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4.19/5 (sur 706 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Blois , le 15/11/1886
Mort(e) à : Caire, Egypte , le 07/01/1951
Biographie :

René Guenon est un métaphysicien français faisant autorité dans les domaines de l’ésotérisme, du symbolisme et de l’étude comparée des religions.

Il est également connu sous le nom d’Abd al-Wâhid Yahyâ.

Visionnaire, il prophétise, dès les années vingt, la « crise du monde moderne » et cherche à apporter ses connaissances à chacun, par le biais de livres et d’articles concernant les savoirs traditionnels.

Jalousé ou admiré, l’auteur ne laisse personne indifférent, amis comme ennemis s’attachant à reconnaître son exceptionnelle érudition, son honnêteté intellectuelle (ayant démissionné des fonctions les plus importantes dans divers sociétés secrètes avant de se convertir à l’Islam) et son absence de recherche de pouvoir ou d’argent…

Il finit sa vie en Égypte, marié et père de famille, touché par le soufisme et s’éloignant de disciples qu’il n’a jamais souhaité reconnaître comme tels … Il laisse une œuvre considérable, constamment rééditée.
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Source : www.editions-tredaniel.com
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Présentation du livre par Thomas Sibille de la Librairie al-Bayyinah "La Crise du Monde Moderne" de René Guénon aux Editions Héritage.


Citations et extraits (560) Voir plus Ajouter une citation
"L'homme moderne, au lieu de chercher à s'élever à la vérité, prétend la faire descendre à son niveau"
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toutes les supériorités dont se targuent les Occidentaux sont purement imaginaires, à l'exception de la seule supériorité matérielle; celle-là n'est que trop réelle, personne ne la leur conteste, et, au fond, personne ne la leur envie non plus; mais le malheur est qu'ils en abusent.
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Dans le Principe, il est évident que rien ne saurait jamais être sujet au changement; ce n’est donc point le «Soi» qui doit être délivré, puisqu’il n’est jamais conditionné, ni soumis à aucune limitation, mais c’est le «moi» et celui-ci ne peut l’être qu’en dissipant l’illusion qui le fait paraître séparé du «Soi»; de même, ce n’est pas le lien avec le Principe qu’il s’agit en réalité de rétablir, puisqu’il existe toujours et ne peut pas cesser d’exister, mais c’est, pour l’être manifesté, la conscience effective de ce lien qui doit être réalisée; et, dans les conditions présentes de notre humanité, il n’y a pour cela aucun autre moyen possible que celui qui est fourni par l’initiation.
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On pourrait dire que le respect de la coutume comme telle n’est au fond rien d’autre que le respect de la sottise humaine, car c’est celle-ci qui, en pareil cas, s’exprime naturellement dans l’opinion; d’ailleurs, «faire comme tout le monde», suivant l’expression couramment employée à ce sujet, et qui pour certains semble tenir lieu de raison suffisante pour toutes leurs actions, c’est nécessairement s’assimiler au vulgaire et s’appliquer à ne s’en distinguer en aucune façon […].
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Toute connaissance implique essentiellement une identification; on peut donc dire que plus un être connaît, moins il y a pour lui d’«autre» et d’«extérieur», et que, dans la même mesure, la possibilité de la peur, possibilité d’ailleurs toute négative, est abolie pour lui […].
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L’Oriental est à l’abri de cette illusion, trop commune en Occident, qui consiste à croire que tout peut s’apprendre dans les livres, et qui aboutit à mettre la mémoire à la place de l’intelligence ; pour lui, les textes n’ont jamais que la valeur d’un “support”... et leur étude ne peut être que la base d’un développement intellectuel, sans jamais se confondre avec ce développement même ; ceci réduit l’érudition à sa juste valeur, en la plaçant au rang inférieur qui seul lui convient normalement, celui de moyen subordonné et accessoire de la connaissance véritable.
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Tout ce qui est d’ordre traditionnel implique essentiellement un élément «supra-humain»; la coutume, au contraire, est quelque chose de purement humain, soit par dégénérescence, soit dès son origine même.
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Il ne faut pas se le dissimuler, ceux mêmes qui se croient être sincèrement
religieux n’ont, pour la plupart, de la religion qu’une idée fort amoindrie ; elle n’a
guère d’influence effective sur leur pensée ni sur leur façon d’agir ; elle est comme
séparée de tout le reste de leur existence.
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On parle beaucoup d’« autonomie », de « conquête de la liberté » et ainsi de suite, en l’entendant toujours dans un sens purement individualiste, mais on oublie ou plutôt on ignore que la véritable libération n’est possible que par l’affranchissement des limites inhérentes à la condition individuelle.
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LES LIMITES DU MENTAL
p.213

