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3.62/5 (sur 265 notes)

Nationalité : Algérie
Né(e) à : Zighoud Youcef (Constantine) , le 02/08/1929
Mort(e) à : Grenoble , le 28/10/1989
Biographie :

Yacine Kateb est un écrivain algérien.

En 1986 il livre un extrait d'une pièce sur Nelson Mandela, et reçoit en 1987 en France le Grand prix national des Lettres.

En 1988 le festival d'Avignon crée Le Bourgeois sans culotte ou le spectre du parc Monceau écrit à la demande du Centre culturel d'Arras pour le bicentenaire de la Révolution française (sur Robespierre).

Yacine Kateb s'installe à Vercheny (Drôme) et fait un voyage aux États-Unis mais continue à faire de fréquents séjours en Algérie.

Sa mort laisse inachevée une œuvre sur les émeutes algériennes d'octobre 1988. En 2003 son œuvre est inscrite au programme de la Comédie-Française.

Il est enterré au cimetière d'Al Alia à Alger.


Source : Wikipédia
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L'acteur Reda Kateb est le directeur de cabinet d'une maire du 93, jouée par Isabelle Huppert, dans "Les Promesses", le nouveau film de Thomas Kruithof. Un élément de plus à ajouter dans la palette filmographique politique impressionnante de celui ayant incarné Django Reinhardt en 2017. À deux pas de Paris, il incarne Yazid, le directeur de cabinet dévoué et ambitieux d'une maire du 93, jouée par Isabelle Huppert, avec pour défi de faire accepter le projet de rénovation de la cité des Bernardins - délabrée et en proie aux marchands de sommeil - à la commission du Grand Paris. Lorsque l'ambition de la maire la détourne de cet objectif, c'est Yazid qui reprend les choses en main joué avec nuances et humanité par Reda Kateb. Un film qui sait décortiquer les niveaux de pouvoir et tenir en haleine. C'est par sa famille que Reda Kateb découvre le jeu. Son père est un homme de théâtre ayant fondé le Théâtre national algérien dans les années 80 et son grand-oncle n'est autre que l'auteur Kateb Yacine, fondateur de la littérature moderne algérienne qui "appelait à écrire en français en tant qu'auteur algérien. Il appelait ça 'arracher le fusil des mains du parachutiste' " explique Reda Kateb. Le fil rouge de sa filmographie tient à un certain engagement social, politique et humain auprès des thèmes qu'il choisit de traiter et des réalisateurs avec qui il choisit de travailler. Pour celui qui refuse l'étiquette hétéroclite d'artiste engagé, c'est l'ancrage dans le réel qui importe et oriente ses choix comme le rôle d'étudiant en sociologie qu'il joue pour Claire Simon dans "Gare du Nord", le médecin algérien dont les diplômes ne sont pas reconnus en France au moment de la transformation de l'hôpital public qu'il incarne pour Thomas Lilti dans "Hippocrate" ou encore le vigile et étudiant infirmier dans "Qui vive" de Marianne Tardieu. Olivia Gesbert invite à sa table le comédien Reda Kateb pour nous parler de son dernier film. #Cinéma #RedaKateb #LesPromesses _____________ Prenez place à La Grande Table pour rencontrer d'autres personnalités qui font l'actualité de la culture, ici https://www.youtube.com/playlist?list=PLKpTasoeXDrpsBVAaqJ_sANguhpPukaiT ou sur le site https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-1ere-partie Suivez France Culture sur : Facebook : https://fr-fr.facebook.com/franceculture Twitter : https://twitter.com/franceculture Instagram : https://www.instagram.com/franceculture

