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Critiques de Åsa Larsson (533)
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Les nouveaux prophètes (Horreur boréale)

Premier livre faisant intervenir la juriste Rebecka Martinsson.



Rebecka Martinsson a depuis longtemps quitté sa communauté de Kiruna afin de mener sa vie indépendante à Stockholm. Travaillant comme avocate fiscaliste dans un des plus grands cabinets juridique, sa vie bascule par un simple journal télévisé : Viktor Strandgård vient d'être découvert assassiné au sein de son église, énuclé, les mains coupées par sa soeur, Sanna. À peine cette nouvelle apprise, le téléphone sonne et Sanna est au bout du fil lui demandant de revenir à Kiruna et de l'aider.

Rebecka Martinsson ne peut refuser son aide à sa meilleure amie même si cela l'oblige à revenir sur son passé qu'elle a tenté d'oublier et sur les raisons de son départ de la communauté. Seulement, à trop remuer les choses, on s'approche du danger... et ce qui est arrivé à Viktor Strandgård pourrait bien lui arriver aussi....





Devant recevoir prochainement le cinquième tome des aventures de cette avocate,😊 je me suis précipitée chez ma sœur qui en est fan afin de lui emprunter Horreur Boréale. Et franchement, je suis étonnée de ne pas l'avoir lu plus tôt.😵

Certes, ce premier roman m'a au départ quelque peu déstabilisée avec un style où l'auteur n'hésite pas à faire part des pensées de son personnage sous forme d'aparté, les flash-back récurrents dans le passé de Rebecka et les sauts entre les différents protagonistes. Mais au final, le rendu est plutôt sympathique.

Côté personnages, nous sommes plutôt gâtés avec une pléthore d'êtres atypiques, drôles, dangereux, cachotiers, sympathiques, froids. Ce premier volet met essentiellement en avant deux personnalités complètement contradictoires : Rebecka, une femme qui a refusé de se soumettre et pris ses distances avec la communauté et son église.... de l'autre, Sanna qui pourrait être le portrait de ce qu'elle aurait pu devenir si elle était restée dans la communauté, à savoir soumise, effacée... Les autres personnages sont également très intéressant et plutôt bien brossés avec le patron de Rebecka à la fois froid et adorable, l'inspectrice Anna-Maria, enceinte de son troisième enfant et qui se permet quelques libertés avec le réglement.... Enfin, les pasteurs de l'église de Cristal qui ont des personnalités en contradiction totale avec leur activité.







Ce roman permet à Asa Larsson de lever le voile sur les dérives des Églises de Suède dont l'organisation pourrait être comparée à des sectes. Ces églises sous couvert de transmettre le message de Dieu, sont avant tout des machines à sous où le pouvoir, la corruption, le sexe et le silence sont monnaie courante. Au travers de ce roman et via notamment les flash-back, nous découvrons comment dès le plus jeune âge des enfants sont endoctrinés afin d'acquérir une pensée conforme à leur communauté et jusqu'où cette "éducation religieuse" peut pousser les gens à passer outre les lois au profit de leur communauté. Au travers de ce roman, cela se traduit par une sensation d'enfermement totale de la communauté où les autres (Rebecka, la police) sont perçus comme sans valeur.







Le seul bémol concernant ce livre vient de l'intrigue policière qui a mon sens est vite expédiée et manque de consistance. Espérons que la prochaine enquête sera plus percutante et plus développée.😕





Une belle découverte et un voyage dans un froid glacial plutôt complexe et prometteur. L'auteur semble manier humour et sérieux avec brio, lui permettant ainsi d'aborder des sujets difficiles sans pour autant rendre le tout anxiogène.



Bon, il va falloir que j'emprunte à ma sœur le suivant : Le sang versé, ma curiosité ayant été éveillée. 😊

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Le sang versé

Second tome dont Rebecka Martinsson est l'héroïne.





Presque deux ans après les faits relatés dans Horreur Boréale, Rebecka Martinsson n'est plus que l'ombre d'elle-même. La juriste fiscaliste sûre d'elle, de ses compétences, travaillant avec acharnement sans compter ses heures à laisser la place à une femme détruite, broyant du noir et psychologiquement au bord du suicide. Malgré un congé maladie qui s'éternise et un patron compréhensif, Rebecka est incapable de remonter la pente.

Un collègue lui propose de l'accompagner à Kiruna dans le cadre de la signature d'un contrat en lien avec les églises du coin. Malgré ses craintes de retourner sur les lieux où elle a vécu l'horreur, Rebecka accepte.

Seulement.... le passé semble s'acharner de nouveau avec un événement similaire. Mildred Nilsson, pasteure ayant été assassinée quelques mois plus tôt, Rebecka se retrouve malgré elle mêlée à l'affaire. Et le danger rôde....





Tout d'abord, le lecteur souvent après avoir achevé la lecture d'un livre, se demande ce qu'il est advenu par la suite aux personnages dans leur ensemble. Les heures passées à leurs contacts a créer des liens entre nous. Ce livre permet en partie cette possibilité avec un retour sur les victimes d'Horreur Boréale et leur devenir. 😊 J'ai apprécié de découvrir en quelques éléments la suite de l'affaire même si j'ai été étonné par ce que l'auteur écrit.



Après Horreur Boréale, me voilà achevant Sang versé avec l'impression d'avoir relu le même livre réécrit et plus travaillé. Globalement, l'intrigue ressemble énormément au premier avec encore une histoire mêlant l'Église libre de Suède où un pasteur est assassiné, pendue aux tubes de l'orgue. Bon dans celui-ci, pas de main coupée ou d'énucléation... c'est déjà cela. 😅 Comme pour le précédent tome, Asa Larsson joue sur la rythmique afin de relater les faits via des flash-back, des souvenirs faisant revivre la morte ... voire avec une touche mystique où l'esprit de la défunte communique. le récit commence près de 6 mois après le drame et l'auteur nous permet via les personnages secondaires de découvrir les mois qui ont précédé l'assassinat. C'est agréable ... mais par moment, cela ressemble énormément à un moyen pour faire rebondir le récit qui ralentissait. Bref, solution de facilité.



