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4.28/5 (sur 16 notes)

Nationalité : Allemagne
Né(e) à : Keblaste (Estonie) , le 08/09/1864
Mort(e) à : Capri (Italie) , le 25/07/1944
Biographie :

Jakob Johann von Uexküll est un biologiste et philosophe allemand, issu d'une illustre famille de la noblesse germano-balte et l'un des pionniers de l'éthologie avant Konrad Lorenz, et l'un des pionniers de la biosémiotique. Il est le père du journaliste Gösta von Uexküll et le grand-père de Jakob von Uexkull (homme politique), fondateur du Prix Nobel alternatif.

La postérité des recherches d'Uexküll demeure importante.

Source : wikipedia
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Bibliographie de Jakob von Uexküll   (2)Voir plus

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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Les signaux perceptifs d'un groupe de cellules perceptives se réunissent en dehors de l'organe de perception, en dehors de du corps animal, en des unités qui deviennent les caractères des objets situés en dehors du sujet animal.
Toutes nos perceptions sensorielles humaines, qui représentent nos signaux perceptifs spécifiques se réunissent pour former les caractéristiques des objets extérieurs qui servent de caractères perceptifs pour notre action.
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Nous nous berçons trop facilement de l'illusion que les relations que le sujet d'un autre milieu entretient avec les choses de son milieu se déroulent seulement dans le même espace et le même temps que les relations qui nous lient aux choses de notre milieu d'humains. Cette illusion est nourrie par la croyance en l'existence d'un monde unique dans lequel sont imbriqués tous les êtres vivants. Ce n'est que ces derniers temps que parmi les physiciens s'éleva un doute sur l'existence d'un univers avec un espace valant pour tous les êtres.
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Ce petit livre n’a pas la prétention de servir de guide à une nouvelle science. Il s’en tient d’abord à ce que l’on peut nommer la description d’une promenade dans des mondes inconnus. Ces mondes ne sont pas simplement inconnus, mais également invisibles ; plus encore : l’existence leur est déniée par un certain nombre de zoologistes et de physiologistes.
Leur avis, qui ne laisse pas de paraître étrange aux connaisseurs, se comprend par le fait que l’accès à ces mondes ne s’ouvre pas à chacun, que certains préjugés sont propres à barricader la porte qui en ferme l’entrée, si solidement que, de tout l’éclat répandu dans ces mondes, aucun rayon lumineux ne parvient à percer jusqu’à nous. Quiconque veut s’en tenir à la conviction que les êtres vivants ne sont que des machines abandonne l’espoir de jamais porter le regard dans leur monde vécu.
Mais celui qui n’a pas souscrit sans retour à la conception mécaniste des êtres vivants pourra réfléchir à ce qui suit. Tous nos objets usuels et nos machines ne sont rien d’autre que des moyens de l’homme. Il y a ainsi des moyens qui servent l’action – ce que l’on nomme des outils, des « choses-pour-agir », auxquels appartiennent les grandes machines qui servent dans nos usines à transformer les produits naturels, les chemins de fer, les autos, les avions. Il existe aussi des moyens qui affinent notre perception, des « choses-pour-percevoir », comme les télescopes, les lunettes, les microphones, les appareils de radio, etc.
Dans ce sens on pourrait supposer qu’un animal ne serait rien d’autre qu’un assemblage de « choses-pour-agir » et de « choses-pour-percevoir », reliées en un ensemble par un appareil de guidage, ensemble qui resterait une machine, mais serait cependant susceptible d’exercer les fonctions vitales d’un animal.
Telle est en fait la conception de tous les théoriciens du mécanisme en biologie, l’infléchissant, selon les cas, tantôt vers un mécanisme rigide, tantôt vers un dynamisme plastique. Les animaux ne seraient ainsi que de simples choses. On oublie alors que l’on a supprimé dès le début ce qui est le plus important, à savoir le sujet, qui se sert des moyens, qui les utilise dans sa perception et son action.
Par l’impossible combinaison de « choses-pour-agir » et de « choses-pour-percevoir », on n’a pas seulement assemblé chez l’animal les organes des sens et les organes du mouvement comme des parties de machines (sans prêter attention à sa perception et à son action), mais on a voulu en plus mécaniser l’homme. D’après la conception des behavioristes, nos sentiments et notre volonté ne sont qu’apparence ; dans le meilleur des cas, on ne peut les considérer que comme des parasites gênants.
