L'émission "Le coup de coeur des libraires est diffusée sur les Ondes de Sud Radio, chaque vendredi matin à 10h45. Valérie Expert vous donne rendez-vous avec votre libraire Gérard Collard pour vous faire découvrir leurs passions du moment !
Retrouvez leurs dernières sélections de livres ici !
Peindre la pluie en couleurs de Aurélie Tramier aux éditions Livre de Poche
https://www.lagriffenoire.com/1104367-romans-peindre-la-pluie-en-couleurs.html
Les Noix, la Mouche, le Citron de Groupe Kirin aux éditions Picquier Poche
https://www.lagriffenoire.com/1080973-litterature-anglophone-les-noix--la-mouche--le-citron---anthologie-de-nouvelles-jap.html
Pas ce soir de Amélie Cordonnier aux éditions Flammarion
https://www.lagriffenoire.com/1102242-romans-pas-ce-soir.html
Restons bons amants de Carton Virginie aux éditions Viviane Hamy
https://www.lagriffenoire.com/1104138-romans-restons-bons-amants.html
Victime 55: Deux suspects. Deux versions. Un serial killer. de James Delargy aux éditions Harper Collins
https://www.lagriffenoire.com/?fond=produit&id_produit=1070134&id_rubrique=32
Sous terre de James Delargy aux éditions Harper Collins Poche
https://www.lagriffenoire.com/1096974-romans-sous-terre.html
S.P.Q.R. de Mary Beard et Simon Duran aux éditions Tempus
https://www.lagriffenoire.com/1104563-romans-spqr.html
Nous, les garçons de Raphaël Martin et Anne Pomel aux éditions Milan
https://www.lagriffenoire.com/1054307-documentaires-nous--les-garcons-----le-guide-de-ceux-qui-seront-bientot-ados.html
Se reparler de Marguerite de Martine Delerm aux éditions Plon
https://www.lagriffenoire.com/1102715-romans-se-reparler-de-marguerite.html
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Gérard Collard & Jean-Edgar Casel
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L'ironie de l'histoire tient justement au fait que la seule religion que Rome essayât jamais d'éradiquer fut justement celle dont le succès n'eût pas été possible sans son empire, et qui connut la totalité de son expansion au sein du monde romain (p. 529)
Au IVe siècle Av. J.C., il y avait une obligation que Rome imposait aux vaincus : lui fournir des hommes pour ses armées. Ce système d'alliance se transforma en un mécanisme efficace de conversion des vaincus en membres à part entière de la machine militaire, toujours plus puissante, des Romains. Dynamique autosubsistante de l'expansion militaire romaine en Italie. En outre, en accordant la citoyenneté romaine à des populations sans lien territorial direct avec la ville de Rome, ils brisèrent le lien entre citoyenneté et cité, statut politique déconnecté de la race ou du territoire, au fondement de l'Empire romain ! p.167
Le pouvoir d'Auguste, ainsi qu'il le formule lui-même, se signale par la conquête militaire, par son rôle de protecteur et de bienfaiteur du peuple de Rome et par son œuvre de bâtisseur - constructions et reconstructions- à grande échelle. C'est au regard de ce programme que chaque empereur fut jugé au cours des 200 années qui suivirent. P. 376
L'empereur Caligula fut peut-être assassiné parce qu'il était un monstre, il est également possible qu'on ait fait de lui un monstre justement parce qu'on l'avait assassiné (p. 404)
Par définition, dans la plupart des circonstances, une femme parlant en public n'était pas une femme.
Les césariennes qui, en dépit d'un mythe moderne , n'ont rien à voir avec Jules César , servaient uniquement à extraire le fœtus encore vivant du corps d'une femme mourante ou déjà morte. (p.320)
c'est un mythe dangereux que celui qui veut nous faire croire que nous sommes de meilleurs historiens que nos prédécesseurs . Nous ne le sommes pas .
Seul un tout petit nombre avait l'occasion de voir l'empereur en personne. Mais tous avaient constamment affaire à son image, grâce aux pièces de monnaie qui garnissaient leurs bourses ou aux portraits qui affluaient aux quatre coins de l'empire. L'atmosphère ne devait pas être très différente de celle dans laquelle baignent les dictatures modernes, où la figure de celui qui détient le pouvoir est affichée sur toutes les vitrines, à tous les coins de rue et dans tous les bâtiments officiels (p. 419).
La notion d'identité culturelle est toujours hasardeuse, et nous n'avons aucune idée de la manière dont les Romains de l'époque archaïque réfléchissaient à leur propre caractère en tant que peuple, et à ce qui les différenciait de leurs voisins. Néanmoins, cette idée du caractère inflexible des Romains et de l'austérité romaine, qu'on s'empressait à Rome de projeter sur les pères fondateurs, et qui est restée jusqu'à nos jours profondément ancrée dans les esprits en tant que définition même de la "romanité", fut le produit d'un affrontement culturel, à l'époque de l'expansion, autour de la question de savoir ce que cela signifiait d'être romain dans ce monde nouveau auquel donnait accès un empire grandissant, et dans un contexte où le champ du possible était si vaste. Pour le dire autrement, la "grécité" et la "romanité" étaient d'autant plus liées entre elles qu'elles formaient des pôles opposés.
Moment triomphale de l'histoire romaine, certainement en partie mythique, on racontait que les dieux Castor et Pollux avaient été vus en train de se battre aux côtes des Romains, et plus tard en train de donner à boire à leurs chevaux sur le Forum, ce qui leur avait valu l'édification en ces lieux d'un temple en leur honneur. Quoique reconstruit à plusieurs reprises, ce temple reste à ce jour l'un des monuments insignes du Forum, souvenir perpétuel du bannissement des rois de Rome.