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4.05/5 (sur 22 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Londres , le 5/4/1837
Mort(e) à : Londres , le 10/4/1909
Biographie :

Algernon Charles Swinburne est un poète, dramaturge et critique anglais.

Admirateur de l'œuvre de Sade, de Baudelaire, d'Hugo, il se retira en 1880 près de Londres, pour se consacrer à son œuvre.

Il a inventé, dérivée du rondeau, la forme du Roundel, et contribué à la célèbre édition de l’Encyclopædia Britannica. Il fut nommé pour le Prix Nobel de littérature chaque année de 1903 à 1907 et en 1909.

La poésie de Swinburne suscita le scandale à l'ère victorienne en raison de ses références récurrentes au sado-masochisme, au lesbianisme, au suicide, et des sentiments anti-religieux qu'elle véhicule. Swinburne lui-même professa probablement davantage le vice qu'il ne le pratiqua, ce dont Oscar Wilde ne manqua pas de se moquer.

Swinburne est considéré comme un décadent et fut associé au préraphaélisme. Par leur forme ou leurs références, un grand nombre de ses poèmes évoquent la fascination victorienne pour le Moyen Âge. On peut citer à cet égard "The Leper", "Laus Veneris", et "St Dorothy".

Son vocabulaire et sa prosodie en font l'un des meilleurs poètes anglais, mais sa poésie a été critiquée comme exagérément fleurie et souvent vide de sens.


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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Algernon Charles Swinburne
Débarrassé d'un trop grand amour de la vie,
Débarrassé de l'espoir et de la crainte,
Nous rendons brièvement grâce aux dieux
Quels qu'ils soient
De ce qu'aucune vie ne vit toujours,
De ce que les morts ne se relèvent jamais,
De ce que même la rivière la plus lasse
Finit par atteindre la mer.
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Algernon Charles Swinburne
Hors son âme il n'a point d'étoile.
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Algernon Charles Swinburne
Hors son âme il n'a point d'étoile.
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J'ai besoin de toi comme un mendiant a besoin de pain, j'ai de ton visage cette soif torturante que connaissent les blessés privés d'eau. Si seulement je portais gravée sur mon corps quelque marque de toi, je pourrai la contempler.
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Mais Herbert, après une telle correction, n'était pas en état de suivre ce raisonnement. Sanglotant par à-coups et contraint à des pauses fréquentes, il rajusta ses vêtements. Sans cesser de pleurer sous la douleur cuisante, il resta debout la tête baissée, la poitrine palpitante, mais l'insistant regard de son précepteur lui fit lever les yeux. Dans ses prunelles brillaient non seulement les larmes, mais cette lueur que donne la lutte contre la douleur, la fièvre et la révolte. Ce regard lumineux sous les cils épais où perlaient encore des pleurs fit perdre contenance à Denham. Il baissa les yeux et sourit. Il n'avait encore jamais vu une telle ressemblance entre les deux visages : avivés par la souffrance et adoucis par les larmes, les yeux d'Herbert devenaient ceux de sa sœur. Il semblait au précepteur que le jeune garçon devinait l'effet magnétique que produisait sur lui cette similitude. Il eut envie de le fouetter de nouveau.
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Il eût donné sa vie pour le droit de la toucher, son âme pour la possibilité de mourir écrasé sous son pied ; sa tendresse extrême, jumelée par les circonstances à une folie furieuse, déferlait en cruauté sans mesure. Il désirait ardemment que cette femme lui infligeât la mort, mais il désirait encore plus l'annihiler, la flageller jusqu'à l’évanouissement et absorber son sang dans un baiser. Déchiré par des aspirations contradictoires, il eût voulu à la fois caresser et lacérer sa beauté, alléger et augmenter ses souffrances ; sentir le pied de l'aimée sur sa propre gorge et planter ses dents dans la sienne ; soumettre un moment son corps et son âme à ses moindres caprices et assouvir en elle la chimère désespérée de son incommensurable désir ; infliger de savantes tortures à des membres trop frêles pour l'étreinte ; boire les larmes des paupières plombées ; mordre les douces lèvres frémissantes.
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Alors l'époux éveilla le dormeur, lui enjoignit de se lever pour se battre, et avant que le garçon ait vraiment pu se mettre en garde, lui transperça le cœur de son épée. Saisissant la main de sa femme, il la trempa alors dans le sang qui sortait de la blessure et l'obligea à en asperger le visage du blessé. [...] Ensuite, la réputation de la dame ne fit que s'accroître; son autre admirateur, Sir Edmund, l'honorant plus que jamais, devint l'ami du mari.
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Avant l'aurore

DOUCE VIE, si la vie était plus forte,
Terre débarrassée des années qui lui font tort,
Alors deux choses pourraient vivre plus longtemps,
Deux choses plus douces qu'elles ;
Delight, la fleur sans racine,
Et l'amour, la tonnelle sans fleur;
Un délice qui vit une heure,
Et un amour qui vit un jour.