Par contre, ce second volet permet une plongée dans l'organigramme des églises qui ont le pouvoir sur presque tous les secteurs de la vie de leurs membres et les collusions que cela peut entraîner.Une église qui malgré tout est à l'image de la société avec un machisme assumé sous couvert de traditions. le personnage de Mildred Nelsson incarne justement ce que cette société réprouve avec une femme sûre d'elle, désirant faire bouger les choses et combles de tout ... lesbienne.

Une description de la société suédoise dans ses lieux isolés, froids et difficiles où les traditions perdurent avec la femme jouant un simple rôle d'épouse obéissante sans aucune fonction spécifique. L'arrivée de Mildred et les changements qu'elle entraîne sur son sillage montrent bien les difficultés de cette société patriarcale à se moderniser.

L'auteur semble prendre d'ailleurs un malin plaisir à comparer cette société avec cette d'une meute de loups. Dans le livre, Asa Larsson propose de nombreux apartés nommés Gula Ben qui permettent de suivre les tribulations d'une louve. 😊





L'enquête policière est plus travaillée que celle d'Horreur Boréale. Cependant, les thématiques et le final sont assez proches de l'enquête précédente que la lecture perd rapidement de son intérêt... Encore une histoire de pasteur assassiné, encore la même ville, encore Rebecka mêlée à l'affaire de manière grossière ... et encore une fin qu'on connaît.





Pour résumer : Les coins frigorifiés de la Suède commencent à me plaire avec ses paysages blancs, ses êtres bruts de décoffrage.... Malheureusement, ce second tome ne m'a pas emballé plus que cela. Certes, la lecture est agréable, les pages se tournent aisément... mais l'intrigue rappelle énormément le précédent. La sensation de relire la même chose déçoit quelque peu...

Heureusement, il semblerait que le prochain soit complètement différent... donc en route pour la lecture de la piste noire !😈

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En sacrifice à Moloch

Cinquième roman mettant en scène Rebecka Martinsson dans son petit coin perdu de Suède.





Quel plaisir d'avoir découvert cette série dernièrement grâce à la proposition de lire ce livre en avant-première. Cela m'a permis de corriger un oubli et de faire la connaissance d'un auteur dont ma soeur est totalement friande.

J'ai pris un peu plus de temps pour le lire afin de le faire durer. Asa Larsson n'en publiant qu'un tous les deux ans, j'avais envie de prolonger comme je pouvais l'aventure...😳





Un an et demi après Tant que durera ta colère, des chasseurs découvrent dans le ventre d'un ours la main d'un homme. Rapidement, le reste du corps est découvert et les autorités concluent à un accident de chasse : l'affaire est donc classée. Quelques mois plus tard, la petite fille de l'homme est assassinée de plusieurs coups de fourche et son petit fils, Marcus porté disparu. Les autorités retrouvent rapidement l'enfant grâce à Vera, la chienne de Rebecka et Krister Eriksson, le maître-chien. Marcus semble complètement traumatisé et incapable de relater les événements.

Rebecka n'a malheureusement pas le temps d'instruire l'affaire : en effet, un collègue désireux de profiter de la retombée médiatique s'est approprié l'enquête et semble bien décidé à résoudre l'affaire afin d'être promu. Et peu importe le coupable, les faits, les liens avec une histoire de famille complexe remontant à plus d'un siècle. Il faut à tout pris que l'affaire soit résolue !!

Rebecka, Krister et Pohjanen n'ont pas la même vision des choses et décident de mener l'enquête de leur côté aux risques de mettre leurs carrières en péril et leurs vies...





Si vous aimez les romans policiers sanglants avec de l'action en pagaille.... désolé pour vous, mais vous risquez de déchanter. Asa Larsson est plus adepte du bon roman policier où les personnages en plus de l'enquête en cours ont également des problèmes personnels et relationnels. De plus, l'auteur est partie dans une sorte de roman policier historico-psychologique où le lecteur se retrouve plongé un siècle en arrière via les personnages de Elina, l'institutrice et Hjalmar Lundbohm, le président de la compagnie minière de Kiruna. Nous découvrons au fil du récit une ville régie par un seul homme comme dans les Far West amércain qui possède le pouvoir de vie ou de mort sur le restant de la population par la simple suppression de son moyen de subsistance. Une Suède loin de nos clichés ou de nos images d'Épinal avec un pays pauvre devenu riche grâce à ses sols. L'extraction nécessite énormément de main-d'oeuvre, des villes sont donc créées près des filons et déplacées au besoin. Un aspect historique certes romancé et adapté au récit, mais sans hésitation passionnant.



Côté intrigue policière, le lecteur est certes transporté dans un passé lointain.... mais le tout manque singulièrement de suspens et de vigueur. Une fois le corps de la grand-mère découvert ainsi que Marcus, l'intrigue semble stagner un moment pour ne réellement reprendre une dynamique vers la fin. le lecteur est ballotté entre le passé des ancêtres, les problèmes relationnels de Rebecka Martinsson, les "accrochages" entre collègues. le final cependant rachète le tout avec encore une fois une Rebecka donnant de sa personne. Je n'en dirai pas plus...



Globalement, un plaisir de retrouver Rebecka Martinsson et son petit monde gravitant autour comme Sivving, Pohjanen, Mans, Krister, Anna-Maria et j'en passe. Un roman moins policier, moins sanglant, moins puissant en termes d'intrigue certes... par contre, compensé largement par un aspect historique et émotionnel assez sympathique.



