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3.57/5 (sur 152 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 01/12/1963
Biographie :

Xavier Durringer est dramaturge et cinéaste. Son dernier long-métrage, La Conquête, a été présenté en sélection officielle au festival de Cannes. Ses pièces, publiées aux éditions Théâtrales et montées sur les scènes les plus prestigieuses (La Comédie- Française, le Théâtre de la Ville, le Théâtre de la Colline, le festival in d’Avignon), sont traduites en 23 langues et jouées dans plus de 35 pays.

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Richard Anconina et Xavier Durringer - On n'est pas couché 25 janvier 2020 #ONPC On n'est pas couché  25 janvier 2020 Laurent Ruquier sur France 2 #ONPC Toutes les informations sur les invités et leur actualité https://www.france.tv/france-2/on-n-est-pas-couche/ Suivez @ONPCofficiel et réagissez en direct avec le hashtag #ONPC  https://twitter.com/ONPCofficiel Continuez le débat sur Facebook https://www.facebook.com/onpcF2


Citations et extraits (45) Voir plus Ajouter une citation
-Pages 160 à 162-
- Am en hébreu veut dire peuple, brebis ou tout simplement maman. Ma définition du mot Amour, ce serait : peuple de lumière ou brebis de lumière, c’est-à-dire le Christ. Mais nous pourrions le décomposer différemment, Amo-Ur. Aimer les origines, Ur étant l’endroit du commencement, des origines, du scintillement. Et Abraham était sous le chêne de Mamré, il quitta Ur pour Canaan, la cité des marchands. La lettre A, c’est le commencement de l’alphabet, l’Aleph, l’Alpha, la lumière qui descend. Donc on pourrait dire que l’Amour est lié au peuple de lumière, à la brebis lumineuse depuis les origines, le scintillement, la naissance… Et si on garde que les deux consonnes du mot Amour, comme ferait le moindre kabbaliste, ce sont M et R, mer, la mère, voyez-vous ? C’est normal que la mère soit représentée dans Amour, vu que c’est par elle que tout commence dans le scintillement lumineux.
- C’est merveilleux votre façon de penser.
Qu’est-ce que je pouvais dire d’autre ?
- Je vous dis ça parce que vous écrivez ! Sinon, je n’en parle jamais ! Alors n’ayez pas honte de ce que vous écrivez. Il est écrit dans la Bible que tout homme peut devenir président, roi, général d’armée, guerrier, grand prêtre, mais jamais poète, on naît poète, on ne peut pas le devenir.
- Oui c’est drôle.
- En premier, les fous errants prophétisent, puis viennent les poètes… Et c’est dans l’ordre.
- Ah oui.
- Vous comprenez ce que ça veut dire ?
- Oui, peut-être… Je ne sais pas…
- C’est un bon début, vous doutez.
- Oui, je doute de certaines choses…
- C’est normal ! Heureusement que vous doutez ! le doute est le premier pas vers Dieu. Si vous doutez, vous allez chercher, vous intéresser, vous pencher par exemple sur la traduction exacte du mot Elohim dans la première phrase de la Bible ou lire le prophète Ézéchiel ou le livre d’Hénoch qui gagna le ciel sur un chariot de feu. En tout cas, ce sont les êtres sensibles qui cherchent. Les autres se moquent complètement ou n’ont malheureusement plus le temps, ou ne savent même plus qu’il y a quelque chose à chercher. Vous comprenez ?
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- Et vous avez des passions ?
- Oui. Un petit peu. Et vous, vous avez des passions ?
- Les mondes perdus.
Puis il s'est tu, comme si de dire " mondes perdus " nous faisait tomber dans un silence noir. Il m'a fixé longuement, plusieurs secondes, sans parler. Ses yeux semblaient se planter derrière les miens, pénétrer mon front, fouiller derrière ma tête.
- Les mondes perdus, vous voulez dire l'Atlantide ?
- Oui, ce genre de chose. Vous connaissez le mythe de l'Atlantide ?
- Oui. Un petit peu. Comme tout le monde.
- Tout est un petit peu avec vous...
J'ai souri et essayé d'enchaîner.
- Je travaille sur les quais de la Seine, je vends des bouquins d'occasion. Alors les livres sur l'Atlantide, j'en ai toujours un ou deux en rayon.
- En rayon... Quelle chance vous avez de vivre avec les livres ! Le livre délivre.
Il a de nouveau marqué une pause puis a sorti d'un trait :
- Pour vous, l'Atlantide est un mythe, une légende, une civilisation antédiluvienne ou tout simplement un endroit de notre cerveau ? Une mémoire cellulaire ADN, un Eden ?
- Joli.
- Comme un paradis, le Pardès des kabbalistes ou une mémoire perdue ou une civilisation qui vivrait en parallèle de la nôtre ou peut-être même souterraine et qui pourrait ressurgir d'un instant à l'autre ? On pourrait parler des Grecs et des dieux vivants dans l'Olympe ou de la race des géants... Ou des constructions colossales de l'Egypte ancienne ou d'Aztlan, l'île mythique des Aztèques. Avez-vous remarqué que Aztlan et Atlantes sont proches ? On pourrait même parler de la pyramide de Tula qui nous renvoie au mythe de Thulé. Surtout que pour beaucoup de civilisations d'Amérique centrale et du Sud, les dieux venaient de l'est... C'est à dire de chez nous.
- Houla... Vous allez un peu trop vite pour moi, là...
J'étais soufflé. Il enchainait les idées avec une vitesse, une énergie et une fluidité incroyable.
- C'est que je n'ai pas beaucoup de temps, vous savez...

