Conférence de Michel Vovelle sur "Les mots de la révolution dans les révolutions arabes" à Montpellier le 20 mai 2014. La conférence a été organisée par le groupe Victor Hugo de la Libre Pensée (Fédération nationale de la libre pensée), le Mouvement de la Paix, comité de Montpellier et soutenue par la Ligue des Droits de l'Homme. Film réalisé par Serge Tostain.
La Société des amis de la Constitution se présente en pleine lumière :
" Ecrire et parler ouvertement, professer leurs principes sans détours, avouer leurs travaux, leurs vues, leurs expériences, ce sera la marche franche par laquelle les Clubs Jacobins travailleront à obtenir l'estime publique qui seule peut faire leur force et leur unité".
Souvent on débute par proposer quelques légères réformes qui n'indiquent rien de convenables. On les énonce par des propositions générales, assez plausibles au premier coup d'oeil, et cachant des conséquences qu'on n'aperçoit pas d'abord, mais dont on ne tarde pas à se prévaloir, et dont on tire des avantages prévus.
Ou bien, on ajoute à la fin quelque article, qui détruit ce que les premiers offrent d'avantageux, et qui ne laisse subsister que ce qu'ils contiennent de funeste.
Quelquefois pour attenter à la liberté, le prince attend le moment d'une crise alarmante qu'il a préparée : alors sous prétexte de pourvoir au salut de l'Etat, il propose des expédients désastreux qu'il couvre du voile de la nécessité, de l'urgence des circonstances, du malheur des temps ;
il vante la pureté de ses intentions, il fait sonner les grands mots d'amour du bien public, il affiche les soins de son amour paternel.
" Les Chaînes de l'esclavage" Marat 1774
Une feuille journalière, où l'on rappellerait aux principes le législateur, où l'on démasquerait les fripons, les prévaricateurs, les traites, où l'on dévoilerait tous les complots, où l'on éventerait tous les pièges, où l'on sonnerait le tocsin à l'approche du danger....
C'est en ces termes que Marat a défini le but qu'il avait assigné à L'Ami du peuple.
Nous sommes esclaves et nous le sommes pour toujours, si nous n'adjurons enfin cette funeste doctrine, qui fait toute notre faiblesse et toute la force de nos oppresseurs et qui bientôt consommera notre ruine.
Non, nous ne devons respect qu'aux lois sages, et soumission qu'aux lois justes.
Le pessimisme de Marat lui souffle qu'il est dans la nature des représentants du peuple de chercher à lui forger des fers. Il prône la démocratie directe :
Rendre précaires les pouvoirs des députés, les soumettre au contrôle incessant et vigilant du peuple souverain grâce au droit de les révoquer, d'examiner et discuter leurs délibérations, de voter par voie de référendum sur toute loi importante.
Dans l’histoire des hommes, la mort est un invariant qui n’a, paradoxalement, cessé d’évoluer. Car la mort est à la fois un moment devant lequel on ne triche pas et une séquence entourée de mystère.
Quand l'éducation n'a pas élevé l'âme, et que le mépris de l'or n'est pas inspiré par le gouvernement, la pauvreté abat le coeur et le plie à la dépendance, qui mène toujours à la servitude.
La Révolution française n'est pas un objet froid. Depuis deux siècles, elle sollicite l'attention et suscite le débat, par l'ampleur même de la rupture que l'évènement révolutionnaire a introduite dans l'histoire non seulement de la France, mais de l'Humanité, ouvrant la voie à l'entrée dans la modernité démocratique.
Le discours sur la mort, qu'une époque tient à elle-même, sera parfois recherché dans des sources que nos anciens codages diraient également littéraires : ainsi pour la poésie que certaines périodes verra s'hypnotiser sur la mort, à l'âge baroque, comme bien plus tard au crépuscule des Lumières. Mais les apports majeurs reviendront à coup sûr à la littérature sacrée, sous ses formes multiples.