Le seul bémol concerne le temps d'attente qu'il faudra avant de découvrir le prochain.... vue la fin prometteuse.





Un grand merci aux éditions Albin Michel et à Masse Critique pour cet envoi. Grâce à vous, j'ai enfin trouvé le temps de découvrir cette auteure qui possède une plume fraîche et imaginative. 🤗

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La piste noire

Troisième opus mettant en scène Rebecka Martisson.





Un an et demi après les aventures du roman le sang versé, Rebecka a connu un grand chamboulement dans sa vie. Hospitalisée dans un asile psychiatrique, Rebecka a démissionné de son travail bien rémunéré d'avocate fiscaliste à Stockholm afin de devenir substitut du procureur dans sa petite ville perdue au milieu de nulle part : Kiruna.



Très peu de temps après, Rebecka doit se charger d'une enquête criminelle aux connexions économiques et internationales sans pareille. En effet, le corps d'Inna Wattrang, porte-parole et amie de Mauri Kallis est retrouvée dans un petit abri au milieu d'une rivière. Les indices conduisent les deux inspecteurs (Anna-Maria Mella et Sven-Erik Stalnacke) dans un imbroglio qui auraient des ramifications insoupçonnées. Rebecka Martinsson malgré sa fragilité psychique décide de leur apporter son aide... Seulement, à trop creuser on trouve... et en trouvant, on réveille la bête....





Ce troisième roman est sans hésitation le meilleur des trois. Après deux premiers romans ayant des intrigues similaires de pasteurs assassinés, Asa Larsson nous propose ici un thriller psychologique et géopolitique des plus saisissant et des plus incroyable.🙂 L'intrigue policière permet de mettre en exergue des contrastes sociaux, économiques et mondiaux. L'auteur semble prendre un plaisir manifeste à nous donner un exemple flagrant de l'effet papillon 😈 : un simple crime dans une petite bourgade méconnue de Suède où les températures sont en dessous de - 20°C et les effets explosifs et sanglants dans un pays d'Afrique (où les températures sont souvent au-dessus de 20°C) 😃. Ce jeu de contraste est encore repris d'un point de vue social avec le personnage de Mauri Kallis, arrêté dans sa jeunesse pour un vol et devenu une des plus grandes personnalités financières de Suède (un peu à la mode IKEA) : l'auteur au travers de flash-back nous permet de découvrir l'ascension sociale de ce personnage et les effets quasi addictifs que génère ce pouvoir.

Asa Larsson aborde aussi des thèmes assez durs comme la guerre dans des pays instables d'Afrique et sur leurs causes : désir de se maintenir au pouvoir pour les leader actuel, enrichissement personnel, financement des guérillas par des groupements financiers internationaux et incapacité des autorités internationales de cesser tout cela.





L'aspect géopolitique est vraiment des plus passionnant... Seulement, l'enquête policière est malheureusement fade et vite résolue par le lecteur 😞. Comme toujours, sous forme de flash-back précédent l'assassinat, le lecteur découvre la victime et les raisons de sa mort. Les personnages de suspects potentiels sont caricaturaux par moment avec au choix, le parvenu devenu milliardaire en quête d'encore plus de puissance, l'associé incapable et drogué, l'épouse effacée ...

Asa Larsson a bien tenté d'apporter une touche "mystérieuse" à son roman via son personnage d'Ester, une jeune femme étrange et capable d'avoir des visions concernant le passé et le futur. Cela aura pour conséquence une scène d'anthologie où Ester jouera un rôle essentiel .... Mais laissera le lecteur dubitatif...





Enfin, parlons un peu du personnage récurent : Rebecka Martinsson. Tout d'abord, c'est à se demander si Asa Larsson apprécie son personnage quand on découvre les péripéties d'Horreur Boréale et le sang versé 😈. Nous avons un personnage en début de livre complètement détruite psychologiquement et borderline.

Ensuite, depuis trois romans, je suis sceptique quant à la relation entre Rebecka et Mans qui est à la limite des amours de cour d'école. Nous avons deux personnages qui sont attirés l'un par l'autre, mais aucun des deux n'ose faire le premier pas.... Quand on sait que Rebecka est une femme qui s'est faite seule et que Mans dirige un des plus grands cabinets juridiques de Suède, on est en droit de ne pas y croire...





Globalement, une intrigue policière passionnante écrite avec un style frais et vif (même si la Suède est coutumière d'un temps frais et vif). Je comprends l'engouement des lecteurs pour cet auteur et son univers atypique. le dépaysement est garanti. Par contre, l'intrigue policière en elle-même manque de fond. Pour un lecteur averti aimant comprendre et résoudre les choses au fil de sa lecture, le challenge n'est pas là.



Bon, je continue sur ma lancée ... et je vais poursuivre l'aventure avec le suivant : Tant que dure ta colère. 😊 Lire les aventures de Rebecka Larsson ont un effet climatisation incroyable avec cette chaleur. 😛



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Tant que dure ta colère

Quatrième roman de la saga Rebecka Martinsson.





Wilma, une jeune femme et son petit ami partent faire une plongée d'exploration dans un lac de Suède. Cette expédition dans le passé ne semble pas du goût de tous et nos deux plongeurs sont assassinés. le corps de Wilma est retrouvé à la fonte des neiges. Seulement, les indices laissés sur place troublent les autorités. Ajouté à cela, l'esprit de la morte semble rôder et pousse Rebecka Martinsson, la procureure générale à pousser plus loin l'enquête. Les constatations du légiste révèlent en effet qu'il y a eu meurtre.... reste à comprendre ce qui a pu se passer et pourquoi...



Quand le passé refait surface et que L Histoire avec un grand H peut révéler des choses troublantes, il faut réfléchir à deux fois avant de se lancer. Rebecka le découvrira à ses dépens... et à ses risques et périls.







