec aigreur sa déconvenue.



Un amoureux désespéré, non, interrogeons - nous, d'ailleurs sur ce drôle de titre: -"Mufle-" , qui interpelle( pourquoi ce titre?) et signifie: rustre, grossier, indélicat ....sans éducation, plutôt un individu touché dans son orgueil de mâle .

Il manque à ce récit un peu de sensibilité .

Déni, stupeur, incrédulité, aigreur, leurres, faux espoirs, colére, désespoir, évitements, souffrance, orgueil blessé, cynisme, puis lente acceptation , tels sont les multiples sentiments "autopsiés", propres à la trahison amoureuse ,au sein de ce récit.

Plutôt une longue nouvelle vite lue, à propos d'un thème vieux comme le monde.

Ce n'est que mon avis ... bien sûr .







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Mufle

Mufle: qui est grossier, brutal et sans éducation.



Quand le mensonge grignotte un couple, le postulat serait donc de jeter la pierre à l'homme? Ou est-ce le ton sans langue de bois que l'auteur s'autorise pour dénigrer la gente féminine et ses décrépitudes physiques?

Déjà le titre m'interroge...



Eric Neuhoff décortique l'adultère, et les multiples visages de la duplicité d'une compagne. Exercice personnel et intimiste peu convainquant en dépit d'une liberté de ton qui cherche à donner du piment à un brouet de sentiments variés.



Un grosse nouvelle lue en accéléré, sans réel plaisir et

que je vais sans doute oublier dans la foulée.

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Sur le vif

On connaît l'auteur pour ses romans et sa passion du cinéma.Ici , pas de roman , seulement des bulles de champagne, et du millésimé!

Des toutes petites chroniques sur les quelques dizaines d'années que nous avons traversées comme lui , avec la grande période du cinéma et ses monstres sacrés, de Melville, Rohmer, Delon, Bardot,Noiret et j'en passe et j'en passe...

On y retrouve la littérature, de d'Ormesson, Louise de Vilmorin, jusqu'à Audiard, et j'en passe..

On y chante , de Sinatra à Dutronc, et j'en passe.

On s'arrête dans des endroits pleins de charme et de souvenirs, de St Jean de Luz à Capri, la villa Malaparte...

L'été, le gin-tonic ont leur part de souvenirs aussi

E. Neuhoff régale le lecteur de petites anecdotes teintées d'humour, c'est une belle écriture , qui pourrait sembler facile, mais quel travail , quelle concision pour entrer dans l'univers de ses personnages , en faire le tour en deux ou trois pages parfois. Et c'est qu'il en a rencontré du beau ( ça se dit, ça se prouve parfois aussi) monde sur la planète E.Neuhoff.

Le champagne terminé , c'est sans nostalgie que l'on quitte ces personnages ou ces lieux qui font partie de nos souvenirs également.

Un beau moment de lecture.

Merci aux Edts du Rocher et à NetGalley pour ce bon moment Sortie du livre en octobre

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Cocktail de saison

Un livre qui m’a rendue nostalgique même si je ne suis pas encline à l’être. Je suis de la même génération que l’auteur et il en résulte que beaucoup de faits qu’il raconte ont fait partie de ma vie !



Il a su me replonger dans l’ambiance de ces jeunes années où tout était quand même plus facile que maintenant où nous étions plus libres et peu confrontés à de graves problèmes !



A travers ses mots nous voyons revivre des écrivains vieillissants tout comme des étoiles montantes des arts et c’est un autre angle de vue que de les voir à travers ses souvenirs.



Un petit côté “catalogue” m’a fait enlever 1 étoile, là où j’aurais apprécié un peu de développement ou d’anecdotes plutôt qu’une liste de moments et d’événements ! J’ai bien aimé le petit côté “ronchon” de l’auteur mais je ne veux pas me laisser prendre, comme lui, au piège du “c’était mieux avant”, qui empêche de profiter de ce qui se présente !



