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3.7/5 (sur 98 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Alexandrie , le 11/02/1955
Biographie :

Serge Hefez est un psychiatre et psychanalyste français, responsable de l'unité de thérapie familiale dans le service de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière de Paris.

Spécialiste du VIH, il dirige également l'Espace social et psychologique d'aide aux personnes touchées par le sida (Espas) et intervient à l'Institut national de prévention et éducation pour la santé (Inpes) et sur les problématiques liées à la toxicomanie.

Il écrit régulièrement pour le magazine Psychologies.

Source : Wikipédia
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Une conversation présentée par Raphael Zagury-Orly Avec Isabelle Alfandary, auteure et professeure Belinda Cannone, auteure Serge Hefez, psychiatre Le «un» n'est jamais le chiffre de la vie. Certes, il y a les organismes unicellulaires, bactéries, levures, plancton et autre protozoaires… Mais eux aussi on besoin de quelque chose d'autre, d'un milieu.. A la base de toute molécule organique, outre la durée temporelle et les sources d'énergie, se trouvent des multiplicités, des altérités, des combinaisons d'éléments, carbone, oxygène, hydrogène, eau, azote, dioxyde de carbone, diazote… Bien sûr, cela fait la vie sur Terre, la vie des vivants, mais ne dit rien sur la façon dont les êtres humains, eux, choisissent de la porter, cette vie, c'est-à-dire d'exister. de là aussi l'unicité est exclue: on vient au monde «plein des autres», le monde ne vient à l'enfant que par les autres, et il n'y tient que si d'autres d'abord le tiennent et tiennent à lui. Né d'une union qu'il n'a pas choisie, il lui appartiendra ensuite de s'unir volontairement à qui il voudra, par affinité, par intérêt même, par amitié, par amour, et de constituer des couples, des clans, des groupes, des familles, des communautés, des sociétés… Il se peut dès lors que des personnes, pour supporter le faix de la vie, choisissent de la porter à deux, de faire de leur cohabitation une convivance, et de leur existence une coexistence, le plus souvent solidifiée par le ciment de l'amour. La «vie à deux» devient dès lors une vie rêvée que les partages quotidiens rendent réelle. Mais est-ce si sûr? Combien coûte le sacrifice du «un», de la libre et insouciante existence solitaire, qui n'a de comptes à rendre à personne? Combien coûte le sacrifice du trois, ou du quatre, d'union plurielles où la diversité fait loi, où les plaisirs varient et s'égaient de ne point devoir s'abreuver à une seule source? Est-il possible qu'une «vie à deux», soudée par le plus bel amour, résiste aux soudaines envies d'autonomie, demeure imperméable aux petites disputes, aux grosses scènes de ménage, aux soupçons, aux jalousies, aux perfidies, aux humeurs insupportables, aux messages indus sur le portables, aux désirs d'être seule(e), de partir seul(e), de dormir seul(e)? On ne sait pas. On ne sait pas si la «vie à deux» est le paradis de l'amour ou l'enfer de la liberté.