Asa Larsson a cette capacité à faire de ses défauts des points forts. Je regrettai dans les précédents livres sa touche "mystique" où les morts intervenaient. C'était timide, cela n'apportait pas grand-chose au récit puisque l'auteur ne jouait pas avec pour apporter un élément spécifique au texte. Cette fois-ci, je n'ai pas été déçue. La touche mystique est bien présente, et ce dès le départ avec la jeune Wilma relatant sa mort dans le prologue. le roman est à plusieurs reprises émaillé de l'intervention de la jeune fille faisant le lien entre les différents protagonistes et nous offrant une vue en hauteur et distante de ce qui se passe pendant ce temps ailleurs dans le récit. Cet effet littéraire de l'esprit apporte au récit une touche poétique...





Tant que dure ta colère est d'un point de vue policier sans surprise. Nous découvrons certes rapidement les coupables... mais en ce qui concerne les raisons, c'est plus vague. le lecteur est par contre happé par ce mystère et par ce que tente par-dessus tout de cacher une famille de la région. Nous comprenons rapidement que c'est lié à L Histoire avec un grand H. Un retour dans le passé avec un autre point de vue concernant la Seconde Guerre mondiale : ici, nous découvrons ce qui se passait sur le territoire suédois lors du conflit.





Autre point fort, les personnages. Entre Tore la grande brute, Hjalmar le gros nounours passionné de mathématique, mais complètement sous la houlette de son frère nous avons de quoi nous satisfaire. de plus, Asa Larsson semble décider à compliquer la vie sentimentale de notre Rebecka avec un Mans désirant la voir tout quitter pour le rejoindre à Stockholm... et Krister, le maître chien au visage brûlé.... 😊





L'enquête policière est sans grande révélation, mais l'auteur possède un style indéniable pour capter l'attention du lecteur. J'attends avec impatience la sortie du prochain.

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Les nouveaux prophètes (Horreur boréale)

Un meurtre horrible est perpétrée dans une église. La sœur de la victime prend contact avec Rebecka Martinsson avocate fiscale, qui a un passé lié à la fois au lieu du décès et à la fois à la victime.



Un policier agréable, avec des personnages sympathiques et très typés. L'intrigue se tient et est bien menée.

J'ai tout particulièrement apprécié la vision de l'auteure sur les religieux sectaires. Une belle approche à la fois humaine et financière.



Ce roman est le premier opus ou la belle Rebecka est mise en avant, en tout cas pour moi ce ne sera pas le dernier
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Les nouveaux prophètes (Horreur boréale)

Dans la ville de Kiruna, Viktor Strandgård, alias « le pèlerin du paradis » car il a eu une révélation divine après un accident et s'est consacré depuis à Dieu, dans une Église réunifiée, l'Église de la Force Originelle, rassemblement de trois Églises préexistantes a donc été assassiné de manière très violente : un coup sur l'arrière du crâne, puis multiples coups de couteau, puis énucléation et pour finir les mains tranchées (une seule a été retrouvée pas très loin du corps) l'arme a disparu.



Sa soeur Sanna appelle une ancienne amie Rebecka Martinson qui travaille dans un cabinet d'avocats fiscalistes, car c'est elle qui a trouvé le corps. Bonne pâte, Rebecka se rend sur place, au grand dam de son patron, alors qu'elle sait très bien que Sanna manipule tout le monde et qu'elle-même a dû fuir la communauté religieuse il y a quelques années.



Sur place l'enquête est menée par Anna-Maria Bella, et son coéquipier Sven-Erik sous la férule d'un substitut du procureur carriériste, misogyne phallocrate…



On va ainsi plonger dans ce qui est en fait une secte pure et dure : des « prêtres » qui attirent et manipulent des personnes fragiles, qui détournent de l'argent cela s'apparente plutôt à une secte, qui ont des relations sexuelles avec des gamines sous influence, et font pression pour qu'elles n'avortent pas car c'est un crime… Voilà ce qui se passe à l'Église de la Force originelle.



Évidemment quand la police veut interroger les prêtres, c'est l'omerta ! dans le temple (une construction de cristal qui en met plein la vue, errent toutes sortes de gens, notamment un homme toujours en train de parler tout seul, la bible à la main ; il s'agit de Curt Bäckström qui entend Dieu lui parler, comme il « entend des voix sortir des appareils éteints » : radio, téléphone, télé, le réfrigérateur, ou le micro-ondes … on est loin de l'électrosensibilité, on est dans le délire.



J'ai choisi ce polar car j'apprécie beaucoup les polars nordiques, mais celui-ci ne m'a guère plu : les déviances des personnes de la secte, aussi bien les pseudo-prêtres que leurs épouses, d'une part, mais surtout la violence « des êtres humains » notamment une scène de brutalité envers une chienne m'a révulsée ! que les hommes se trucident entre eux, s'ils le veulent, je m'en contrefiche, mais qu'on s'en prenne à des animaux je ne supporte pas.



J'ai d'ailleurs failli lâcher le livre à ce moment-là, mais la curiosité l'a emporté : connaître l'identité du coupable.



Il y a vraiment trop d'illuminés dans cette histoire, et même si le duo de flics et Rebecka sont très sympathiques, mais le principe d'une enquête menée par une avocate me laisse sur la réserve, même si elle collabore avec la police, donc je n'ai pas été emballée. On devrait retrouver Rebecka dans d'autres aventures et Asa Larsson a écrit d'autres polars, mais je n'ai pas très envie de la découvrir davantage. Peut-être, lui laisserai-je une chance avec « Le sang versé» qui a reçu beaucoup d'éloges. Je préfère vraiment Indridason et Adler-Olsen.