Agréable à lire mais je pense que ce livre ne s’adresse pas aux jeunes adultes, sauf s’ils ont de la curisioté our cette époque qui était celle de la jeunesse de leurs parents.



#Cocktaildesaison #NetGalleyFrance



Challenge 50 Objets 2022/2023
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Rentrée littéraire

Je suis restée sur ma fin! il n’y a pas grand chose à en dire ! c’est un couple d’éditeurs qui vont en vacances, sont mélancoliques de leur vie Parisienne d’antan, s’aiment, travaillent ensemble … et c’est à peu près tout ! pas d’émotion, que du narratif, rien qui ne vous touche ! ou alors je suis carrément passée à côté ce qui est une possibilité, soit je ne suis pas la seule ! Mais le moins que l’on puisse dire c’est que ce n’est pas transcendant !
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Costa Brava

Le narrateur, jeune quinqua devant gérer une séparation et surtout les vacances de ses enfants, décide de retourner en Espagne sur la Costa Brava. C’était le lieu de vacances de son enfance et surtout de son adolescence. La bande d’amis, les parents, les voisins, les locaux, Une atmosphère, plutôt festive, la chaleur de l’été, la mer. Il est heureux de retourner à Canyelles et de faire découvrir cette petite ville à ses enfants. Depuis qu’il est marié il n’est jamais revenu. Il se demande si ses enfants aimeront cet endroit autant que lui, s’ils pourront se l’approprier.



Il est venu également pour vendre la maison de famille, son père est décédé et sa mère ne veut plus revenir.



Il décide de résider à l’hôtel avec son fils et sa fille, plus facile de gérer l’intendance de cette façon. Les enfants sont ravis du buffet à volonté et de la piscine, des vacances mais ne sont pas trop à l’aise avec leur père, pas l’habitude.



Les souvenirs affluent, les copains aussi, un subtil mélange de passé et présent. Les premières fois, les aventures, les sorties le tout sans réseaux sociaux, ah quelle belle époque !



Les enfants ne sont pas sensibles à cet univers. La mer, une piscine, à manger, un lit pour dormir, tout va bien. La maman manque.



C’est un livre de souvenirs, il ne se passe pas grand chose et pourtant le charme opère : l’été, le bord de mer et cette période où l’insouciance était permise. C’est toujours mieux dans nos souvenirs que maintenant. est-ce la réalité ? je ne sais pas. Mais les quinquas ont toujours ce retour vers le passé, histoire de faire un bilan et mieux continuer leur petit bonhomme de chemin. Une jolie pause.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Costa Brava

On espère, on espère. Et finalement il ne se passe pas grand-chose. Le narrateur emmène ses enfants en Espagne sur les lieux où il passait ses vacances d’enfant et d’adolescent. Une bande de petits bourgeois qui font du bateau, du tennis, qui découvre l’amour, le sexe et l’alcool. Des détails du quotidien que l’on vit tous les jours : se laver, s’habiller, etc. qui remplissent des pages. Quel ennui ! J’ai souvent eu envie de le lâcher, mais comme (enfin un point positif !) l’écriture est fluide, j’ai continué… Un fait m’a énormément gênée. Parisien qui se retrouve donc chaque année en août en Espagne, et qui, régulièrement se plaint du froid, jamais de la chaleur. Ah bon !



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Mufle

Roman, faut le dire vite...une grosse nouvelle tout au plus. Une longue lettre écrite par un mec qui s'est fait "lourder" par sa "meuf".

J'emploie ici volontairement le style de l'auteur qui veut faire jeune et branché, au point que le lecteur découvre avec surprise que le "mec" a cinquante "balais" alors qu'il raisonne comme un gosse.

Je n'ai pas cru un instant à ce personnage qui ressasse, qui mijote dans sa déconvenue. Ce pauvre type qui cherche à nous dire qu'il n'a aimé qu'une conne (putain l'ingrate !) et fait le fanfaron sur la fin du livre, persuadé que les beaux jours sont devant lui (j'ai cinquante ans mais je suis aussi jeune qu'un trentenaire).

