AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.92/5 (sur 6 notes)

Nationalité : Israël
Né(e) à : Würzburg , le 03/05/1924
Mort(e) à : Jérusalem , le 22/09/2000
Biographie :

Yehuda Amichaï né Ludwig Pfeuffer(en hébreu : יהודה עמיחי) est un poète juif israélien de langue hébraïque. Il occupe une place non négligeable dans la littérature israélienne de son siècle.
Il émigre avec sa famille en Palestine en 1936. Après avoir complété ses études, notamment littéraires et religieuses, il s'engage dans la brigade juive de l'armée britannique pendant la Seconde Guerre mondiale puis dans le Palmach (le bras armé de la Haganah) durant la guerre d'indépendance de 1948. Il a longtemps enseigné. Celui qui se définit comme « un fanatique de la paix » et qui a travaillé avec des écrivains palestiniens est devenu un avocat du dialogue et de la réconciliation dans la région.
Son premier recueil de poèmes (Aujourd'hui et maintenant, 1955) donne un ton nouveau à la poésie hébraïque, en y faisant entendre l'écho de Auden et de Rilke. Cette recherche d'une forme apte à dire un tragique d'un genre nouveau se poursuit à travers des recueils tels que Au jardin public (1959), Derrière tout cela se cache un grand bonheur (1974).
Amichaï est également l'auteur de nouvelles et de pièces de théâtre

+ Voir plus
Source : Wikipedia
Ajouter des informations
Bibliographie de Yehuda Amichaï   (7)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Yehuda Amichaï
L’homme, dans sa vie, n’a pas le temps.
Lorsqu’il perd, il cherche,
lorsqu’il trouve, il oublie,
lorsqu’il oublie, il aime,
et lorsqu’il aime, il commence à oublier.....
Commenter  J’apprécie          937
" Dans la synagogue, ce sont deux lions qui, sur l'Arche sainte, gardent les Tables de la Loi. Même nos lois,seules les bêtes de proie sont capables de les garder et de les protéger. "

(page 160).
Commenter  J’apprécie          200
j'ai appris à mes enfants à marcher et maintenant ils me quittent
je leur ai appris à parler au monde
et maintenant ils m'apprennent à parler à mon coeur
je leur ai appris à dormir et moi à rester éveiller la nuit.
chameau j'ai la bosse des sentiments.
je suis un ours des soucis. Les soucis je les conserve
sous une couche de graisse et de poils.
je suis un kangourou dont la poche s'est vidée.
sur mon âme un endroit réservé à la douleur
comme sur les formulaires où on signale ce qu'il faut
découper et envoyer.
Ma tête est une matrice et mon coeur un garage et
mes mains inutiles.
de tels changements m'arrivent de temps en temps.
échange de rôles, changement de lieux,
échange et changement,
je suis expert en regrets fragiles
et désirs volatiles. si j'étais un ange
je me fatiguerais vite à voler de mes propres ailes
Commenter  J’apprécie          130
Ta peau est la peau extérieure
de tout ce qui est arrivé
quand je te caresse la nuit
je caresse des guerres et d'antiques rois

dans une langue miraculée qui interroge, au delà du verbal, la mémoire de l'humanité.

Commenter  J’apprécie          101
Dieu ce sont des marches qui montent
vers un lieu qui n'existe pas, ou qui n'existe pas encore
les marches sont ma croyance, les marches ma déception
Jacob notre père l'a appris dans son rêve
les anges n'ont fait que décorer les degrés de l'échelle
comme un sapin de Noël
et le chant des degrés est un chant de louanges
pour le Dieu des marches.

אלהים הוא מדרגות שעולות
למקום שלא קים שוב או שלא קים עדין
המדרגות הן אמונתי המדרגות הן אכזבתי
יעקב אבינו ידע זאת בחלומו
המלאכים רק קשטו את מעלות הסולם
כמו עץ אשוח מקושט בחג המולד
ושיר המעלות הוא שיר הלל
לאל המדרגות
Commenter  J’apprécie          70
Même pour prier seul il faut être deux :
toujours un qui se balance
et le second qui ne se balance pas c'est Dieu.
Mais quand mon père priait il restait debout à sa place
tout droit et immobile, obligeant Dieu à se balancer
comme un roseau et à prier vers mon père.

גם לתפילת יחיד צריכים שנים
תמיד אחד שמתנעע
והשני שלא נע הוא האלהים
אבל כשאבי התפלל הוא עמד במקומו
זקוף ובלי נוע והכריח את האלהים לנוע
כמו סוף ולהתפלל את אבי
Commenter  J’apprécie          70
La vie n'est pas dans la profondeur
apprise par mon Maître:
l'histoire, les amours, Marx et Buber ne sont que
la pellicule asphaltée d'une route
sur le chemin du monde

nous sommes si près de la limite du jeu,
quand le revolver tire sur un père déjà mort

et la limite du jeu est aussi
la limite de l'amour: sous le canon pousse
un arbre de vérité:
quand tu deviens moi
je suis en toi.
Commenter  J’apprécie          80
Yehuda Amichaï
Je suis un raciste de la paix :
les yeux bleus tues,
les yeux noirs massacres,
Les cheveux frisés égorgent,
les cheveux lissent bombardent,
les peaux mates dépècent ma peau,
et les peaux blanches versent mon sang.

Seuls ceux qui n'ont pas de couleur
seuls les transparents sont bons
qui me laissent dormir la nuit en paix
et apercevoir le ciel
À travers eux.
Commenter  J’apprécie          80
Après Auschwitz il n'y a pas de théologie:
la fumée blanche qui sort des cheminées du Vatican
signifie que les cardinaux se sont choisis un pape.
C'est une fumée noire qui sort des cheminées d'Auschwitz
pour dire que Dieu ne s'est pas encore décidé sur le choix
du peuple élu.
Après Auschwitz il n'y a pas de théologie:
les matricules aux bras des prisonniers de l'extermination
sont les numéros de téléphone de Dieu
des numéros sans réponse
aujourd'hui déconnectés, les uns après les autres.
Après Auschwitz il n'y a pas de théologie:
les juifs morts dans la Shoah
sont devenus maintenant semblables leur Dieu
qui n'a pas d'image , qui n'a pas de corps.
Ils n'ont pas d'image , ils n'ont pas de corps,
ils n'ont pas de corps.
Commenter  J’apprécie          70
Tant de visages se cachent
entre eux
la nuit ils tisonnent d'un sceptre
d'or et aveugle les plaisirs
avec le poids de la royauté
et de la fatigue.
Commenter  J’apprécie          60

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Yehuda Amichaï (12)Voir plus

Quiz Voir plus

Les figures de style dans la littérature

"Adieu veaux, vaches, cochons, couvée" Quelle figure ici utilisée par La Fontaine et marquée par la juxtaposition de mots vise généralement à donner du rythme à la phrase ou à mettre en valeur l'abondance.

L'allitération
L'énumération
L'anacoluthe
L'anaphore

10 questions
751 lecteurs ont répondu
Thème : Les figures de style de Henri SuhamyCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}