AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.65/5 (sur 58 notes)

Nationalité : Japon
Né(e) à : Fukuoka , le 04/01/1889
Mort(e) à : Tōkyō , le 11/03/1936
Biographie :

Kyūsaku Yumeno, de son vrai nom Naoki Sugiyama, est un écrivain japonais.

Il fait ses études à la Faculté de Lettres de l'Université Keio, mais abandonne sur les ordres de son père et retourne chez lui pour prendre soin de la ferme familiale.

En fait, sa belle-mère avait monté une intrigue afin de le déposséder de son héritage. Il s'agissait de le faire passer pour fou.

Afin d'échapper à l'asile, il dut d'abord repartir pour Tōkyō et travailler comme ouvrier. En 1926, il décide de devenir prêtre bouddhiste itinérant mais après 2 ans dans un monastère, il revient à la ferme familiale.

Peu de temps après, il se maria. Il travailla dans l'exploitation agricole familiale et comme pigiste à la Gazette de Kyûshû.

À cette époque (la fin des années 1910), parurent également ses premiers textes (un essai sur le nô, des nouvelles, un roman-feuilleton…).

En 1926, il obtint le deuxième prix ex æquo du concours de la revue de littérature policière Shinseinen avec le Tambour d'Ayakashi.

C'est à partir de là qu'il utilisa le pseudonyme de Kyūsaku Yumeno, ce qui signifie rêveur en patois de Kyūshū.

Il collabora alors régulièrement avec Shinseinen. En tout, il écrivit en une dizaine d'années une cinquantaine de nouvelles, une dizaine de romans et le fameux Dogra Magra ( Dogura magura), qu'il mit plus de dix ans à écrire.

Ce roman fut finalement publié en 1935 et fut redécouvert en 1962 par le philosophe Shunsuke Tsurumi, qui compara son auteur à Kafka et à Poe. Ce roman a été transposé à l'écran.

