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3.53/5 (sur 17 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Washington , le 21/11/1961
Biographie :

Jonathan Nossiter est un réalisateur et un écrivain américain. Il est le fils de Bernard Nossiter, célèbre correspondant permanent pour le Washington Post et le New York Times.

Sa formation inclut des études de peinture aux Beaux-Arts de Paris et à l'Art Institute de San Francisco, des études de grec ancien à Dartmouth College et une période d'assistanat dans le théâtre anglais. Diplômé sommelier à New York, il crée des cartes de vins et entraîne le personnel de nombreux restaurants.

Côté cinéma, Jonathan Nossiter réalise en 1990 Resident alien, une comédie mélangeant documentaire et fiction sur la fin de la vie de bohème à Manhattan. Il attend sept ans avant de mettre en scène Sunday (1997), une histoire d'amour fondée sur un quiproquo et lauréate du Grand Prix du Festival de Sundance. Après le téléfilm Searching for Arthur, le cinéaste dirige Charlotte Rampling et Stellan Skarsgard dans Signs & wonders, un thriller psychologique tourné en Grèce et présenté en compétition au Festival de Berlin 2000.

A la suite de quoi Jonathan Nossiter décide de voyager sur les trois continents pendant un an et demi pour dresser un état des lieux du monde viticole dans le film documentaire franco-américain Mondovino présenté au festival de Cannes 2004.

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Source : www.allocine.fr
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Vidéo de

Bande-annonce du film 'Résistance naturelle', de Jonathan Nossiter & Paula Prandini, avec Avec Stefano Bellotti, Elena Pantaleoni, Giovanna Tiezzi. Date de sortie : 18 juin 2014 (1h 25 min) - documentaire français-italien.


Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Préface de Jonathan Nossiter

Je me retrouve aujourd'hui, comme beaucoup d'artistes et d'artisans, dans un état de terreur devant mes enfants. J'ai construit ma vie autour de l'idée que le travail d'un cinéaste, comme celui d'un écrivain, d'un peintre, d'un journaliste, d'un professeur, d'un libraire- de tout acteur culturel qui travaille une matière avec ses mains et son esprit-, a une place essentielle dans la société. (...)

Né en 1961, j'ai grandi dans l'idée qu'une continuité culturelle me liait directement, malgré l'humilité de notre statut, à Homère, à la Bible, aux racines de ma culture. Aujourd'hui, en 2015, quand je regarde mes enfants, Capitu et Miranda, des jumelles de dix ans, et Noah, un garçon âgé de neuf ans, je me sens obligé d'envisager la possibilité que lorsqu'ils seront devenus adultes, l'activité de leur père- le travail de sa vie comme cinéaste-semblera aussi marginale, anachronique et anecdotique que celle d'un charretier, d'un rémouleur ou d'un maréchal-ferrant. (p. 9)
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Extrait de l'introduction : Le terroir : une destination autant qu'une origine La question, pour moi, n'a rien à voir avec la mondialisation. Je suis un enfant du monde. J'avais deux ans quand mon père nous a fait déménager de Washington à Paris ; j'ai grandi au confluent de plusieurs cultures : la France, l'Italie, l'Inde, l'Angleterre, les États-Unis. Alors : à laquelle suis-je censé appartenir ? Un cinéaste allemand m'a raconté qu'un jour, se promenant à vélo dans les vignobles du Rheingau, il tomba sur Stuart Piggot, l'un des plus fins dégustateurs des vins germaniques. «Où est votre heimat ?» demanda-t-il à cet Anglais aujourd'hui installé à Berlin. Piggot réfléchit un instant, pesant tout le sens de ce terme qui n'existe dans aucune autre langue et signifie tout aussi bien «racines», «origine», «foyer» ou «patrie». «Mon heimat ? décida-t-il. Les rieslings allemands.» Je ne saurais imaginer réponse plus juste. Bien entendu, mon heimat à moi ne serait pas fait que des rieslings élégantissimes du Rheingau, de la Moselle ou de la Franconie, mais aussi des vouvrays de la Loire, ou encore des volnays de la Bourgogne. Mon heimat ne connaît pas de frontières. Il faudrait du reste y ajouter bien d'autres vins encore - par exemple l'Aglianico del Vulture, de la région du Basilicate, dans le sud de l'Italie, que j'ai dégusté récemment à Rio de Janeiro, où je vis aujourd'hui. Et si ce vulture, un millésime 1998 du producteur Paternoster, fait désormais partie de mon heimat, c'est aussi que je l'ai dégusté en compagnie de Karim Aïnouz et Walter Salles, mes voisins, amis et frères d'armes en cinéma. En quoi cela est-il constitutif de mon heimat ? C'est que la force d'un vin (comme de toute expression culturelle, d'ailleurs, ou même simplement affective) dépend aussi du contexte dans lequel on en fait l'expérience. En expliquant à mes compagnons les origines de cette bouteille, il me revint soudain que ce breuvage farouchement sec, rustique et doux-amer provenait de la régio
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Ayant produit une maladie, il ne reste plus qu'à trouver son remède, formule gagnante qui définit la modernité industrielle et sans doute la structure profonde du capitalisme.
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Selon de multiples études, il faut cent pommes, aujourd'hui, pour arriver au niveau de vitamine C d'une pomme de 1950. Donc même si on produit quatre fois plus de pommes, argument principal de "la révolution verte", on perd vingt-cinq fois la valeur totale de la vitamine C !
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Le vin dit "conventionnel" n'est conventionnel que depuis les cinquante dernières années sur huit mille ans d'histoire. Ce nouveau produit est un vin complètement dénaturé, qui devrait s'appeler non pas vin, mais plus honnêtement "boisson alcoolisée à base de jus de raisin".
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Il contient souvent tous les défauts techniques dénoncés par les plus grands œnologues (ainsi que par les fonctionnaires de Bruxelles): acidité volatile (ça pique!), des tannins tactiles (ça grince!), des bactéries dignes d'un vrai camembert (ça pue!). Mais l'expérience de ses vins serait reconnaissable pour tous ceux qui ont un souvenir du plaisir palpitant d'un film d'auteur, de son auteur préféré, projeté en 35mm dans une salle de cinéma, avec le grain de la pellicule qui semble lécher l'écran, avec cette luminosité qui joue à cache-cache avec vos yeux jusque, au bon moment, l'écran explose dans une orgie de lumière.
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A l'origine, "cultura", en latin, c'est "le soin qu'on donne à la terre". Jusqu'au XVIIe siècle, le mot "culture" renvoyait exclusivement au travail de la terre. Sa racine, le verbe "colere", signifie "prendre soin de". C'est ce qu'a bien compris le lobby des industries phytosanitaires qui se sont cyniquement nommées Union des industries de la protections des plantes. Mais de qui et de quoi faudrait-il protéger les plantes sinon des industriels de la chimie eux-mêmes?
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En goûtant ces vins moins policés, moins "arrangés" par rapport à ce que je connaissais, je sentais la même excitation que lors de ma découverte du cinéma d'auteur 25 ans plus tôt. Je goutais des rouges souvent légers et acides à l'inverse des rouges charpentés et sucrés qui dominent le marché depuis les années "coca-80-isées".
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