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Citations de Étienne Verhasselt (10)


A partir de ce moment, le moustique ne me quitta plus dans l'appartement et, pour tout dire, nous devînmes les meilleurs amis du monde. Lorsque je vaquais ou que je travaillais dans mon bureau, il voletait ça et là, à proximité. Le bruissement de ses ailes dans mon voisinage m'était devenu familier et je trouvais à ce petit récital aérien une vertu apaisante. L'une de nos passions communes était la lecture, car je m'aperçus bien vite que mon cousin savait lire. Nous passions des heures entières dans le salon, ou au lit, passionnés par les nouvelles de Dino Buzzati : combien de fois avons-nous lu et relu "Un animal stupéfiant" ou "Le papillon", un présage que nous étions bien incapables de déchiffrer ! Nous riions ensemble, nous étions émus ensemble... (in Un hôte hors du commun)
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Eh bien, pour ma part, j’estime que nous aurions là un magnifique honneur à Darwin, un pied de nez à nos sociétés qui vendent leur âme à une Science, désormais pervertie, puisque la Science semble de plus en plus vouloir nous réduire tous à quelques formules standard et envisager toute particularité, toute originalité comme une déviance à traiter.
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La nuit du 3 septembre 1956, alors qu’il dormait, il se leva sans faire de bruit, afin de ne pas se réveiller, et sortit de sa chambre sur la pointe des pieds.
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Quant à la fille, elle ne regardait plus [le téléviseur] depuis qu’elle s’était découvert des ongles et des cheveux.
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Depuis bientôt dix ans, le vieux téléviseur était condamné à assister à la vie quotidienne de la famille B... Une décennie qui lui paraissait une éternité, un supplice sans fin. Jour après jour, il était obligé de regarder le même mauvais film, avec les mêmes piètres acteurs : le père, la mère, le fils et la fille. Ce spectacle était une affligeante caricature de la vie de famille, il en avait la nausée.
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Quand les autres la gênaient ou que le monde lui paraissait trop laid, elle se cachait dans ses mains et vivait là.
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Le 22 Juillet 1832, dans l'embouchure du Rio de la Plata, Darwin note, émerveillé : " Je viens de monter sur le pont; - la nuit offre un spectacle extraordinaire; - L'obscurité du ciel est traversée d'éclairs très lumineux. Le sommet de nos mâts et l’extrémité des vergues les plus hautes brillaient sous l'effet du fluide électrique qui couraient de l'un à l'autre". Darwin précise, dans une annotation, qu'il s'agit du feux de Saint-Elme.
Et il poursuit : "On aurait presque pu dessiner le contour de la girouette comme si on l'avait enduite de phosphore. Pour compléter ces feux d'artifice naturels, la mer était si étincelante qu'on aurait pu suivre les Manchots à la trace grâce à la trainée lumineuse de leur sillage."
(...) Depuis la lecture de ces lignes, il a plus de trente ans, combien de fois ne l'ai-je pas rejoint sur ce pont, pour rêver en sa compagnie ! Car la vie nous bouscule si souvent et il importe alors de revenir à l’essentiel, à l'émerveillement. Ne serait-ce pas très beau, finalement, et très émouvant par-dessus tout, que l'un des plus éminents scientifique de tout les temps ait choisi, au crépuscule de sa vie, d'honorer le rêve et le mystère pour nous transmettre la question de la juste connaissance ?
(...) Et bien pour ma part, j'estime que nous aurions là un magnifique hommage à Darwin, un pied de nez à nos sociétés qui vendent leur âme à une science désormais pervertie, puisque la Science semble de plus en plus vouloir nous réduire tous à quelques formules standard et envisager toute particularité, toute originalité comme une déviance à traiter. En somme, nous aurions affaire à un bel acte de résistance poétique !
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Pour bien vivre ensemble, il n’est besoin ni d’amour ni de raison : un meurtre, de temps à autre, convient tout à fait.
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J’imagine un homme seul chez lui. Il écrit Celle qu’il aime et qui est partie. Il vit assis, les mains plaquées sur un clavier, les yeux rivés sur un écran. Une sève sombre l’inonde, elle prolifère en mots-feuilles, phrases-branches, textes-troncs. Je l’imagine racine pompant dans la citerne de son cœur roulé à terre et autour de lui une forêt pousse à toute allure, gagne la pièce voisine, l’une après l’autre les suivantes, et la porte d’entrée cède et le couloir de l’immeuble est envahi, les appartements, tous les étages, la rue, la ville et au-delà, avec les hommes, les femmes, les enfants, emportés et qui s’agrippent aux branches, qui oublient la langue et le vêtement, dont la chair se fait ligneuse, la voix bruissement, et un jour le monde n’est plus que forêt et tous les hommes, toutes les femmes, tous les enfants, horde innombrable, ligneuse et bruissant, milliards de saumons de bois, de chlorophylle, remontent jusqu’au clavier, jusqu’à l’écran, passent les mains plaquées, les yeux rivés, trouvent la citerne du cœur tombé et s’y engouffrent, et l’homme seul qui raconte Celle qu’il aime et qui est partie ce jour-là meurt.
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Il m'a fallu très longtemps avant de comprendre que mon chien était un chien, un pétoncle exactement.
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