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3.33/5 (sur 9 notes)

Nationalité : Autriche
Né(e) à : Mannheim , le 14/08/1840
Mort(e) à : Graz , le 22/12/1902
Biographie :

Psychiatre austro-hongrois, auteur d'une étude des perversions sexuelles intitulée "Psychopathia Sexualis", publiée en 1886, qui popularisa les termes masochisme et sadisme, passés depuis dans le langage courant, en référence aux œuvres respectives de Leopold von Sacher-Masoch et du Marquis de Sade.

Il écrit et publie nombre d’articles sur la psychiatrie, mais c’est son livre Psychopathia Sexualis (« Psychopathia sexualis : Étude médico-légale à l'usage des médecins et des juristes»), qui reste le plus connu de ses écrits. L'ouvrage, destiné à servir de manuel de référence aux médecins légistes et aux magistrats, est rédigé dans une langue universitaire et l’introduction insiste sur le choix d’un titre savant, destiné à décourager les profanes. Dans le même esprit, il rédige certains passages en latin. En dépit de ces précautions, le livre connaît un grand succès populaire. Il est maintes fois réédité et traduit. Une marque de la popularité de l'ouvrage est le fait que les éditions successives de l’ouvrage s'enrichissent de nouveaux témoignages : Krafft-Ebing recevra, plus que tout autre auteur, un nombre impressionnant de lettres à prétention autobiographique, écrites par des lecteurs s'étant « reconnus » dans les cas figurant dans les précédentes éditions.

L’œuvre de Krafft-Ebing comporte d’autres ouvrages, notamment traduits en français
2011 "Psychopathia sexualis", Éditeur : Pgreco
2011 "Sadisme de l'homme, sadisme de la femme", Ed.: Petite Bibliothèque Payot,
2011 "Les Formes du masochisme", Ed.: Petite Bibliothèque Payot



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Source : wikipedia
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Citations et extraits (71) Voir plus Ajouter une citation
"Il y a un phénomène pathologique lorsque les organes et les fonctions sont en disparate ; le membre viril est destiné à être introduit dans le vagin, si l'acte ne s'harmoniste pas avec cette conformation des parties génitales il y a là un disparate qui fait apparaître le cas non seulement comme anormal mais comme pathologique" (p. 747). S'il en est ainsi, je crains que beaucoup d'actions humaines ne méritent d'être considérées comme pathologiques. La bouche de l'homme doit servir à l'alimentation utile, les hommes mangent trop, boivent trop et s'intéressent à la cuisine ; les pieds sont faits pour marcher et il y a des hommes qui dansent et même qui marchent sur leurs mains ; la parole est faite pour donner des ordres et pour demander des secours et il y a des hommes qui bavardent dans les salons pour ne rien dire. Par une foule d'inventions les hommes se vantent de transformer les fonctions originelles de leurs organes. Si les actes sexuels ne doivent servir qu'à la procréation, je crains bien que, surtout depuis la découverte des procédés anticonceptionnels, il n'y ait un nombre énorme de ces actes qui deviennent pathologiques.