Un grand merci à NetGalley et aux éditions le Livre de Poche qui m'ont permis de découvrir ce roman et son auteure.



#LesNouveauxprophètes #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Les nouveaux prophètes (Horreur boréale)

Plusieurs décennies après le début du déferlement des polars scandinaves dans nos librairies et bibliothèques, trouver des romans policiers originaux devient de plus en plus difficile. À cet égard, je ne voudrais pas me montrer trop critique à l’endroit d’horreur boréale car je suis conscient qu’il est ardu pour les auteurs d’innover. Et il je n’ai pas vraiment de trucs négatifs à dire sur ce dernier bouquin. Mais pas plus de particulièrement positifs non plus. L’écriture est correcte, l’intrigue est plutôt bonne. Bref, une note moyenne pour le premier roman d’Asa Larsson, même si je suis une quinzaine d’années en retard.



Le début m’a un peu déstabilisé, je n’étais pas certain de comprendre qui était le protagoniste. On s’attarde sur Viktor, la victime. Puis sur les policiers chargés de l’enquête. Chaque fois que l’inspectrice Anna-Maria se pointait, enceinte, j’avais en tête l’image de la chef de police Marge Gunderson du film Fargo. Puis d’autres personnages avec plein de potentiel continuent la ronde. Qui sera le personnage principal ?



Eh bien, ce sera Rebecka Martinsson. Et elle m’a paru sympathique dès le début. Elle est juriste de formation et pas policière, mais enquête pour aider une amie (et non pas à titre officiel) est une avenue intéressante… même si elle n’est pas toujours heureuse. J’ai eu des affreux flashbacks de mes pénibles lectures de Camilla Lackberg. Heureusement, Horreur boréale me laisse sur une meilleure impression.



Rebecka Martinsson me semblait assez crédible et sa manière de mener son enquête m’a satisfait. J’ai aussi beaucoup apprécié la façon de dépeindre la Suède, plus éloignée de son aspect édulcoré que plusieurs en font. Le nord, les communautés religieuses fermées sur elles-mêmes, une certaine austérité des gens qui les habitent. Finalement, même si ce n'est pas un coup de coeur, j’aime suffisamment l’approche d’Asa Larsson et, assurément, je lirai son roman suivant.
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En sacrifice à Moloch

Asa Larsson est fille spirituelle de Jack London. Ne serait-ce le sexe, féminin pour masculin ; l’analogie de la localisation, la Laponie suédoise contre le Grand Nord Canadien, une passion immodérée pour cette nature boréale ; sa flore et faune, cette dernière symbolisée par un amour commun pour les compagnons canins, Asa Larsson nous fait penser à l’auteur américain et à quelques-uns de ses romans d’aventures. Qu’il s’agisse de ceux traitants des immensités glacées (Croc-blanc, la fille des neiges, le silence blanc…), ou ceux affichant les luttes sociales (la vallée de la lune, Martin Eden…)

Dans ce dernier roman « en sacrifice à Moloch » tout cela y est mêlé, l’environnement neigeux, l’opposition sociétale des milieux d’évolution. A travers deux époques bien distinctes (presqu’un siècle d’intervalle), celle de la première guerre mondiale où la Suède, neutre dans le conflit, participe aux efforts de guerre économiquement de part et d’autre et la période très actuelle. Rebecca Martinsson, procureure dans cette lointaine contrée glacée, va être mise à l’écart d’une enquête où les restes d’un homme sont découverts dans les entrailles d’un ours, puis d’un assassinat sauvage à coups de fourche d’une femme. Mais la curiosité est plus forte, d’autant qu’elle se prend de pitié pour un enfant de 8 ans qui a pu être témoin du second drame et pour une chienne abandonnée. En fouinant, elle va s’apercevoir que les deux affaires sont liées et qu’elles trouvent leurs racines près d’un siècle plus tôt dans d’autres calamités vécues par une seule et même famille.

En marge de sa hiérarchie, bravant les interdits et un collègue dont la pédanterie rejoint la bêtise, avec son cercle d’amis avec son intelligence, son attention, son alacrité coutumières elle va trouver les liens et le mobile. Pour un final où comme dans son précédant opus « Tant que dure la colère » elle paie de sa personne et manque y laisser la vie.

Asa Larsson qui a aussi l’art de faire parler la nature et les animaux, sait envouter ses lecteurs par l’intermédiaire de son héroïne, parfait calque de sa créatrice également avocate. Les personnages négatifs sont admirablement campés. Ils possèdent toutes les imperfections pour ne pas dire vices, lâchetés ou sauvageries qu’engendre la rudesse du climat, la solitude de l’isolement hivernal et ruminent des vengeances qui passent de génération en génération comme des héritages génétiques.

Par opposition Asa Larsson charme par la pureté et la puissance de ses acteurs principaux comme Anna-Maria Mella, la policière mère de famille qui a du mal à assumer les deux fonctions, Krister Ericsson grand brûlé défiguré policier maître-chien amoureux de Rebecca, Sivving le vieux et paternel voisin, Pohjanen le médecin-légiste… Une antinomie réussie entre les bons et les mauvais. Toute la réussite d’un roman.

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Les nouveaux prophètes (Horreur boréale)

[AVIS LECTURE] : Les lectures se suivent mais ne se ressemblent pas…



Le pasteur Viktor Strandgard, surnommé « le pèlerin du paradis » est retrouvé mort dans le temple de cristal à Kiruna par sa sœur Sanna. Le corps allongé au milieu de l’allée était éventré et atrocement mutilé notamment les yeux arrachés et les mains coupées.

Sanna va demander de l’aide à son amie d’enfance Rebecka Martinsson , avocate fiscaliste au cabinet Meijer & Ditzinger. Elle décide de mener l’enquête même si cela l’oblige à revenir sur son passé qu’elle a tenté d’oublier.