Une citation sur Babelio m'avait dirigé vers ce livre que je croyais plein de verve et d'humour anglais. Rien de tout cela.

J'ai assisté à un règlement de comptes sans panache, mesquin et pathétique. N'est pas Sacha Guitry qui veut.

J'aurais dû me méfier en voyant la couverture du livre.

Un chien dominant, mais point d'auteur dominateur.
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(Très) cher cinéma français

Eric Neuhoff, voilà typiquement un des critiques que j'écoutais dans le "Masque et de la Plume" de ma jeunesse, même s'il a du y participer bien après que je commence à écouter cette émission, vers la fin des années 90, si je ne dis pas trop de bétises....



Neuhoff, je le connaissais d'ailleurs au départ plutôt en tant que romancier, car j'avais notamment lu "La Petite Francaise", prix Interallié 1997, joli roman décrivant la passion d'un journaliste un peu blasé ( faisant bien penser à Neuhoff lui même) et une jeune fille fraiche et pimpante, surnommé Bébé....



Je m'étais alors dit que le type avait vraiment une belle plume, entre ironie et finesse, qu'il prolonge la plupart du temps dans le Figaro où il officie comme critique de cinéma.



Mais si en tant que romancier Neuhoff parvient à me toucher encore régulièrement c'est moins le cas en tant que critique de cinéma, et si on parle de son dernier livre "Cher cinéma français" qui a fait beaucoup parler de lui en cette rentrée . et qui figure même sur la liste des 6 finalistes du prix Renaudot essai (voilà un mystère total pour ma part à part une sombre histoire de copinages ) c'est même pire que cela...critique à lire en intégralité sur le blog...
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Dictionnaire chic du cinéma

Eric Neuhoff, voilà typiquement un des critiques que j'écoutais lors des émissions du "Masque et de la Plume" de ma jeunesse, même s'il a du y arriver plusieurs années après que je commence à écouter cette émission, vers la fin des années 90, si je ne dis pas trop de bétises....



Neuhoff, je le connaissais d'ailleurs au départ plutôt en sa qualité de romancier, car j'avais notamment lu "La Petite Francaise", prix Interallié 1997, joli roman décrivant la passion d'un journaliste un peu blasé ( faisant bien penser à Neuhoff lui même) et une jeune fille fraiche et pimpante, surnommé Bébé.... je m'étais dit que le type avait vraiment une belle plume, entre ironie et finesse, et lorsque j'ai su après que Neuhoff était aussi critique de ciné, je m'étais dit que j'allais m'éclater à lire ses chroniques.



Sauf que comme je ne lis pas "le Figaro" (pas de grande révélation à ce niveau, n'est ce pas?), et j'ai plutôt eu l'occasion de le découvrir à l'oral, au Masque et la Plume donc, ou plus tard lors de l'émission "le Cercle" sur Canal plus présenté par Frédéric Beigbeder, et là, je dois dire que le bonhomme n'arrivait vraiment pas à me convaincre, non seulement par les films qu'il défendait- ou plutot qu'il massacrait, l'homme ayant la descente facile- mais surtout par la pauvreté de son argumentaire, se résumant souvent à des critiques très faciles, basés sur le physique de tel ou tel acteur, bref sans bien peu d'argumentaire théorique ou technique, contrairement à la majorité des interlocuteurs de ce type d'émission.



Heureusement, j'ai découvert son "Dictionnaire chic du cinéma", dans lequel Neuhoff a rassemblé ses meilleures chroniques écrites sous la forme d'un dictionnaire très varié, de A comme « Adjani » ou « Audiard chez les orques » (De Rouille et d’os) à W comme la saga "Warner".



Et reconnaissons le d'emblée : ce recueil d’articles critiques sur films, acteurs, metteurs en scène, palmarès, est une vraie réussite tant la plume et l'acuité du regard de Neuhoff y est ici vraiment mise en valeur.



