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4.09/5 (sur 58 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Clayton Green, Lancashire , le 06/04/1917
Mort(e) à : Mexico , le 25/05/2011
Biographie :

Leonora Carrington est une artiste peintre et romancière.

Issue d'une famille de riches industriels du textile, elle veut très tôt se consacrer à la peinture et entre à l'académie d'Amédée Ozenfant, à Londres.
En 1937, elle rencontre le peintre et sculpteur Max Ernst (1891-1976) lors d'une exposition à Londres. Le couple part pour la France en 1938, s'installe à Saint-Martin-d'Ardèche dans une maison qu'il décore de ses sculptures. C'est Max Ernst qui présente Leonora aux surréalistes. André Breton admire ses textes et inclut le conte "La Débutante" dans son "Anthologie de l'humour noir". Écrivant en anglais, en français et en espagnol, elle publie des contes et des pièces de théâtre surréalistes dans lesquels l'humour noir côtoie l'onirisme.
Leonora et Ernst partagent une histoire d'amour passionnelle, jusqu'à ce que Ernst est emprisonné, d'abord en tant que ressortissant allemand, puis pendant l'Occupation, en tant qu'opposant au régime nazi. Il quitte le pays en compagnie de Peggy Guggenheim et arrive aux États-Unis en 1941. Pour Léonora, c'est une lente descente aux enfers.

Elle part en Espagne où elle se sent terriblement isolée. Dans ce pays qui lui est étranger, dans cette situation intenable, sa santé mentale est durement éprouvée. Elle tombe dans une profonde dépression et est internée. Elle relate dans son récit "En Bas" (1973) cet internement psychiatrique en Espagne. Elle parvient à s'échapper de l'hôpital psychiatrique de Santander, passe à Lisbonne où elle retrouve un ami, le poète et diplomate mexicain Renato Leduc, qui l'épouse (mariage de convenance) pour lui permettre de quitter l'Europe.

À partir de 1942, elle vit la majeure partie du temps à Mexico. Elle y retrouve plusieurs surréalistes comme Remedios Varo, qui devient sa meilleure amie, Benjamin Péret, Alice Rahon, le sculpteur José Horna, avec qui elle collabore, et Kati Horna, Gunther Gerzso. Divorcée de Renato en 1943, elle épouse le photographe Imre "Chiqui" Weisz (1911-2007). Deux enfants naîtront. Elle entre dans une période de création intense. Elle rédige "Le cornet acoustique" (1974) et "Porte de Pierre" (1976). Alejandro Jodorowsky met en scène sa pièce de théâtre "Pénélope", l'un des quatre textes de sa production dramatique. Au Mexique, elle se lie à l'intelligentsia locale comme Octavio Paz ou Frida Kahlo. Elle réalise également une fresque sur "Le Monde magique des Mayas" pour le Musée national d'anthropologie de Mexico.
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Le choix des libraires vous invite à la rencontre de deux femmes Alice Schneider et Julia Mahler, les propriétaires de la librairie « La Régulière » dans le XVIIIe arrondissement de Paris. Avec elles, partagez leurs coups de c?ur et leurs auteurs favoris comme Leonora Carrington, Comité invisible ou encore Clément Paurd.


Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
"Je n'accepte pas votre force, à tous, contre moi ; je veux ma liberté d'agir et de penser"
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- Vous voulez dire que nous entrons à nouveau dans une ère glaciaire ?
- Pourquoi pas ? Je dois dire que j'éprouve un sentiment de justice poétique à l'idée que tous ces abominables gouvernements vont geler raides dans leurs palais gouvernementaux ou leurs parlements respectifs.
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Je ne suis jamais seule, Galahad. Ou plutôt, je ne souffre pas de ma solitude. Je souffre beaucoup, par contre, à l'idée que ma solitude peut m'être arrachée par une poignée d'impitoyables personnes bien intentionnées.
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Le vert et l'or rayonnent dans les bois. Regardez les fougères. On dit que les sorcières font leur magie avec les spores des fougères. Elles sont hermaphrodites.
- Les sorcières ?
- Non, les fougères.
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Je suis sûre que ce serait très agréable et très salutaire pour les humains de n'être soumis à aucune autorité. Il leur faudrait penser par eux-mêmes au lieu que ce soit la publicité, le cinéma, la police et les parlements qui leur disent ce qu'il convient de faire et de penser.
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Lettre à Henri Parisot
Cher Henri, merci de votre lettre – Je suis d’accord qu’on publie En Bas MAIS croyez moi qu’il n’y a eut aucune « mal entendu » entre nous – Vous n’avez peut-être pas compris mon irritation que je ressent encore, Je ne suis plus la jeune fille Ravissante qui a passér par Paris, amoureuse -