Ce livre est sorti en livre de poche fin février mais vous l’avez peut être lu il y a quelques années sous le titre « Horreur boréale » publié aux éditions Gallimard.

D’habitude les polars suédois me font passer un bon moment mais finalement il n’a pas su répondre à mes attentes. Pour moi, le rythme est beaucoup trop lent. Asa Larsson prend beaucoup trop de temps pour la mise en place du contexte, l’action tarde trop à venir. L’intrigue n’est pas assez axée sur l’enquête policière. Après il peut très bien plaire, tout dépend de vos gouts et de vos attentes. S’il a été réédité c’est bien qu’il y a une raison. Il a d’ailleurs reçu le prix du premier roman policier suédois

#LesNouveauxprophètes #NetGalleyFrance

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Les crimes de nos pères

"Lu" en audio.

Emprunté bien que sachant que c'était le sixième opus d'une série, je me suis dit "pourquoi pas", j'ai déjà fait pire...

Un peu décontenancé par la profusion de personnages, il m'a fallu un certain temps pour identifier les rapports complexes qui les liaient. Dans ce cas je regrette toujours le bon vieux papier qui me permet des retours physiques en arrière pour réactiver mes zones de mémoire défaillantes.

Mais il est vrai que j'avais le temps de réfléchir car même si l'on peut attribuer le qualificatif de "thriller" à ce livre, puisqu'il y a quelques moments d'action et de suspense, l'ensemble est un peu figé dans le climat du grand Nord Suédois. La vitesse de l'action est ici corrélée à l'agitation thermique des molécules polaires.

Il faut donc aimer se laisser aller au fil des sentiments des protagonistes. Le plus animé ? Le dernier combat de boxe. Rétroactif, tout est souvenirs...

En toute fin, quand l'auteur explique que c'est la dernière enquête de Rebecka Martinsson, toute cette langueur prend son sens. C'est un polar en forme d'adieu.
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Les crimes de nos pères

"Nos pères ont péché, ils ne sont plus, et c'est nous qui portons la peine de leurs iniquités" (Le livre des Lamentations 5:7 de Jérémie; ancien testament).



Lorsque j'ai vu qu'Audiolib proposait un ouvrage lu par Odile Cohen, lectrice que j'ai connu grâce aux ouvrages de Camilla Lächberg, je savais que j'allais passer un bon moment d'écoute. Ça a donc été pour moi l'occasion de découvrir une auteure que je ne connaissais pas du tout ; Åsa Larsson.



Aubiolib nous propose ici le dernier tome d'une série (pouvant être écouté/lu indépendamment des autres) consacrée au personnage de Rebecka Martinsson, procureure adjointe dans la ville minière Lapone de Kiruna.



La jeune représentante du ministère public était loin de se douter que la découverte d'un cadavre dans un vieux congélateur sur une petite île du Nord de la Suède allait la mener sur le chemin de son passé familial méconnu jusqu'alors. Est-ce que les crimes de nos pères pourront-ils un jour nous être pardonnés ? Comment les personnages vont-ils faire face à toutes les révélations qui vont alors apparaître au cours de l'enquête ?



Je tiens à remercier Audiolib et Netgalley France pour cette écoute réussie. Malgré ses 20h de lecture (un peu moins avec une vitesse de 1,25), je n'ai pas vu le temps passer. La voix d'Odile Cohen s'adapte parfaitement au rythme assez lent des polars scandinaves que j'associe souvent à une balade dans la neige. J'ai très rapidement réussi à me plonger dans cette histoire qui nous offre un véritable voyage en terre lapone du fait d'une description des paysages très réussi. Åsa Larsson a un don (ainsi que sa traductrice Anne Karila) pour réussir à nous proposer un ouvrage à l'écriture/l'écoute aussi visuelle.



J'ai apprécié le soin apporté aux caractères des personnages en mettant autant en avant leurs qualités que leurs défauts. Que l'on aime ou que l'on ne supporte pas Rebecka Martinsson, on ne peut rester insensible. Åsa Larsson a su donner une véritable humanité à ses personnages qui ont été marqués d'une façon ou d'une autre par les choix faits par leurs parents.



Aubiolib, j'ai une mission pour vous, maintenant que cette série est terminée ! ;-D J'attends avec impatience que vous publiez en version audio les 4 tomes de la série qui n'existent pas encore ! Merci encore pour ce moment d'écoute.
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En sacrifice à Moloch

Moloch ne devait pas être le plus fréquentable des dieux puisque son culte engrangeait les sacrifices d'enfants par le feu. Hum, pas sûr de l'inviter à la fête des voisins, pour le coup. Quoi que, pour allumer un barbuc...



Y en qui traversent la vie sans rencontrer le moindre écueil alors que d'autres seront abonnés aux tourments les plus sombres. Triste lorsqu'il s'agit d'un constat individuel, soupçonneux lorsque le sort semble s'acharner sur toute une lignée.



Premier accroc familial, la découverte d'os humains lors d'une chasse à l'ours mémorable. Puis les déconvenues mortelles s'enchaînent, mettant logiquement la puce à l'oreille de la procureure Rebecka Martinson...



En Sacrifice à Moloch part fort, très fort, puis rencontre une p'tite zone de turbulence nécessitant une patience que je ne possède certainement pas. Le temps de poser le décor, les personnages, l'intrigue, v'là t'y pas que la page 87 se profile enfin à l'horizon. J'étais à deux doigts de pousser un énième soupir de non contentement lorsque je fis la connaissance de deux nouveaux personnages fichtrement intrigants. Et surtout essentiels pour la bonne captation de ce grand tout nordique.



Il est désormais de coutume d'enraciner les origines du mal dans le passé.

D'où cette foultitude de romans jonglant sur deux temporalités afin d'élucider tout épais mystère digne de ce nom.