Préface du Dr. Pierre Janet
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Most, professeur à Rostock [...], rapporte ceci : "J'ai appris d'un jeune paysan voluptueux qu'il avait séduit bien des filles chastes, et atteint alors facilement son but en passant, pendant la danse, son mouchoir sous ses aisselles, pour en essuyer ensuite la figure de la danseuse."
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Cependant, il faut mentionner que présentement, nous avons à faire avec une certaine transformation dans les conceptions et les mœurs sexuelles de la femme. Même pour des jeunes filles de la bonne société, les rapports illégitimes, particulièrement la liaison, ne paraissent pas aussi condamnables qu'il y a quelques dizaines d'années. Il est possible que ce changement dans les mœurs ne soit qu'un phénomène passager.
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Il déclare qu'il vaudrait mieux châtrer les enfants que d'en faire de nouveaux qui seront condamnés à la pauvreté et à la misère. Ce fut toujours son idée, et, à l'âge de quinze ans déjà, il avait essayé de s'émasculer pour ne pas contribuer au malheur et à l'augmentation du nombre des hommes. Il méprise le sexe féminin qui contribue à augmenter la population.
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De tout temps et chez tous les peuples, le monde féminin a manifesté de la tendance à se parer et à mettre en évidence ses charmes. Dans le monde des animaux la nature a distingué le mâle par une plus grande beauté. Les hommes, au contraire, désignent les femmes sous le nom de beau sexe. Évidemment cette galanterie est le produit de la sensualité masculine. Tant que les femmes s'attifent uniquement dans le but d'être parées, tant qu'elles ne se rendent pas clairement compte de la cause physiologique de ce désir de plaire, il n'y a rien à redire. Aussitôt qu'elles le font en pleine connaissance de cause, cette tendance dégénère en manie de plaire.
L'homme qui a la manie de s'attifer, se rend ridicule toujours. Chez la femme on est habitué à cette petite faiblesse, on n'y trouve rien de répréhensible tant qu'elle n'est pas l'accessoire d'une tendance pour laquelle les Français ont trouvé le mot de coquetterie.
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La flagellation passive peut éveiller la sensualité, ainsi que le prouve l'histoire de la secte des flagellants, très répandue aux XIIIe, XIVe et XVe siècles, et dont les adeptes se flagellaient eux−mêmes, soit pour faire pénitence, soit pour mortifier la chair dans le sens du principe de chasteté prêché par l'Église, c'est−à−dire l'émancipation du joug de la volupté.
À son début, cette secte fut favorisée par l'Église. Mais, comme la flagellation agissait comme un stimulant de la sensualité et que ce fait se manifestait par des incidents très fâcheux, l'Église se vit dans la nécessité d'agir contre les flagellants.
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1º Chez le masochiste, le penchant à la flagellation passive existe presque toujours ab origine. Il se montre comme désir, avant même qu'une expérience sur l'effet réflexe du procédé ait été faite; souvent ce désir ne se manifeste d'abord que dans des rêves ainsi qu'on le verra plus loin dans l'observation 48.
2º Chez le masochiste, la flagellation passive n'est ordinairement qu'une des nombreuses et diverses formes des mauvais traitements dont l'image naît dans son imagination et qui souvent se réalise. Dans les cas où les mauvais traitements ainsi que les marques d'humiliation purement symboliques sont employés en dehors de la flagellation, il ne peut pas être question d'un effet d'excitation physique et réflexe. Dans ces cas donc, il faut toujours conclure à une anomalie congénitale, à la perversion.
3º Il y a encore une particularité bien importante à considérer, c'est que si on donne au masochiste la flagellation tant désirée, elle ne produit pas toujours un effet aphrodisiaque. Souvent elle est suivie d'une déception plus ou moins vive, ce qui arrive toutes les fois que le but du masochiste qui veut se créer par l'illusion la situation tant désirée d'être à la merci de la femme, n'est pas atteint et que la femme qu'il a chargée d'exécuter cette comédie apparaît comme l'instrument docile de sa propre volonté.
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OBSERVATION 33.—Un homme avait une maîtresse. Ses rapports avec elle se bornaient aux actes suivants: elle devait se laisser noircir les mains avec du charbon ou de la suie de chandelle, ensuite elle devait se mettre devant une glace, de sorte qu'il pût voir dans la glace les mains salies. Durant sa conversation souvent assez prolongée avec sa maîtresse, il portait sans cesse ses regards dans la glace sur l'image des mains salies, et puis il prenait congé d'elle, l'air très satisfait.
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De même la torture active qui, pour le sadiste, est le but du désir sexuel, ne produit aucune excitation des nerfs sensitifs; par conséquent l'origine psychique de cette perversion ne saurait être mise en doute.
Mais le sadisme et le masochisme sont tellement similaires, ils se ressemblent tellement en tous points, que la conclusion par analogie de l'un à l'autre est permise, et qu'elle suffirait à elle seule à établir le caractère psychique du masochisme.
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La proportion n'est pas telle que l'individu éprouve simplement comme plaisir physique ce qui ordinairement cause de la douleur; mais l'individu se trouvant en extase masochiste, ne sent pas la douleur, soit que, grâce à son état passionnel, (comme chez le soldat au milieu de la mêlée et de la bataille), il n'ait pas la perception de l'impression physique produite sur les nerfs de son épiderme, soit que, grâce à la trop grande abondance de sensations voluptueuses (comme chez les martyrs ou dans l'extase religieuse), l'idée des mauvais traitements n'entre dans son esprit que comme un symbole et sans les attributs de la douleur.
Dans la deuxième alternative, il y a pour ainsi dire une surcompensation de la douleur physique par le plaisir psychique, et c'est cet excédent qui reste seul comme plaisir psychique dans la conscience. Cet excédent de plaisir est encore renforcé soit par l'influence des réflexes spinaux, soit par une accentuation particulière des impressions sensibles dans le sensorium; il se produit une espèce d'hallucination de volupté physique, avec une localisation vague de la sensation projetée au dehors.
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