pages 164-65
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"J'ai rencontré l'amour, je suis tombée dessus par hasard. Il était là, tranquille, y savait pas. Je l'ai regardé et j'ai pensé, c'est le dernier instant, c'est sa dernière heure d'homme seul, ce soir, on sera deux. Y ressemblait pas du tout à ce que j'avais imaginé avant, y ressemblait pas du tout à un prince charmant ou d'autres conneries comme les mecs au cinéma, non y ressemblait plutôt à … Rien."
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Le sfumato, une technique qui permet d'obtenir des contours imprécis, une superposition de très fines pellicules de peinture qui donne un aspect brumeux dans les arrière-plans et fait ressortir le sujet car la lumière ne semble alors parvenir qu'au travers de ces différentes couches vaporeuses.
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(pages 72/73 - infos sur le contexte - le "héros", Raphaël, s'est fait embarquer dans une combine d'argent "facile à gagner", le système de la pyramide, mais là, au lieu de s'appeler une pyramide, ils appellent ça : un avion qui décolle... )

Pendant la soirée, Farid était venu vers moi la gueule enfarinée et les yeux comme une souris de laboratoire. il avait regardé partout un peu inquiet.
- T'es bien sûr qu'il va décoller à son tour mon avion, je vois que des Tchongs là ?
- Si le mien décolle, pourquoi le tien y pourrait pas décoller ? ça dépend que de toi ! Tu peux compter que sur toi, mec !
- Ouais je comprends. Mais quand même, sois gentil, explique-moi mieux le système parce que moi, j'ai pas tout compris !
- Je ne suis pas responsable de ton avion, tout commence à partir de toi... Chacun est responsable de son avion. C'est toi le commandant de ton propre avion et de tes passagers, tu comprends ?
- Oui je comprends, t'es responsable de rien ! Mais c'est qui qui m'a demandé de venir dans l'aéroport ?
Je pense qu'à ce moment précis, Farid était complétement défoncé, il n'était pas vraiment immunisé contre son propre shit, du double zéro qu'il fumait non-stop.
- Quel aéroport ?
Il commençait à s'énerver en faisant bouger ses oreilles, une sorte de tic.
- Dans ton aéroport avec tous tes avions, la seule chose que je te demande nardinamouk, c'est si mon avion va décoller !
- D'abord un, je suis pas nardinamouk, je suis Raphaël, et deux quand ce sera toi le pilote, ce sera toi qui sera responsable de ton avion et de son décollage.
- Il est comment c't'avion ? C'est Easy Jet ou quoi ?
- C'est pas un avion, c'est une image.
- Comment c'est une image ? Tu vas me donner une image avec un avion dessus pour 1 000 boules ?
Les bras m'en tombaient.
- Non, c'est comme dans un avion. T'as des places dans un avion ! Et bien toi, t'avances dans l'avion et quand t'arrives à la place du pilote, tous les gens dans l'avion, ils te payent et ton avion décolle.
- Y va vers où ?
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Ce qui est bien la nuit quand tu t'endors dans le noir, c'est que tu peux penser à la femme que t'aimes, même si c'est pas celle qui dort à côté de toi.
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ROBERT : L'émotion tu peux la donner avec ton pied, avec ta main qui tremble, avec des morceaux de toi, t'es pas obligé de tout faire avec ton visage, t'as un corps entier, faut t'en servir. Si t'es de dos, une nuque, ça joue, une nuque putain, c'est incroyable une nuque !
Quand tu vois un couple au lointain se parler, t'as beau être à cent mètres, t'entends rien de ce qu'ils se disent mais tu comprends tout, s'ils viennent de se rencontrer ou s'ils se séparent, si c'est le premier baiser ou s'ils s'engueulent, tu vois les corps, la distance entre les corps et tu sais !
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GUS : Avant y avait des foules de choses qui me passionnaient, avant y avait les combats de Tescon Valdès et la musique de Johnny et puis t'es rentrée dans ma vie, et moi j'ai pas fait gaffe à toute la place que t'as commencé à prendre, c'était la première fois et je me suis laissé faire.
Je te regardais et juste ça, ça me suffisait pour vivre.
J'étais devant quelqu'un et je te regardais vivre et je trouvais ça merveilleux.
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C'est la vie qui te tue, c'est la vie qui doucement te lamine et qui finit par te fermer les yeux.
C'est la vie doucement qui t’écœure et te fatigue, de passer par des hauts et des bas, sans arrêt faire l'ascenseur.
C'est la vie qui te tue sans avoir l'avoir l'air d'y toucher, qu'à un moment tu vois, t'as plus envie de passer par des hauts et des bas, de jouer au lifter et tu décides de te coucher pour le compte.
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Si on enlève toutes les heures inutiles, toutes les heures qu'on a passé à se laver, à manger, à boire, à aller faire les courses, à préparer à manger, à mettre la table, à regarder la télé, à travailler, à partir travailler, à revenir, à être sur les routes, entre deux endroits, deux trains, deux appartements, à dormir.
Qu'est-ce qui me reste ?
Alors je me lave de moins en moins, je mange de moins en moins, je ne me mets plus à table, je mange à même la boîte que je trouve en passant sur le chemin, en rentrant chez moi.
Je ne prévois plus rien, je ne travaille plus, je n'ai plus de télé, je marche, et plus je maigris, plus je cesse d'entretenir ce corps qui me pèse de plus en plus.
Quelque part, je me retrouve.
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