Notre ami Champfleury disait volontiers que si on voulait, dans son propre intérieur, mettre chaque tableau en valeur, on devrait ne suspendre qu'un seul tableau par panneau. Mais, ajoutait-il aussitôt en souriant, je n'ai jamais pu appliquer ma théorie.
1873. C'est la première fois que j'envoie au Salon — et que j'ai eu l'honneur d'être admis ~ une de ces années terribles du temps de Charles Blanc, où le Palais de l'Industrie n'exposait que 2,142 œuvres de tous les genres, alors qu'en 1896 il en devait exposer 5,416 !
Au sortir du collège, Bellangé affirma énergiquement sa vocation. Le père eut beau résister, l'enfant insista respectueusement, mais résolument. Il fallut céder, et lorsque Bellangé entra dans l'atelier de Gros, il avait seize ans.
Un beau dessin est supérieur à un immense mais très mauvais tableau, une délicieuse statuette est préférable à un groupe colossal de proportions peu heureuses.
Longtemps l'aquarelle fut regardée comme un art d'agrément, et l'on sait quel mépris il y avait jadis dans cette qualification dédaigneuse. Art d'agrément, cela voulait dire art inutile, passe-temps sans importance, auquel un amateur seul, autre injure déguisée, pouvait se livrer, mais procédé auquel jamais un véritable artiste ne consentirait à avoir recours.
Passage. -(peint)- mode de transition entre deux tons juxtaposées, entre les parties sombres et lumineuses. Un passage trop brusque des parties éclairées aux parties plongées dans l'ombre.
-(Arch)- Corridor servant de dégagement entre deux pièce;et aussi, vaste galerie couverte; enfin, sorte de rue étroite réservée aux piétons.
Dans certaines décorations théâtrales, par exemple, où il faut combiner des effets perspectifs qui doivent être vus de spectateurs placés circulairement, bien que le décor soit, dans son ensemble, exécuté suivant un tracé unique, il est souvent utile, à l'aide de ce que nous appellerons, pour faciliter notre explication de mots qui ne sont pas pris ici dans leur sens technique, il est souvent utile, à l'aide de points de vue particuliers, de donner un aperçu de lignes de fuites, aidant à conduire l'œil, sans brusque secousse, des premiers plans de la scène aux lointains les plus vaporeux.
Peu à peu ces photographies redessinées ne parurent pas suffisantes, et on résolut d'éliminer le dessinateur. Au lieu de tirer une épreuve sur papier, on tira une épreuve sur bois, puis le graveur, son outil à la main, se mit à enlever tous les blancs purs et à interpréter par des tailles plus ou moins espacées, les teintes donnant le modelé, appliquant dans ce dernier cas le procédé d'interprétation que lui avaient imposé les dessins originaux exécutés au lavis, qu'il avait gravés précédemment et que les grandes compositions de Gustave Doré avaient exigé pour la première fois.
Hippolyte Bellangé a été et restera un artiste supérieur dans un genre qui, en lui-même, a quelque chose de faux : la bataille. Je dis faux, parce que la bataille moderne, avec ses uniformes obligés et ses vérités officielles, est inintelligible et impossible à rendre dans la grandeur de ses mouvements en masse, et qu'elle cesse d'être imposante lorsqu'elle est fragmentée en épisodes.
Quand la raison aura fait bon marché de ce préjugé qu'il n'était qu'un talent du moment et des circonstances, on reconnaîtra qu'il a dépensé dans sa vie d'artiste plus de verve, d'esprit, de sentiment surtout, qu'il n'en faudrait pour alimenter une cinquantaine d'artistes contemporains ; et Charlet restera une des cinq à six personnalités qui, dans l'art, survivront à notre époque.