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Citation de SZRAMOWO


Hypothèse absurde ? Une chose est certaine, deux ans auparavant, en 1971, le président de la République était encore résolument opposé au quinquennat. A Roger Ikor, qui s'était inquiété auprès de lui du déséquilibre des pouvoirs, il avait répondu sans ambages : "Je ne crois guère au danger que tu redoutes quant à la durée excessive d'un pouvoir quasi personnel ou en tout cas présidentiel. Mais, si un jour j'avais à faire une réforme des textes, ce qui est très compliqué, je serai prêt à limiter cette durée à un maximum de deux septennats. Je ne suis pas pour le mandat de cinq ans qui conduit fatalement à une convergence des élections présidentielles et législatives et donc au régime présidentiel intégral, ou au régime d'assemblée."
A partir de cet élément d'information, on peut s'interroger, rechercher les motifs qui ont amené Georges Pompidou à changer d'avis. A dire vrai, plusieurs raisons paraissent l'avoir incité à modifier son attitude. L'expérience décevante
du referendum de 1972 a-t-elle joué ? Tout l'indique. En organisant cette consultation, le successeur de Charles de Gaulle entendait non seulement mettre la gauche dans l'embarras et accroitre son prestige internationale, mais aussi retremper à mi-parcours sa légitimité. L'essai s'étant révélé non concluant, il est permis de supposer qu'il a alors estimé que le septennat n'était pas une bonne solution, qu'il convenait de réduire la durée du mandat afin de donner à l'élu du peuple pleine autorité jusqu'à la fin de ses fonctions. Cela dit, il n'est pas impossible que l'altération de sa santé l'ait également amené à réfléchir. Pour sa part, Pierre Messmer reste convaincu qu'en la circonstance il a voulu "forcer le destin."
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