Bzzz, bzzz, bzzz, boum, boum, boum, fuit, fuit, fuit, plonk, plonk, plonk, ding, ding, ding, ploc ! Je finirai certainement condamné. J'ai bu à l'excès deux jours durant. Je retrouve mon sens moral au dernier stade de la tuberculose et ma foi vacille.
Vous le trouverez dans Correspondance (page 244).
Tout homme a deux anniversaires, deux jours du moins, chaque année, qui l’incitent à méditer sur la fuite du temps dans la mesure où celle-ci affecte sa durée ici-bas. Le premier est celui qu’il appelle plus spécialement le sien.
Dans la désuétude graduelle des vieilles observance, cette coutume de célébrer notre anniversaire personnel a presque disparu, ou bien elle est laissée aux enfants qui ne réfléchissent nullement à ce sujet et n’y comprennent rien au-delà du gâteau et des oranges.
Elle allait par la cour, distribuant des fleurs aux dames, en leur disant que c’était pour l’enterrement de son père. Elle chantait des complaintes sur l’amour et sur la mort, ou bien des chansons sans aucune signification, comme si elle ne se souvenait plus de rien. Dans le parc d’Elseneur, il y avait un ruisseau par-dessus lequel se penchait un saule, qui y mirait son feuillage. Un jour, Ophélie échappa à la surveillance que l’on exerçait sur elle, et vint seule au bord du ruisseau. Elle avait tressé des guirlandes de marguerites et d’orties, de fleurs et d’herbes folles. Elle voulut grimper sur le saule pour accrocher ses guirlandes aux rameaux de l’arbre, mais la branche se rompit, précipitant dans l’onde la douce jeune fille, ses guirlandes, et toutes les fleurs qu’elle avait rassemblées. Tandis que sa robe flottante la maintenait encore quelques instants à la surface de l’eau, elle chantait un air désuet. Insensible à sa propre détresse, elle semblait une ondine, à l’aise dans son élément naturel. Mais il ne fallut pas longtemps pour que sa robe et son voile, alourdis par l’eau dont ils s’imprégnaient, ne l’entraînassent, elle et son chant mélodieux, vers une mort misérable, dans la vase et la fange.
la naissance d’une nouvelle année est d’un intérêt trop vaste pour être négligé par le roi ou le savetier. Nul n’a jamais considéré le premier janvier avec indifférence. C’est de ce jour que tous nous datons notre temps et faisons le calcul de ce qui nous est laissé.
Des vétilles, légères comme des bulles d’air, et pour un jaloux, voilà des preuves aussi fortes que les Saintes Ecritures !
Citation de Charles Lamb rapportée par Alberto Manguel :
On lit mieux, confessait Charles Lamb, un livre qu'on possède, et qu'on connaît depuis si longtemps qu'on sait la topographie de ses taches et de ses pages cornées, et qu'on peut y retrouver la trace d'une lecture agrémentée de thé et de muffins beurrés.
Verser de l'eau dans du cognac, c'est gâcher deux bonnes choses."