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Citations et extraits (94) Voir plus Ajouter une citation
Kateb Yacine
Peuple français,tu as tout vu
Oui,tout vu de tes propres yeux.
Tu as vu notre sang couler
Tu as vu la police
Assommer les manifestants
Et les jeter dans la Seine.
La Seine rougissante
N'a pas cessé les jours suivants
De vomir à la face
Du peuple de la Commune
Ces corps martyrisés
Qui rappelaient aux Parisiens
Leurs propre résistance.
Peuple français,tu as tout vu,
Oui,tout vu de tes propres yeux,
Et maintenant vas-tu parler?
Et maintenant vas-tu te taire?
[A propos du massacre du 17 Octobre 1961]
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Nedjma, l’héroïne de Yacine Kateb, symbolise l'Algérie. d'une écriture flamboyante, éruptive et éclatante montre le génie poétique Katébien. c'est une oeuvre du déracinement et d’errance des 5 personnage en quête d'identité et d'une nation libre et indépendante du colonialisme . Oeuvre en spirale, intemporel qui montre la continuité du combat pour l'Algérie libre de toutes asservissement à chaque moment de l'histoire.
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Kateb Yacine
C’était la seule femme que je pouvais aimer, il m’est impossible d’aimer une autre femme, ce qu’on appelle l’amour fou, vraiment ça te chavire, ça peut pas arriver deux fois ! Impossible !! Tu le sens merde tu le sens, tu ne peux pas le dire mais tu le sens !
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La langue française est notre butin de guerre.
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Gloire aux cités vaincues ; elles n’ont pas livré le sel des larmes, pas plus que les guerriers n’ont versé notre sang : la primeur en revient aux épouses, les veuves éruptives qui peuplent toute mort, les veuves conservatrices qui transforment en paix la défaite, n’ayant jamais désespéré des semailles, car le terrain perdu sourit aux sépultures, de même que la nuit est qu’ardeur et parfum, ennemie de la couleur et du bruit, car ce pays n’est pas encore venu au monde : trop de pères pour naître au grand jour, trop d’ambitions déçues, mêlées, confondues, contraintes de ramper dans les ruines… Peu importe que Cirta soit oubliée… Que le flux et le reflux se jouent de ce pays jusqu’à souiller les origines par cette orageuse langueur de peuple à l’agonie, d’immémorial continent couché comme un molosse entre le monde ancien et le nouveau…
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Jamais je n’ai cessé, même aux jours de succès près de l’institutrice, de ressentir au fond de moi cette seconde rupture du lien ombilical, cet exil intérieur qui ne rapprochait plus l’écolier de sa mère que pour les arracher, chaque fois un peu plus, au murmure du sang, aux frémissements réprobateurs d’une langue bannie, secrètement, d’un même accord, aussitôt brisé que conclu… Ainsi avais-je perdu tout à la fois ma mère et son langage, les seuls trésors inaliénables – et pourtant aliénés ! (p.181-182)
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Kamel s'est marié parce que sa mère l'a voulu.
Nedjma s'est mariée parce que sa mère l'a exigé.
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Mon père prit soudain la décision irrévocable de me fourrer sans plus tarder dans la « gueule du loup », c’est-à-dire à l’école française. Il le faisait le cœur serré.
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Ce sont des âmes d’ancêtres qui nous occupent, substituant leur drame éternisé à notre juvénile attente, à notre patience d’orphelins ligotés à leur ombre de plus en plus pâle, cette ombre impossible à boire ou à déraciner, -l’ombre des pères, des juges, des guides que nous suivons à la trace, en dépit de notre chemin, sans jamais savoir où ils sont, et s’ils ne vont pas brusquement déplacer la lumière, nous prendre par les flancs, ressusciter sans sortir de la terre ni revêtir leurs silhouettes oubliées, ressusciter rien qu’en soufflant sur les cendres chaudes, les vents de sable qui nous imposeront la marche et la soif, jusqu’à l’hécatombe où gît leur vieil échec, chargé de gloire, celui qu’il faudra prendre à notre compte, alors que nous étions faits pour l’inconscience, la légèreté, la vie tout court…
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Lakhdar crut à un mot d'argot
- De pro...De quoi?
- De prolétaires, d'ouvriers, quoi ! Moi, l'armée, je la porte pas dans mon cooeur. Allez voir un peu ce qu'ils ont fait, les Chleuhs, chez moi...
- Les quoi ?
- Ben, les Chleuhs, les Boches, quoi !
Mal soulagé, Lakhdar hurla dans l'oreille du militaire. - Chleuhs ! Encore un mot comme bicot! Bien sûr, nous combattons ensemble les Boches en première ligne, et les Français nous confondent avec l'ennemi.
Il regrettait déjà d'avoir prononcé le mot Boche. "Il m'a collé sa maladie des races."
- Y a pas de quoi faire cette tête de Turc!
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