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Citations et extraits (53) Voir plus Ajouter une citation
Serge Hefez
Nous [Français] apparaissons toujours plus dans la plainte que les autres. Cela semble lié à une façon de nous en remettre à la protection de l’État providence.
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Un homme et une femme ne sont jamais achevés, développés et totalement acteurs de leur destin.
On peut être relativement "fini" dans ses rapports sociaux ou professionnels, on ne l'est jamais tout à fait dans les rapports amoureux.
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Ils viennent dire dans mon cabinet combien l'autre, qu'ils aiment, les persécute néanmoins. Et ils découvrent, émerveillés et enthousiastes, que ça n'est pas l'autre qui les persécute, mais le couple qu'ils ont construit, qu'ils croyaient neuf et égalitaire, et qu'ils entrevoient peu à peu tel qu'il est : chargé de leur histoire à chacun, de leurs parents, de leur enfance, et des multiples représentations culturelles et sociales qui les entourent.
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Il est simplement évident que, pour sortir de la linéarité, quelque chose doit permettre au couple de "méta-communiquer", c'est à dire de parler de sa relation et de sortir de ce système redondant de reproches réciproques qui consiste à désigner l'autre comme responsable de son propre malheur.
Il est des couples qui fonctionnent spontanément sur le mode circulaire. Ils parlent de leur relation. Quand un malaise ou une souffrance se manifeste, ils le disent et ils réussissent à sortir de l'idée que cette souffrance est causée par l'autre. Ils comprennent que chacun est responsable, à son niveau, de cette souffrance commune. A partir du moment où un couple se met d'accord sur cette base, il échappe au système de reproches ou d'accusations réciproques et il peut redéfinir des objectifs communs.
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Chacun de nous connaît la tension entre le besoin de liberté et la nostalgie d'une relation durable qui amènerait à vieillir ensemble après avoir traversé les différentes crises de l'existence.
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La liberté individuelle de chacun, homme et femme, est désormais tellement acquise que le couple n'est plus une institution stable. C'est un lien en perpétuel mouvement, menacé de l'intérieur par l'individualité de chaque membre du couple et de l'extérieur par des modèles qui ont tendance à accorder une telle importance à la relation de couple qu'elle est toujours menacée d'imperfection.
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L'illusion duelle procure de tels bénéfices et une telle satisfaction que les deux amants font tout pour la maintenir. Pendant cette période idéale et idyllique, ils fuient toute éventualité de crise qui leur permettrait de définir un peu plus clairement les attentes, les besoins et les désirs de chacun. Ils sont tellement convaincus de penser et de ressentir les mêmes choses qu'ils n'envisagent même pas de le vérifier.
Tout se passe comme s'ils devaient maintenir hors du champ de leur conscience toute perception désagréable qui viendrait à l'encontre de cette première définition merveilleuse de leur couple. Chacun développe à son insu des mécanismes de défense pour fuir la réalité et refouler un certain nombre de contenus désagréables qui pourraient jouer le rôle de signaux d'alerte et le mettre en garde : "La réalité est loin d'être aussi idéale que cela, nous avons telle et telle différence, tel et tel désaccord et il va bien falloir qu'un jour, nous relevions nos manches pour les aborder." Ce moment est déterminant pour la suite. Les homme et les femmes amoureux de l'amour ne franchissent pas ce cap. Ils organisent leur vie dans une succession de coups de foudre pour vivre éternellement le merveilleux état fusionnel du nourrisson et tourner le dos aux crises et à la possibilité de se différencier. Rien ne sert de se voiler la face : tout ce qui est refoulé resurgit toujours à un moment ou à un autre.
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L'attachement comporte deux pôles : un lien positif chargé d'affects qui nous permet de nous construire mais aussi des chaînes qui nous retiennent à un geôlier invisible. Le couple assemble ces deux faces de la même médaille. A l'inverse de la dépendance, l'attachement laisse libre : il ne sous-entend aucun rapport de domination ou de pouvoir. C'est un besoin aussi primaire que celui de manger, une base de sécurité pour pouvoir explorer le monde.
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Serge Hefez
emission france inter du 12.12.12 : Il y a un changement du sentiment de culpabilité lié aux changement des individus dans notre société aujourd'hui c'est-à-dire que les individus éprouvant de la culpabilité dans une société traditionnelle avait une culpabilité liée à la transgression cad que les individus se définissaient par des appartenances
religieuse, à une caste, à des règles, à une famille et que chaque fois qu'ils avaient le désir de transgresser ces normes ou qu'ils les transgressaient et bien la culpabilité apparaissait; l'individu d'aujourd'hui se défini beaucoup plus comme étant justement émancipé par rapport à ces appartenances émancipé par rapport aux règles et l'individu épanoui d'aujourd'hui se définit plus justement par sa capacité à transgresser pour pouvoir acquérir sa liberté donc sa culpabilité ne vient plus de la transgression mais de l'incapacité et c'est ce sentiment d'incapacité (...) qui est de se dire "je ne suis pas à la hauteur", "je n'y arriverai pas" le sentiment de culpabilité n'est pas "j'ai commis une faute" mais "je n'arrive pas à être l'individu libre et épanoui que je me dois d'être" ...suite sur le podcast
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Les sites pornographiques, dont les jeunes sont amateurs et consommateurs, l'illustrent à leur manière et il est intéressant d'analyser les différentes catégories qui les composent.
Les catégories « hétéro » regroupent les relations entre un homme et une femme, et aussi entre un homme et deux femmes ayant des relations entre elles, et également entre une femme et deux hommes mais ces deux là ne se touchent ni ne s'effleurent. Dans la catégorie bi, on retrouve le même trio, mais cette fois les deux hommes peuvent se toucher, s'embrasser, se pénétrer.
Dans la catégorie « homo », pas de femmes (les lesbiennes sont forcément hétérosexuels) mais uniquement des hommes en pleine action !
Ces sites pornographiques contribuent à diffuser des représentations d'une norme que les adolescents assimilent d'autant plus qu'ils les fréquentent avec assiduité : l'homosexualité masculine reste transgressive et « identitaire » alors que l'homosexualité féminine s'intègre dans les pratiques communes à la gloire de la virilité triomphante.
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