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3.45/5 (sur 10 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) le : 50 av .J.-C.
Mort(e) le : 19 av. J.-C
Biographie :

On sait peu de choses de sa vie: les rares allusions de son oeuvre , quelques passages d' Horace et une brève VIE anonyme
Né dans une famille assez aisée de l'ordre équestre,il perdit une partie de ses biens dans le partage des terres entre les vétérans (-41). Il eut néanmoins une éducation des plus soignées et fut un grand ami de Messala, général, administrateur, consul, triomphateur en 27, et protecteur de tout un groupe de poètes.
Malgré son horreur de la guerre, il avait été attaché à son état-major en Gaule et le suivait encore en Orient, lorsqu'il tomba malade à Corcyre (Corfou).
Dès lors il se consacra à la poésie, et chanta successivement la douce Délia, Glycéra et la dépensière Némésis.
Il mourut "adulescens" et sa mort a inspiré à Ovide une touchante élégie. Si prématurée qu'ait été sa mort, il était déjà considéré comme un maître..
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Source : Littérature J.Bayet
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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
 Tibulle
Dans la solitude, sois une foule pour toi-même.
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Si seulement je pouvais vivre désormais content de peu et ne pas toujours être voué aux longues routes, mais me dérober en été aux premières chaleurs de la Canicule, à l'ombre d'un arbre, sur les bords d'une eau courante.
I,1
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Je n'ai nul souci de gloire, ma Délia: pourvu que je sois avec toi, je veux bien qu'on m'appelle paresseux et lâche. Mais te regarder quand viendra pour moi l'heure suprême! te tenir, mourant, de ma main défaillante!

I,1





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Mais dans le sein de la nuit profonde est cachée la demeure maudite autour de laquelle mugissent les ondes noires du Cocyte. Tisiphone qui a pour cheveux d'horribles serpents entrelacés sévit contre la troupe impie qui fuit de tous côtés. Sur le seuil le noir Cerbère siffle par la gueule des serpents, et veille devant des portes d'airain. C'est là que l'impie Ixion, qui osa attenter à la chasteté de Junon, tourne sur une roue rapide ; que les noires entrailles de Tityus, dont le corps couvre neuf arpents, sont l'éternelle pâture des vautours. On y voit Tantale, et un lac autour de lui ; mais, quand il s'apprête à boire, l'onde se dérobe à sa soif brûlante ; et les filles de Danaüs, qui offensèrent la puissante Vénus, y portent les eaux du Léthé dans des tonneaux sans fonds. Que ce soit là la demeure de celui qui n'aura point respecté mes amours, et aura souhaité de me voir longtemps retenu par les travaux de la guerre. Mais, toi, Délie, je t'en conjure, conserve ta chasteté. Qu'une vieille attentive veille sans cesse sur le dépôt sacré de ta pudeur. Qu'elle te charme par de fabuleux récits, en tirant, à la lueur de la lampe, en fils déliés le lin dont sa quenouille est chargée. Et toi, attachée près d'elle à un pénible travail, cède peu à peu au sommeil, et laisse tomber l'ouvrage de tes mains. Alors j'arriverai soudain, sans que personne m'annonce : j'apparaîtrai à tes yeux comme un envoyé du ciel. Toi, Délie, dans ton négligé, tes longs cheveux en désordre, accours au-devant de moi, les pieds nus.

Voilà ma prière : que l'Aurore resplendissante nous ramène ce jour radieux sur ses coursiers couleur de rose.
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Ce n'est pas moi qui puis me méprendre sur un signe d'amour, ou sur de tendres paroles prononcées d'une voix douce. Je n'interroge ni les sorts, ni les fibres, interprètes de la volonté des dieux. Le chant des oiseaux ne me révèle point l'avenir. Mais, armé par Vénus elle-même d'un gantelet magique, je me suis instruit dans ses combats, où j'ai reçu plus d'une blessure. Renonce à la feinte : l'Amour embrase d'un feu plus cruel celui qu'il voit succomber à regret. À quoi te sert le soin que tu as pris de ta molle chevelure ? que te revient-il d'en avoir maintes fois changé l'arrangement ? d'avoir orné tes joues d'un fard brillant ? d'avoir fait arrondir tes ongles par une main savante ? C'est en vain que tu changes de tunique et de vêtements, c'est en vain qu'une chaussure étroite comprime ton pied. Pholoé te plaît, quoiqu'elle se soit offerte à tes regards sans parure, et qu'elle n'ait point lentement ajusté sa chevelure brillante. Quelque vieille aurait-elle, avec ses enchantements et ses herbes puissantes, jeté sur toi un sort dans le silence de la nuit ? Les chants magiques attirent la moisson du voisin ; ils arrêtent dans sa marche le serpent irrité ; ils essayent même d'arracher la Lune de son char, et en viendraient à bout sans le retentissement de l'airain sous la main qui le frappe. Mais pourquoi accuser de ton malheur les enchantements et les herbes ? La beauté n'a pas besoin d'appeler la magie à son secours. Ce qui te nuit, c'est de l'avoir touchée, c'est de lui avoir donné de longs baisers, c'est d'avoir enlacé tes genoux dans les siens.
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Cependant, unissons nos amours, tant que les destins le permettent ;
Bientôt viendra la Mort, la tête encapuchonnée de ténèbres.
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ÉLÉGIE II

Verse encore, je veux noyer dans le vin des douleurs nouvelles pour moi ; que mes paupières fatiguées cèdent enfin au sommeil, et quand Bacchus aura largement arrosé ma tête, que nul ne me réveille durant le repos de mon amour infortuné. Un cruel gardien veille sur la beauté que j'adore, un dur verrou ferme sa porte.

Porte inexorable, sois battue des pluies ! que Jupiter te brise de sa foudre ! ou plutôt sois touchée de mes plaintes, des miennes seules, ouvre-toi furtivement sans faire de bruit en tournant sur tes gonds. Et si j'ai formé contre toi quelque souhait impie, pardonne à mon délire : que mes imprécations retombent sur ma tête. Souviens-toi plutôt des prières sans nombre que je t'adressai d'une voix suppliante en ornant tes soutiens de guirlandes de fleurs.
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ICI REPOSE TIBULLE ENLEVE PAR UNE MORT CRUELLE, TANDIS QU'IL SUIVAIT MESSALA SUR TERRE ET SUR MER. Mais, comme je me suis toujours montré docile aux tendres leçons de l'Amour, Vénus elle-même me conduira aux Champs Elyséens. Là ce ne sont que danses et chansons ; répandus de tous côtés les oiseaux font retentir les airs des accords de leurs flexibles gosiers. Une moisson de plantes odoriférantes y croît sans culture, les campagnes tout entières y brillent de l'éclat des roses embaumées que la terre y donne avec complaisance. Un essaim de jeunes garçons et de jeunes filles s'y livre à de tendres jeux, et l'Amour y engage de continuels combats. C'est là le séjour des amants que l'avide mort a surpris, on les reconnaît à la couronne de myrte qui pare leurs têtes.
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Toi, Délie, dans ton négligé, tes longs cheveux en désordre, accours au-devant de moi, les pieds nus.

Voilà ma prière : que l'Aurore resplendissante nous ramène ce jour radieux sur ses coursiers couleur de rose.
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Celui que l'amour possède peut aller partout sans crainte, il est sacré.
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