En sacrifice à Moloch n'y échappe pas.

En ce qui me concerne, ces nouveaux protagonistes m'ont fait l'effet d'un vrai booster. Un accélérateur d'intérêt qui a perduré jusqu'au final conclusif, de par le fait.



J'ai aimé ce rude climat nordique.

Je me suis pris d'affection pour Rebecka et ses tourments aussi professionnels que personnels.

Je me suis passionné pour cette page jaunie, exhumée d'un vieux grimoire familial, écrite avec les larmes et le sang de leurs contemporains.

Je me suis forcément attaché à tous les animaux présents parsemant cette contrée inhospitalière. Petit bémol concernant l'ours qui fait rien que tuer de gentils toutous...

Enfin, j'ai fortement apprécié la tournure terminale de cette tragédie. Un épilogue parfaitement amené, logique et terriblement pragmatique.



Åsa Larsson, si tu possèdes d'autres sacrifices en rab sous ta plume indomptable, je suis preneur !



Rhhhhhhaoooooo.

Oui, je maîtrise moyen le glougloutement de l'ours...
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Le sang versé

Si j’ai choisi ce livre c’est pour l’affirmation du bandeau rouge : « Prix du meilleur roman policier suédois ».

Mal m’en a pris ! Je n’ai pas été convaincue par cette enquête sans surprise, je m’y suis ennuyée. Lorsque je lis un polar, j’aime qu’il y ait une intrigue solide, de l’action, des rebondissements, le tout coloré d’un peu d’hémoglobine.

Par contre je salue l’atmosphère dans laquelle Ana Larson plonge son lecteur dans la petite ville de Kiruna, à proximité du cercle Arctique où le soleil ne se couche pas entre juin et juillet. Les paysages décrits sont splendides et j’ai eu envie de me perdre dans cette immensité glacée, j’ai aimé suivre ses ruelles aux maisons peintes de couleurs vives.

« Un soleil d’or rose descend sur les douces collines comme une cloche de lumière. Un bateau qui fait la balade entre les îles de l’archipel glisse dans le chenal. Les roseaux sur la berge bruissent dans l’air du soir et leurs têtes de velours se confient des secrets. Les conversations et les rires portent loin sur l’eau. »

L’autre atout indéniable de ce roman est l’étude précise de chacun des personnages et notamment celui de Rebecka Martinsson qui nous est décrite comme une femme volontaire et attachante espérant vaincre ses démons en se jetant dans cette enquête.

En conclusion : ce roman a été agréable à lire et m’a offert un dépaysement certain.



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La piste noire

" Tant que dure ta colère " m'avait laissé une impression mitigée, mais j'ai bien fait de persévérer car j'ai nettement préféré cette enquête antérieure de la série consacrée à Rebecka Martinsson, devenue substitut du procureur.



On y retrouve aussi la policière Anna-Maria, et ses collègues, à Kiruna, au nord de la Norvège, où l'auteure a grandi. J'avais reproché au livre cité une enquête lente et un peu ennuyeuse. Ce n'est pas le cas ici. Une femme est retrouvée morte dans un chalet isolé, c'est un meurtre et elle a été torturée.



Or, il s'agit d'un membre important d'une riche société d'exploitation minière, celle de Mauri Kallis. Fraude, délit d'initiés, actions troubles en Afrique, relations intimes de fascination, voilà quelques thèmes développés avec finesse.



J'ai beaucoup apprécié la construction narrative, qui permet la multiplication des points de vue et un zoom sur chacun des personnages, à travers des retours en arrière éclairant leur personnalité. J'ai à nouveau savouré l'écriture inspirée, ciselée, souvent poétique, de l'auteure, un plus pour ce roman policier.



La scène finale au haras est très violente, mais il ne pouvait en être autrement, dans cet univers de voyous financiers cruel et sans états d'âme ...
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En sacrifice à Moloch

Moins que moyen ce polar nordique qui mélange un peu tous les genres sans devenir jamais convaincant. Deux histoires s'imbriquent, l'une bien ancienne qui remonte à 1914 et quelques années après la fin de la guerre, l'autre qui développe une enquête policière de nos jours suite à un meurtre.



Mais Asa Larsson dévoile en la commençant la fin de l'histoire de la jolie institutrice qui sera assassinée. Dommage car les liens entre les deux drames auraient sans doute permis au lecteur d'imaginer davantage plutôt que de comprendre assez vite le cheminement vers le dénouement.



Ensuite, c'est une succession de chapitres assez courts qui mêlent les deux époques, avec des conflits entre les enquêteurs sans le moindre intérêt, des amours déçues qui prendront fin inéluctablement, pour céder la place à d'autres nés sur la neige.



Quelques passages réalistes sur la vie dans une exploitation de minerai au début du XXème siècle, avec des ouvriers vivant dans la crainte du lendemain et des sanctions des patrons.



Pas de vraie plus-value avec l'ambiance nordique qui est peu exploitée malgré de rares et brèves descriptions de la nature, particulièrement des arbres.



Le titre et la belle illustration de la première de couverture n'ont vraiment rien à voir avec cette histoire plus fade que la neige épaisse qui engloutit tout en ce début d'hiver suédois.



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En sacrifice à Moloch

Je ne m'en suis jamais cachée, j'ai souvent du mal avec les policiers "nordiques" (à part Millenium). Problème de noms que je confonds, de personnages que je n'arrive pas à visualiser, du coup, bref, j'ai du mal...



Pourquoi répondre positivement à un MC "privé", alors ? Bah parce que je connaissais l'auteur pour l'avoir découverte également en MC, mais sur un livre jeunesse (écrit à 4 mains, il est vrai, mais qu'importe...) que j'avais bien aimé !