Il meurt d'une hémorragie cérébrale en 1936.
+ Voir plus
Source : Wikipedia, Éditions Picquier
Ajouter des informations
Bibliographie de Kyûsaku Yumeno   (2)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Vous, humains modernes, ceux en particulier qui connaissent la vie trépidante des grandes villes, vous fatiguez les fonctions de votre cerveau même en plein jour ; toutes sortes d'activités psychiques ou de sensations, de jugements ou autres se déconnectent et mettent en branle la fonction sympathique-réflexe des terminaisons nerveuses des cellules, et vous voilà en pleine crise de somnambulisme vacillant titubant...... C'est pour cela que quand vous passez au pied d'une cheminée d'usine, vous croirez quelle va s'effondrer sur vous et vous hâterez le pas...... En dormant, vous croirez entendre des trains qui vont et viennent au point que vous serez pris de l'envie d'allumer votre lampe de chevet...... Une autre fois, que le poêle vient de bâiller, que le jaune de l'œuf dans votre assiette est en train de vous regarder d'un air mauvais, qu'hier quand vous êtes rentrés la boîte aux lettres dans la rue d'en face n'était pas à la même place, que la marmite pousse des soupirs la nuit, que cette photographie transpire, que du tiroir de votre bureau une main blanche apparaît et vous fait signe "viens par ici viens par ici", que le pistolet s'est tourné vers vous et à fait "pan"...... et bien d'autres phénomènes étranges qui ne sont que le résultat de dysfonctionnements de l'activité sympathique-réflexe, autrement dit un somnambulisme de la conscience.
Commenter  J’apprécie          70
Dogra Magra est un roman policier où la victime est le lecteur. Ce qui est une bonne définition du roman policier finalement : l'auteur défie le lecteur, et gagne. Dans Dogra Magra, il gagne. Dans tous les cas il gagne (Extrait de la préface de P. Malpa)
Commenter  J’apprécie          80
Alors, les yeux fixés de toutes mes forces sur le Dr Masaki, je sentis qu'il me fallait à tout prix attendre, fût-ce au péril de ma vie, jusqu'à ce que ces lèvres noires et difformes s'ouvrent et s'expliquent...... sans doute parce que mon âme avait été entièrement aspirée par les deux docteurs au nom de la beauté d'une expérience de psychiatrie au comble de l'étrange qu'ils cherchaient à se voler mutuellement et pour laquelle ils épuisaient, non pas leurs forces vitales, mais bien leurs forces de mort
Commenter  J’apprécie          70
La vraie nature de l'âme humaine. Quelle est sa forme, son apparence ? Pourquoi se détraque-t-elle ? Comme dirait le père Hanshichi le marchand de saké. Et pourquoi et où et comment ? On n'en comprend toujours pas le début du commencement. Vous voulez une preuve, c'est simple. Prenez un manuel de psychiatrie d'aujourd'hui. Ces longues listes de noms de maladies. Ces savants qui ont écrit ces manuels. Sans rien comprendre à rien. Ils jettent un coup d'œil sur le patient. Sa façon de se mouvoir et ses regards hagards. Et hop je t'embobine les naïfs. Celle qui est folle de séduction, c'est parce qu'elle est nymphomane. Celui qui a commis un meurtre, c'est de la folie meurtrière. Le psychopathe danseur. Eh bien il danse. Le pyromane, c'est celui qui met le feu. Quelle sorte de science est-ce là ? Mettre un nom sur ce qu'on savait déjà. Pas besoin d'être médecin pour ça. Les gens ont le vin coléreux ou le vin triste. Le vin gai ou le vin qui en veut un autre. La cuite à répétition. Il suffit de les regarder quand ils sont saouls. Voilà comment je te mets un nom dessus. Et on appelle ça faire un diagnostic......
Commenter  J’apprécie          60
J'étais toujours un inconnu dans un monde inconnu. J'étais moi et je ne savais pas qui j’étais.
Commenter  J’apprécie          60
...... Ça n'a rien de drôle. Qu'est-ce que vous trouvez de si drôle à vous rouler par terre ?
...... Qu'est-ce qui vous fait vous gondoler comme ça dans tous les sens ?
Pourquoi rampez-vous dans le poste de police ?...... pourquoi prenez-vous les poteaux électriques dans vos bras ?...... pourquoi embrassez-vous la boîte aux lettres ?...... Est-ce que vous n'auriez pas l'esprit un peu dérangé tout d'un coup ?
...... De quoi de quoi...... ? ? ? ? ?......
...... Vous me demandez : "Avec quoi est-ce qu'on pense si ce n'est pas avec le cerveau ?"......
...... Vous me demandez : "Par où est-ce qu'on ressent si ce n'est pas par le cerveau ?"......
Vous me demandez : "Où est le siège de notre conscience ?"...... "Pourquoi vivons-nous ?"......
...... Ah, c'est donc ça......
Je ne vois pas ce que ces questions ont de drôle. Pas plus étranges que bizarres. Ces questions sont tout ce qu'il y a de normal.
...... Nettoyez la fange au fond de votre culotte.
...... Remettez votre chapeau d'aplomb.
Rajustez votre cravate et écoutez-moi bien......
Commenter  J’apprécie          30
Cela leur provoque une émotion imbécile intense, une fierté et un sentiment de sécurité, puis, quand cette émotion vient à déborder, ils deviennent fanatiques et s'en vont donner leurs vies pour rien, dans une émeute ou une révolution où ils se jettent tête baissée, tels des spermatozoïdes dans une goutte de vinaigre de cidre.
Commenter  J’apprécie          40
Le « cerveau-qui-pense-les-choses », en chassant Dieu hors du monde des hommes et en expulsant la Nature, déroba également toutes les manifestations de cœur naturelles à l'homme qui permettent son accroissement, son progrès et son évolution, la paix et le bonheur. Autrement dit, il lui fit refuser en bloc l'amour paternel et maternel, l'amour fraternel, l'amour conjugal, la chasteté, la confiance, la pudeur, la reconnaissance, la compassion, l'honnêteté, la bonté, sous couvert de la raison spécieuse que « ces émotions ne sont pas logiques au regard de la science matérialiste, donc ne sont pas naturelles ». Puis il fit advenir un monde individualiste reposant uniquement sur la matière et les instincts bestiaux. Puis il rendit l'homme progressivement éperdument amoureux de cette civilisation, le fit s'adonner à la masturbation intellectuelle, le rendit neurasthénique, dérangé mental, et finalement condamna toute l'humanité à errer dans l'onanisme mental des fantômes absurdes qui recherchent les lanternes rouges et bleues d'un monde de néant morbide. Et maintenant, le « cerveau-qui-pense-les-choses », sans que personne s'en doute, entreprend d'exterminer l'humanité.
Commenter  J’apprécie          10
Le roman policier , c'est le sport du cerveau.
Commenter  J’apprécie          40
En un mot, poussez pas poussez pas, cette planète est pleine à craquer d'infirmes mentaux à l'esprit boiteux, tordu, trop grand, trop petit, trop pourvu d'intelligence ou de pulsions, ou pas assez, c'est indéniable.
Commenter  J’apprécie          20

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Kyûsaku Yumeno (108)Voir plus

Quiz Voir plus

Lettres secrètes

Qui est le personnage principal ?

Nicolas
Mathilde
Marie
Magali

10 questions
10 lecteurs ont répondu
Thème : Lettres secrètes de Marie-Hélène DelvalCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}