Mais celui qui conçoit encore nos organes sensoriels comme servant à notre perception et nos organes de mouvement à notre action, ne regardera pas non plus les animaux comme de simples ensembles mécaniques, mais découvrira aussi le mécanicien, qui existe dans les organes comme nous dans notre propre corps. Alors il ne verra pas seulement dans les animaux des choses mais des sujets, dont l’activité essentielle réside dans l’action et la perception.
C’est alors que s’ouvre la porte qui conduit aux mondes vécus, car tout ce qu’un sujet perçoit devient son monde de la perception, et tout ce qu’il fait, son monde de l’action. Monde d’action et monde de perception forment ensemble une totalité close, le milieu, le monde vécu.
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Exploration de Umwelten non humain dans leurs extensions les plus extrêmes : [...] Nous rencontrons là une vraie limite à nos capacités de compréhension et nous réalisons parfois non sans un certain découragement que nous ne sommes peut-être pas assez intelligents pour comprendre vraiment l’intelligence de nombreux autres animaux, même si nous restons convaincus que nous sommes plus intelligents qu’eux.» (Dominique Lestel, Préface)
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Pour le physiologiste, chaque être vivant est un objet situé dans son monde humain. Il examine les organes des êtres vivants et leur synergie, tout comme un technicien explorerait une machine inconnue. A l'inverse, le biologiste se rend compte que chaque être vivant est un sujet qui vit dans un monde qui lui est propre et dont il forme le centre. Aussi ne doit-il pas être comparé à une machine, mais au machiniste qui pilote la machine. (...) Nous avons partout affaire à des machinistes et non aux pièces d'une machine. Car toutes les cellules particulières de l'arc réflexe fonctionnent non avec la transmission du mouvement, mais avec la transmission du stimulus. Or un stimulus doit être perçu par un sujet et ne s'offre pas à des objets.
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On n'est pas loin de supposer qu'un animal ne serait rien d'autre qu'un assemblage d'outils et de perceptils spécifiques qui seraient liés en un tout via un poste de contrôle, ce qui en ferait toujours une machine mais avec la propriété d'exercer la fonction vitale d'un animal. C'est effectivement le point de vue de tous les théoriciens de la machine, ils préfèrent penser cela en accord avec un mécanisme rigide ou un dynamisme plastique. Les animaux sont ainsi épinglés comme de simples choses. On oublie cependant qu'on a supprimé l'essentiel, à savoir le sujet, celui qui se sert des moyens, perçoit avec eux et agit avec eux.
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Quand un chien court, il meut ses pattes ; quand un oursin court, ses pattes le meuvent. Les oursins portent, comme les hérissons, un grand nombre d'épines qui forment autant de personnes réflexes autonomes.
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Dans le monde gigantesque qui entoure la tique, trois stimulants brillent comme des signaux lumineux dans les ténèbres et lui servent de poteaux indicateurs qui la conduiront au but sans défaillance. Pour cela, la tique est pourvue, en dehors de son corps avec ses récepteurs et ses effecteurs, de trois signaux perceptifs qu’elle peut transformer en caractères perceptifs. Et le déroulement des actes de la tique est si fortement prescrit par ces caractères perceptifs qu’elle ne peut produire que des caractères actifs bien déterminés.
La richesse du monde qui entoure la tique disparaît et se réduit à une forme pauvre qui consiste pour l’essentiel en trois caractères perceptifs et trois caractères actifs – son milieu. Mais la pauvreté du milieu conditionne la sûreté de l’action, et la sûreté est plus importante que la richesse.
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Tous les sujets animaux, les plus simples comme les plus complexes, sont imbriqués dans leurs milieux avec la même perfection. A l'animal simple correspond un milieu simple, de même à l'animal complexe correspond un milieu richement articulé.
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