…/…
Cette préparation théorique, si indispensable qu'elle soit en fait, n'a pourtant en elle-même qu'une valeur de moyen contingent et accidentel; tant qu'on s'en tient là,. on ne saurait parler d'initiation effective, même au degré le plus élémentaire. S'il n'y avait rien de plus ni d'autre, il n'y aurait là en somme que l'analogue, dans un ordre plus élevé, de ce qu'est une « spéculation » quelconque se rapportant à un autre domaine ; car une telle connaissance, simplement théorique, n'est que par le mental, tandis que la connaissance effective est « par l'esprit et l'âme », c'est-à-dire en somme par l'être tout entier. C'est d'ailleurs pourquoi, même en dehors du point de vue initiatique, les simples mystiques, sans dépasser les limites du domaine individuel, sont cependant, dans leur ordre qui est celui de la tradition exotérique, incontestablement supérieurs non seulement aux philosophes, mais même aux théologiens, car la moindre parcelle de connaissance effective vaut incomparablement plus que tous les raisonnements qui ne procèdent que du mental. Tant que la connaissance n'est que par le mental, elle n'est qu'une simple connaissance e par « reflet », comme celle des ombres que voient les prisonniers de la caverne symbolique de Platon, donc une connaissance indirecte et tout extérieure; passer de l'ombre à la réalité, saisie directement en elle-même, c'est proprement passer de l' « extérieur » à l’« intérieur », et aussi, au point de vue où nous nous plaçons plus particulièrement ici, de l'initiation virtuelle à l'initiation effective. Ce passage implique la renonciation au mental, c'est-à-dire à toute faculté discursive qui est désormais devenue impuissante, puisqu'elle ne saurait franchir les limites qui lui sont imposées par sa nature même ; l'intuition intellectuelle seule est au delà de ces limites, parce qu'elle n'appartient pas à l'ordre des facultés individuelles. On peut, en employant le symbolisme traditionnel fondé sur les correspondances organiques, dire que le centre de la conscience doit être alors transféré du « cerveau » au « cœur » (4) ; pour ce transfert, toute « spéculation » et toute dialectique ne sauraient évidemment plus être d'aucun usage; et c'est à partir de là seulement qu'il est possible de parler véritablement d'initiation effective. Le point où commence celle-ci est donc bien au delà de celui où finit tout ce qu'il peut y avoir de. relativement valable dans quelque t spéculation que ce soit; entre l'un et l'autre, il y a un véritable abîme, que la renonciation au mental, comme nous venons de le dire, permet seule de franchir. Celui qui s'attache au raisonnement et ne s'en affranchit pas au moment voulu demeure prisonnier de la forme, qui est la limitation par laquelle se définit l'état individuel; il ne dépassera donc jamais celui-ci, et il n'ira jamais plus loin que l' « extérieur », c'est-à-dire qu'il demeurera lié au cycle indéfini de la manifestation. Le passage de l’« extérieur » à l' « intérieur », c'est aussi le passage de la multiplicité à l'unité, de la circonférence au centre, au point unique d'où il est possible à l'être humain, restauré dans les prérogatives de l' « état primordial », de s'élever aux états supérieurs et, par la réalisation totale de sa véritable essence, d'être enfin effectivement et actuellement ce qu'il est potentiellement de toute éternité. Celui qui se connaît soi-même dans la « vérité » de l' « Essence » éternelle et infinie , celui-là connaît et possède toutes choses en soi-même et par soi-même, car il est parvenu à l'état inconditionné qui ne laisse hors de soi aucune possibilité, et cet état, par rapport auquel tous les .autres, si élevés soient-ils, ne sont-réellement encore que des stades préliminaires sans aucune commune mesure avec lui, cet état qui est le but ultime de toute initiation, est proprement ce qu'on doit entendre par l' « Identité Suprême ».
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