Neuhoff annonce d'emblée la couleur en écrivant en préambule : "Que les choses soient claires : Rivette m’emmerde, Tati ne m’a jamais fait rire et Resnais a le don de m’assommer", et on sait alors qu'on aura affaire à un vrai espace de liberté de parole et de ton, des gouts assumés à l'encontre de la bien pensance, avec ce qu'il faut de cruauté et de drôlerie qui fait- souvent- défaut à ses interventions orales.



A chaque page, Neuhoff laisse libre court à ses enchantements ou à ses agacements, explosant les fausses valeurs en quelques phrases lapidaires avec une subjectivité par essence contestable et contestée. Personnellement, si sa descente en flamme du cinéma des Dardenne ou de Philippe Garel a pu me réjouir, tant je trouve ces cinéastes un peu trop surestimés, j'ai eu plus de mal à comprendre pourquoi il loue celui de Bruno Dumont, encore bien pire pour moi dans un style proche.







Les angles pris par Neuhoff pour raconter tel ou tel film sont souvent tout à fait originaux et pertinents (Sous le titre Crissements de pneus, il cite les principaux films dont les vedettes sont des voitures ou des camions) , et on aime son style direct, sans fioriture qui fait très souvent mouche, même quand je suis loin d'être d'accord avec le fond de son opinion ( il encense l'ennuyeux Tree of life et dézingue les Almodovar). Neuhoff s'amuse à dresser les palmarès des films les plus scandaleux, des plus belles scènes, des films les plus tristes (Bambi, Love Story, Une journée particulière, etc.), des "chefs-d’oeuvre absolus" (Citizen Kane, À bout de souffle, Chantons sous la pluie), des meilleures et des pires Palmes d’or décernées à Cannes…



Mais Neuhoff n'est pas que cinglant, on voit aussi dans ce Dictionnaire chic du cinéma à quel point il aime le 7ème art et surtout à quel point il idolatre les actrices, tant les portraits qu'il fait de grandes actrices sont émouvants et touchants, notamment Charlotte , Tilda Swinton, Milla Jovovich( étrange, pour moi en tout cas) ou la trop sousestimée Robin Wright Penn dont il loue la beauté des trémolos... dans la plume ..exemple, ce déchirant hommage : "On serait marié à Robin Wright, on oublierait tout, même de mourir, même d’aller au cinéma".... Euh, Eric, au vu de ta passion avérée pour les salles obscures, tu es sûr à 100 % de ce que tu avances, là, ?


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Rentrée littéraire

Quelle déception ! Pourtant j'aime lire ou écouter les critiques de cinéma d'Eric Neuhoff. Il me fait rire avec ses jeux de mots et formules qui font mouche en général.

Mais ce roman m'a profondément ennuyée. Je me suis forcée pour le finir. Heureusement que je ne l'ai pas acheté !!!

C'est l'histoire d'un couple d'éditeurs qui vivent dans le 6 ème arrondissement de Paris et passent leur temps à aller au restaurant ou partir en weekend. Pierre cherche le futur prix Goncourt, il voit souvent son ami Matthieu qui est écrivain. Il est toujours amoureux de sa femme, Claire. Mais il ne se passe strictement rien d'intéressant et on s'ennuie. Enfin moi en tout cas. Le style est plat, des phrases courtes, descriptives. Une punition !!
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L'amour sur un plateau (de cinéma)

Eric Neuhoff, je vous en ai parlé il y a deux trois mois à l'occasion de ma chronique autour de son "Dictionnaire chic du cinéma", dans lequel il avait rassemblé ses meilleures chroniques écrites critiques parues dans le Figaro.



Peu de temps après, (pour une parution quelques jours avant le dernier Festival de Cannes) le revoilà de nouveau sur la devanture des librairies avec un bien plus court ouvrage, L'amour sur un plateau, encore un recueil de chroniques parues dans le Figaro mais ce coup ci des chroniques parues pendant l'été dernier , et ce ne sont plus des critiques de films, mais des anecdotes sur certains de ces couples mythiques qui ont fait l'histoire du cinéma.