C'était l'occasion de renverser la vapeur, comme on dit. Et c'est fait ! J'ai beaucoup aimé ce livre, du reste je l'ai lu en un rien de temps.



J'ai eu un peu de mal au début. L'écriture au présent, y compris dans les flash-backs, m'a surprise, un peu dérangée. Il faut dire que je partais avec un a-priori négatif, ce qui est nul, je vous l'accorde. Au départ j'ai trouvé les personnages trop clichés. Krister la gueule cassée amoureux de Rebecka la superbe, olala... Mais Asa a su me séduire. Ils sont très sympathiques ses personnages, finalement, même si un brin "trop clichés", lol...



Ceux du passé sont plus fins, en fait. Moins "tout d'une pièce", plus humains et justes. Ils sont si touchants. (à part l'affreux, mais c'est l'affreux...). La description de la vie à cette époque dans le Grand Nord est très intéressante, j'ai aimé aussi ce livre à cause de ça.



Même si on se doute du truc, même si l'intrigue n'est pas si compliquée que ça, bah je me suis laissée embarquer dans cette histoire avec plaisir. Et je lirai d'autres aventures de Rebecka avec plaisir.



Et aussi, le fait que je ne connaisse pas les protagonistes ne m'a pas dérangée du tout, c'est un très bon point pour un tome 5 des aventures de Rebecka !



Bref, une excellente surprise, et enfin une auteure nordique que j'apprécie ! Un grand merci à Babelio et aux éditions Albin-Michel !



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Tant que dure ta colère



Une rencontre de hasard....D'ailleurs deux enquêtes ont précédé ce livre, et je l'ignorais, comme l'auteure suédoise, que je ne connaissais pas.



Ce qui m'a plu, d'emblée, c'est l'écriture. J'ai été impressionnée par les superbes descriptions des paysages de neige, de glace, de cette région du Nord de la Suède ,où l'action se situe. Il y a une ambiance un peu mystérieuse, confortée par un élément original du livre, qui pourrait agacer ou dérouter, ce qui n'a pas été le cas pour moi: le fantôme d'une morte s'exprime, et " accompagne" certains des personnages.



L'enquête avance lentement, un peu engourdie par le froid encore là en ce début de printemps suédois, et il faut reconnaître qu'elle ne se révèle pas des plus palpitantes. Non, l'intérêt du livre est plus dans le style, comme je l'ai déjà dit, et surtout dans l'analyse des différentes personnalités qui nous sont présentées, des femmes surtout, la procureure, Rebecca, la chef policière, Anna-Maria. J'ai trouvé passionnant de découvrir leur tempérament, leurs pensées, la complexité de leurs histoires personnelles.



Deux jeunes, présentés au début, décident de faire un trou dans la glace d'un lac, pour plonger à la découverte d'un avion datant de la seconde guerre mondiale. Mais on ne veut pas qu'ils remontent à la surface et dévoilent des secrètes bien gardés...



Un des corps étant retrouvé, commence une enquête, compliquée par le fait que certains événements sont à exhumer du passé, et que peu de témoins vivent encore.



Même si j'ai plutôt apprécié ce roman , me donnera-t-il envie de lire d'autres tomes mettant en jeu la procureure, Rebecca? Pas sûr, car l'aspect" mou" de l'intrigue policière, le manque de dynamisme dans l'enchaînement des événements sont pour moi des éléments assez négatifs et j'ai cru comprendre que le côté mystique est perçu comme superflu dans les autres livres.



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Le sang versé

Décidément je crois pouvoir dire qu'à de rares exceptions les polars nordiques ne sont pas mes bouquins favoris, j'ai pourtant eu une très bonne surprise avec Les corps de verre donc je me suis dis pourquoi ne pas m'y remettre.



Ce livre a commencé pour moi très rapidement avec le meurtre d'une pasteur pendu dans une église et je me suis dit cela commence bien et vite. Je trouve en effet les polars nordiques trop lent. Et bien j'ai vite déchanté, c'est long, plat, sans relief, je n'ai pas bien compris l'histoire de la louve au milieu de tout cela.



Une déception et pourtant je pensais vraiment appréciée ma lecture.
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Les crimes de nos pères

Livre audio – Lu par Odile Cohen : 20h51



Dernière rencontre avec Rebecka Martinsson puisque Asa Larsson a décidé de mettre fin à sa série ! Rebecka est toujours Procureure adjointe à Kiruna et les relations avec le Procureur remplaçant sont chaotiques mais si vous ne la connaissez pas, Rebecka n’est pas la personne la plus avenante et sympathique que l’on peut rencontrer ! Mais moi je l’aime bien !!



Cette fois-ci, la découverte de deux cadavres, dont l’un ancien dans un congélateur, va la plonger dans des histoires familiales dont l’une concernera celle de sa mère, adoptée dans sa jeunesse.



Pour les accros de polars nerveux et remplis de découvertes qui s’enchainent, passez votre chemin. Le côté policier des enquêtes de Rebecka est quasiment anecdotique ! L’autrice nous plonge au cœur de la Suède et des Suédois ; dans les pensées et la vie de chacun des protagonistes et le passé tient une énorme place dans le déroulé du roman.



La traduction fait beaucoup sur le plaisir que j’ai eu à suivre Rebecka et même si à priori ce ne sont pas les mêmes traducteurs d’un livre à l’autre, une certaine harmonie en ressort !



La lecture d’Odile Cohen est très adaptée à l’histoire. Elle donne beaucoup de présence aux personnages et malgré tous les retours en arrière, je n’ai pas perdu le fil de l’histoire et elle a su m’accrocher sur des moments un peu moins captivants.



J’aurais plaisir à relire tous les tomes dans l’ordre, c’est important pour voir l’évolution de Rebecka et entrer dans le cœur de la Suède profonde.



#LesCrimesdenospères #NetGalleyFrance



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