Mário de Sá-Carneiro

Biographie :

Mário de Sá-Carneiro est un poète, conteur et écrivain portugais, considéré comme l'un des représentants essentiels du courant symboliste, du modernisme portugais, de « l’école du désenchantement » et un des principaux membres réputés de la Génération d'Orphey.

Né dans une famille de la haute bourgeoisie portugaise; il commence à écrire des poèmes à l'âge de 12 ans, il écrit des pièces de théâtre avec des camarades de lycée à 14 ans, à traduire Victor Hugo à 15 ans, Goethe et Shiller à 16 ans.
Après sa sortie du lycée et une tentative avortée d'études de droit, il se lance dans une vie littéraire et fait de nombreux voyages à Paris où il mène une vie de bohème, suit quelques cours à la Sorbonne et se lie avec une prostituée. A 21 ans, il rencontre Fernando Pessoa qui deviendra un ami intime; ils publieront ensemble, avec entre autres le peintre et poète José de Almada Negreiro dans la revue d'Orphey, qui promeut le Modernisme dans la culture portugaise durant les premières décennies du XXe siècle.

En 1912, il publie une pièce de théâtre, Amizade, et un recueil de nouvelles, Princípio. En 1913, il publie un roman, A Confissão de Lúcio, et un recueil de poèmes, Dispersão. En 1915, il publie un recueil de nouvelles, Céu em Fogo.

Le 26 avril 1916, à Paris , dans un hôtel de la rue Victor-Massé , Mário de Sá-Carneiro s'habille en smoking , avale de la strychnine et attend la mort, près d'un mois après avoir annoncé son suicide par une lettre à Fernando Pessoa.

Selon la formule de Fernando Pessoa : “Mário de Sá-Carneiro n’a pas eu de biographie, il n’eut que du génie." De la poésie, on peut dire qu'il aura éprouvé les plus vives contradictions, vécu les moments de plus grande angoisse. Son oeuvre tourne obsessionnellement autour de la crise de l'identité; sa poésie, d'une intensité rare, évoque un déchirement perpétuel entre l'attirance pour l'imaginaire intérieur, qu'il sait être sa richesse, et la lucidité presque cynique qui le renvoie à son impossibilité à s'intégrer dans la vie, à l'inévitable et douloureuse solitude du poète.