Du chant du soir au jour,
Quand avril fond en mai,
L'amour allonge son temps de jeu,
L'amour diminue souffle après souffle,
Et baiser après baiser vieillit
Sur une gorge ou une épaule apathique
Tourné de côté maintenant, devenu plus froid
Que la vie qui rêve de mort.

Cette seule chose qui valait la peine d'être donnée
, la Vie l'a donnée et semblait valoir la peine d'être vécue ;
Péché doux au-delà du pardon
Et bref au-delà du regret :
Rire et aimer ensemble
Et tisser avec de l'écume et de la plume
Et du vent et des mots l'attache
Nos souvenirs jouent encore avec.

Ah, une chose qui vaut la peine d'être commencée,
Un fil dans la vie qui vaut la peine d'être tissé,
Ah doux, un péché qui vaut la peine d'être péché
Avec toute la volonté de l'âme ;
Pour t'endormir jusqu'à ce qu'on te calme,
Pour t'embrasser jusqu'à ce qu'on te tue,
Pour te nourrir jusqu'à ce qu'on te remplisse,
Douces lèvres, si l'amour pouvait te remplir ;

Pour chasser le doux Amour et le perdre
Entre les bras blancs et le sein,
Entre le bourgeon et la fleur,
Entre votre gorge et votre menton ;
Dire de la honte, qu'est-ce que c'est ?
De la vertu — nous pouvons la manquer ;
Du péché - nous ne pouvons que l'embrasser,
Et ce n'est plus un péché :

Pour sentir l'âme forte, frappée
Par des impulsions charnelles, s'accélérer
Sous des soupirs rapides qui s'épaississent, Des
mains douces et des lèvres qui frappent ;
Des lèvres qu'aucun amour ne peut fatiguer,
Aux mains qui piquent comme le feu,
Tissant la toile Désir
Pour piéger l'oiseau Délice.

Mais l'amour si légèrement tracé,
Notre amour avec une torche éteinte,
S'est arrêté près de nous sans peur,
Qui l'a trouvé et l'a laissé libre ;
Personne, nous voyant déchirés, ne
pleurera, ne rira ou ne s'émerveillera ;
L'amour léger se tient à l'écart du tonnerre,
Et à l'abri des vents marins.

Comme, quand les alouettes tardives donnent l'avertissement
De lumières mourantes et naissantes,
la Nuit murmure au matin :
« Reste tranquille, ô amour, reste tranquille !
Et la moitié de ses membres sombres couvrent
Les membres blancs de son amant,
Avec des plumes amoureuses qui planent
Et des lèvres ferventes qui se refroidissent;

Comme le jour méprisant réprime
le vide et les vaines caresses de la Nuit,
Et de ses tresses plus nuageuses
Déroule l'or des siens,
Avec les membres des membres qui se divisent
Et le souffle après le souffle s'affaisse ;
Car l'amour n'a pas de demeure,
Mais meurt avant le baiser ;

Ainsi en a-t-il été, ainsi soit-il;
Car qui la vivra et la fuira ?
Mais regarde que personne ne le voit
Ou ne l'entende sans le savoir;
De peur que tous ceux qui l'aiment et le choisissent
Voyez l'Amour, et ainsi refusez-le ;
Car tous ceux qui le trouvent le perdent,
Mais tous l'ont trouvé beau.
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Enivré, il tourbillonnait sur le sable et les rochers, poussé, entraîné par la marée de sa propre allégresse, criant par intermittences des phrases qu'il lançait à l'étendue marine comme à une mère, lui jetant toutes les bribes de chansons qui lui montaient aux lèvres, riant et bondissant, n'enviant au monde que les oiseaux de mer capables de rester plus longtemps que lui entre deux vagues.
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Je n’ai encore jamais découvert l’aspect plaisant de la vie. Chacun doit pourtant trouver dans son destin une petite compensation, un point faible dans l’armure divine. Laissons cela. Même la mort, je crois, ne nous délivre pas toujours de nos tourments. Ce serait trop facile.
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