Je suis une vieille dame qui a vecue beaucoup et j’ai changée – si ma vie vaut quelque chose je suis le resultat du temps – Donc je ne reproduirais plus l’image d’avant – Je ne serait jamais petrifiée dans une « jeunesse » qui n’existe plus – J’accepte L’Honorable Décrépide actuelle – ce que j’ai à dire maintenant est dévoilé autant que possible – Voir à travers Le monstre – Vous comprenez ça? Non? Tant pis. En tout cas faites ce que vous voulez avec cette fantôme -

avec le condition
que vous publiez
cette lettre comme préface -

Comme une vieille Taupe qui nages sous les cimetières je me rends compte que j’ai toujours étais aveugle – je cherche à connaître Le Mort pour avoire moins peur, je cherche de vider les images qui m’ont rendus aveugle -

Je vous envoie encore beaucoup d’affection et je vous embrasse à travers mon Ratelier (que je garde a côté de moi la nuit dans une petite boite bleu ciel en plastique)

JE N’A PLUS UNE SEUL DENT

Leonora

P.S. Si les jeunes me disent maintenant qui j’ai l’esprit jeune je m’offence -

J’ai l’ESPRIT VIEILLE

Tachez de comprendre ça -
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Pour ma part, j'estime que le temps est sans importance et quand je pense aux feuilles d'automne et à la neige, au printemps et à l'été, aux oiseaux et aux abeilles, je me rends compte que le temps est effectivement sans importance ; et pourtant les gens attachent une telle importance aux horloges. Par contre, je crois à l'inspiration ; une conversation inspirée entre deux personnes ayant entre elles une mystérieuse affinité, peut apporter plus de joie dans la vie que ne le ferait la pendule la plus coûteuse.
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Le jour où Carmella me fit présent d'un cornet acoustique, elle aurait pu prévoir les conséquences de sa générosité. Carmella n'est pas ce que j'appellerais une fille malicieuse ; il se trouve seulement qu'elle possède un curieux sens de l'humour.
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Quand j'étais débutante j'allais souvent au jardin zoologique. J'y allais si souvent que j'ai mieux connu les animaux que les jeunes filles de mon âge. C'était même pour échapper au monde que je me trouvais chaque jour au Zoo. La bête que j'ai le mieux connue était une jeune hyène. Elle me connaissait aussi ; elle était fort intelligente ; je lui appris le français et en retour elle m'apprit son langage. Nous passâmes ainsi beaucoup d'heures agréables.
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Three days perhaps after my second Cardiazol injection, I was given back the objects which had been confiscated on my entering the sanatorium, and a few others besides. I realised that with the aid of these objects I had to set to work, combining solar systems to regulate the conduct of the World. I had a few French coins, which represented the downfall of men through their passion for money; those coins were supposed to enter into the planetary system as units and not as particular elements; should they join with other objects, wealth would no longer beget misfortune. My red-and-black refill pencil (leadless) was Intelligence. (…) A box of Tabu powder with a lid, half grey and half black, meant eclipse, complex, vanity, taboo, love. Two jars of face cream: the one with a black lid was night, the left side, the moon, woman, destruction; the other, with a green lid, was man, the brother, green eyes, the Sun, construction. My nail buff, shaped like a boat, evoked for me a journey into the Unknown, and also the talisman protecting that journey: the song ‘El barco velero’. My little mirror was to win over the Whole. As for my Tangee lipstick, I have but a vague memory of its significance; it probably was the meeting with colour and speech, painting and literature: Art.

Happy with my discovery, I would group these objects around each other; they wandered together on the celestial path, helping each other along and forming a complete rhythm. I gave an alchemical life to the objects according to their position and their contents. (My face cream Night, in the black-lidded jar, contained the lemon, which was an antidote to the seizure induced by Cardiazol).

Lucid and gay, I waited impatiently for Don Luis. I said to myself: ‘I have solved the problems he set before me. I shall certainly be led Down Below.’ So I was horrified when, far from appreciating my labour, he gave me a second injection of Cardiazol.
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