Christian-Georges Schwentzel présente une monnaie de Cléopâtre dans Secrets d'Histoire, "Cléopâtre ou la beauté fatale".
"En 1606, à Francfort, un étudiant nommé Melchior Goldast publie une oeuvre constituée des lettres prétendument échangées par Cléopâtre, Antoine et Quintus Soranus, un médecin d'Ephèse. Antoine s'y plaint de l'appétit sexuel de sa compagne qu'il aurait fallu pénétrer jusqu'à cent fois en une seule nuit !
Cléopâtre est le nom du désir sans limites de possession, de jouissance et de dépassement de la condition humaine ; Cléopâtre est la femme orgiaque, avide de richesses, de sexe et de pouvoir, jusque dans la mort qu'elle domine symboliquement par le suicide". Christian-Georges Schwentzel, Cléopâtre, la déesse-reine, Payot, 2014, p. 232-233.
"Rachida Dati, garde des Sceaux (2007-2009), a été chargée dans la presse de presque tous les crimes autrefois prêtés à la reine d'Egypte : goût immodéré pour le luxe, prétendue vulgarité et relations sexuelles intéressées avec des hommes puissants. S'y ajoute la question de la paternité de son enfant qui n'est pas sans rappeler les débats un peu vains sur le père de Césarion". Christian-Georges Schwentzel, Cléopâtre, la déesse-reine, Payot, 2014, p. 246.
Si l’ennemi existe dans la réalité, c’est une chance pour le dictateur en devenir qui n’aura pas trop de mal à convaincre la population de se ranger derrière lui pour l’affronter. S’il n’y a aucun ennemi en vue, il incombera au leader de le trouver ou l’inventer, sans quoi il risquerait de démobiliser ses partisans.
Le Christ historique, dépouillé de tout le merveilleux chrétien et de tout apparat, Jésus nu, le Christ en coulisses, n'en est pas moins une personnalité hors du commun. Sa brève carrière et les messages qu'il délivra expliquent le succès planétaire que connut plus tard le christianisme, sous la forme à la fois politique et religieuse.
"Sebastiano Mazzoni recherche l'effet choquant : jouant avec les ombres et les lumières, il met en valeur le nombril de la reine nue que le serpent va mordre. Il s'amuse aussi, confondant avec ironie la mort et l'orgasme, le plaisir et la torture". Christian-Georges Schwentzel, Cléopâtre, la déesse-reine, Payot, 2014, p. 233.
Le terme populisme s’est imposé et généralisé dans les médias au cours des années 2010. Sa signification demeure toutefois mouvante, de même que ses connotations. Souvent, le terme est péjoratif : le « populiste », c’est l’autre, celui pour qui il est hors de question de voter car il représente un danger pour la démocratie. Le populiste est alors vu comme une sorte de fasciste « light ». Mais le terme a aussi été envisagé de manière positive, précisément par ceux qui en étaient accusés.
Dans l'Histoire, les hommes ont parfois eu d'autres priorités que la liberté.
La mondialisation peut désormais être ressentie comme un excès de confiance, un danger, voire une forme de démesure. Elle est associée à l'idée d'une déréglementation générale, non à un ordre mondial de gestion commune et responsable de la planète. Les dictateurs populistes du futur pourraient bien profiter de ce sentiment de désordre.
"Filippo Lippi et Domenico Ghirlandaio figurent de sveltes adolescentes, moulées comme des Bacchantes dans des drapés à l'antique dont les plis suggèrent les mouvements d'une danse effrénée. Leur contemporain, Benozzo Gozzoli, peint une danseuse fière qui n'hésite pas à regarder son oncle droit dans les yeux : médusé, le tétrarque a la main droite immobilisée sur le coeur, tandis que, de l'autre, il serre un couteau de cuisine dressé au-dessus de la table du banquet, discret symbole phallique suggérant l'excitation du spectateur". Christian-Georges Schwentzel, Hérode le Grand, p. 288.
La dictature est un métier à très haut risque.