Peu d'Occidentaux mesurent à quel point nous sommes redevables aux anciens Péruviens. Combien d'entre eux savent qu'ils nous ont légué la pomme de terre, de nombreuses variétés de maïs, et des substances aussi utiles que la quinine et la cocaïne ?
L'une des raisons de l'abandon de Machu Picchu a vraisemblablement été la difficulté qu'éprouvèrent ses habitants à se procurer de l'eau en quantité suffisantes. Pendant la saison sèche, les petites sources de montagne fournirent à nos cinquante ouvriers à peine de quoi préparer leur repas et étancher leur soif. Dans des temps plus reculés, lorsque les flancs de la montagne qui domine la cité étaient recouverts par la forêt, le débit des sources était sans doute plus important. Mais avec le déboisement consécutif à l'occupation permanent des lieux, et avec l'érosion des sols et les glissements de terrain qu'elle entraîna, ces sources durent fournir à certaines périodes si peu d'eau que les habitants de la ville se virent contraints de transporter le précieux liquide sur leur dos, dans de grandes jarres, sur les des distances de plus en plus considérables.
La colline aux roses par son versant ouest. Il s'agit bien d'une haute éminence entourée de chaos rocheux.