De Woody Allen et Diane Keaton, en passant par Godard et Karina, ces onze histoires d'amour plus ou moins tumultueuses sont toutes entre un réalisateur et une vedette du cinéma, et c'est d'ailleurs souvent celle ci qui est au centre du récit de Neuhoff, celui ci ayant toujours un fort intéret et un fort émoi pour les actrices, et jamais les plus vilaines d'entre elles.



L'auteur de "La Petite Francaise", prix Interallié 1997, fait toujours dans ce recueil montre de sa belle plume, entre ironie et finesse, avec un regard à la fois journalistique et une plume précise et souvent non dépourvue d'humour.



Bref un récit à la fois soigné et pas trop élitiste, plus prompt à intéresser les néophytes que les puristes qui devront déjà connaitre la plupart de ces anecdotes, car il y a fort à parier que toutes ces histoires racontées dans l'ouvrage figurent forcément dans toutes les bonnes bio des cinéastes en question, de Roger Vadim en passant par Woddy Allen ou Orson Welles.
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Mufle

Un récit court, incisif, qui parle d'un thème vieux comme le monde: l'adultère; mais traité ici de manière "efficace", avec un style bien enlevé et des mots percutants.

Au départ, une situation somme toute banale: le narrateur a la cinquantaine, il est deux fois divorcé, et a de grands enfants.



Il a une compagne bien plus jeune que lui, il vit une relation intense avec elle. Oui mais voilà, il se rend compte, au fil des textos retrouvés sur le portable de sa compagne et de différents week ends "non justifiés" en province et à l'étranger, qu'il n'est pas le seul à partager la vie de Charlotte.



Le livre est un récit de la lente décomposition de leur couple.

Faut-il passer l'éponge, repartir à zéro?

Vaut-il mieux partir maintenant, pour ne plus souffrir par la suite.

Comment réagir face à la déception au chagrin? Comment votre entourage va-t-il réagir face à votre phase de déprime?



Ces questions concrètes sont traitées ici avec humour et humanité, ce qui fait le charme de ce livre, au demeurant bien écrit, même si le sujet n'est pas vraiment original;

J'ai apprécié le ton enlevé et le style fluide, un peu audacieux, qui mêle tournures familières, changements de narrateur, passages rapides de la 3ème personne à la 1ère personne..

un bon moment de lecture..
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Costa Brava

Malgré l'évocation de quelques souvenirs de ma propre jeunesse, et pour lesquels en partie j'avais emprunté ce livre (mais aussi en espérant y lire de belles descriptions de paysages ensoleillés) je ne lui trouvé qu'un bien maigre intérêt.

L'auteur a décidé de retourner avec ses deux enfants là où il a passé toutes ses vacances, de son âge tendre à ses années d'étudiant. Il saute ainsi du coq à l'âne sur la même page, on ne sait pas s'il nous emmène sur la Costa Brava de 1969 avec Daphné, Charles et les autres ou actuellement avec les mêmes (ses rejetons laissés à l'abandon dans une chambre d'hôtel) et/ou avec eux Clément et Frédérique.

Il n'éprouve aucune sympathie pour les autres européens présents, tous formant des sortes de clans par nationalité. Et que dire des autochtones, qui ne semblent l'intéresser que pour la drague, à la limite du racisme et du sexisme.

J'ai l'impression que cet auteur est resté bloqué à l'adolescence, l'âge bête, dit-on, âge d'or pour lui.
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La petite Française

Un auteur que je ne connaissais pas. Et bien, je n’avais rien perdu.

Au bout de 100 pages de niaiseries, j’ai sauté les 100 suivantes, sans avoir rien perdu du fil de l’histoire. Et la quarantaine de pages restantes est du même acabit.

Mais comment peut-on écrire cela ? A quoi ça sert ? Comment un éditeur peut-il décider de publier un texte aussi insipide et sans intérêt ?

Par curiosité, je vais aller voir les autres publications d’Eric Neuhoff et les critiques de ses livres.

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