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3.3/5 (sur 15 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Cormeilles-en-Parisis , le 09/03/1840
Mort(e) à : Genève , le 01/07/1909
Biographie :

Henri Cazalis est un médecin et poète symboliste français.

Il se fit connaître sous le pseudonyme de Jean Caselli et, surtout, de Jean Lahor.

Docteur respecté, ses patients se nomment Maupassant et Verlaine. Poète symboliste attiré par les images de la mort, il combine littérature et carrière médicale.

Connu pour "Le Livre du Néant" (1872) et "L’Illusion" (1875), on le nomme "l’Hindou du Parnasse contemporain" vu son penchant pour la pensée orientale.

Il fréquente les Parnassiens, se lie avec Mallarmé et forme avec Sully Prudhomme la Société de Protection des Paysages et de l’Esthétique de la France, en 1901. Il entretint une correspondance avec Stéphane Mallarmé de 1862 à 1871.

Ses poèmes sont repris par les compositeurs Saint-Saëns, Duparc, Chausson et Hahn.
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Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
LES HARPES DE DAVID

La nuit se déroulait, splendide et pacifique;
Nous écoutions chanter les vagues de la mer,
Et nos coeurs éperdus tremblaient dans la musique;
Les harpes de David semblaient pleurer dans l'air.

La lune montait pâle, et je faisais un rêve:
Je rêvais qu'elle aussi chantait pour m'apaiser,
Et que les flots aimants ne venaient sur la grève
Que pour mourir sur tes pieds et les baiser;

Que nous étions tous deux seuls dans ce vaste monde;
Que j'étais autrefois sombre, errant, égaré;
Mais que des harpes d'or en cette nuit profonde
M'avaient fait sangloter d'amour et délivré,

Et que tout devenait pacifique, splendide,
Pendant que je pleurais, le front sur tes genoux,
Et qu'ainsi que mon coeur le ciel n'était plus vide,
Mais que l'âme d'un Dieu se répandait sur nous!

Chants de l'Amour et de la Mort
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Henri Cazalis
Amour, vin étrange !
Ceux que tu désaltères
ont toujours plus soif
après qu'ils ont bu

(" Le livre du néant ")
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Henri Cazalis
Combien de temps dureront-ils encore
les paysages du ciel et de la terre?
Combien de temps encore
s'ouvriront les roses,
chanteront les oiseaux,
fleuriront les aurores,
brûleront les étoiles
et le coeur des hommes?


(" Le livre du néant ")
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Henri Cazalis
Arbres, silencieux géants , spectres sans voix,
qui apparaissez devant nos yeux;

fils aînés de la Nature, rochers noirs,
endormis immobiles sous les claires étoiles ;

lune, témoin éternel,

Qui êtes-vous
et qui suis-je ?

Et pourquoi nous rencontrer ainsi
dans l'immensité de l'abîme ,

moi, vous interrogeant,
Et vous, pleins de silence ?

(" Le livre du Néant ")
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Henri Cazalis
Au milieu du désert, je sais une eau bleue:
ce sont tes regards, mon amour.

Mes désirs sont les flamants roses,
qui s'y viennent désaltérer.


(" Le livre du Néant")
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LE CIEL D’ORIENT

AU milieu du désert, je sais une eau bleue : ce sont tes regards, mon amour. Mes désirs sont les flamants roses, qui s’y viennent désaltérer.

p.104
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OURAGAN NOCTURNE


LES vagues se cabraient comme des étalons
Et dans l’air secouaient leur crinière sauvage,
Et mes yeux, fatigués du calme des vallons,
Voyaient enfin la mer dans une nuit d’orage.

Le vent criait, le vent roulait ses hurlements,
L’Océan bondissait le long de la falaise,
Et mon âme, devant ces épouvantements
Et ces larges flots noirs, respirait plus à l’aise.

La lune semblait folle, et courait dans les cieux,
Illuminant la nuit d’une clarté brumeuse ;
Et ce n’était au loin qu’aboiements furieux,
Rugissements, clameurs de la mer écumeuse.

— Ô Nature éternelle, as-tu donc des douleurs ?
Ton âme a-t-elle aussi ses heures d’agonie ?
Et ces grands ouragans ne sont-ils pas tes pleurs,
Et ces vents fous, tes cris de détresse infinie ?

Souffres-tu donc aussi, Mère qui nous as faits ?
Et nous, sombres souvent comme tes nuits d’orage,
Inconstants, tourmentés, et comme toi mauvais,
Nous sommes bien en tout créés à ton image.

p.298-299
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PENSÉES DOULOUREUSES OU BOUFFONNES

DANS UNE FORET, LA NUIT.


ARBRES, silencieux géants, spectres sans voix, qui apparaissez devant mes yeux ; fils aînés de la Nature, rochers noirs, endormis immobiles sous les claires étoiles ; lune, témoin éternel, qui êtes-vous, et qui suis-je ? Et pourquoi nous rencontrer ainsi dans l’immensité de l’abîme, moi, vous interrogeant, et vous, pleins de silence ?


COMME ces nuées d’oiseaux voyageurs, qui par-dessus nos têtes traversent le ciel et se perdent au loin, sans que nous puissions savoir ni d’où ils viennent, ni où s’enfuit leur vol, ainsi devant nos yeux passent les choses créées ; et nous ne connaissons ni le royaume impénétrable de la formation des êtres, ni le royaume sombre de leur transformation.

p.16-17
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L’ILLUSION

LA Pensée est l’atmosphère des choses. Elle est l’Infini où se meuvent les mondes, l’Éternité où se meut le temps. La Pensée est la grande Aïeule, la demeure des êtres, la source profonde de la vie, la Force, d’où sortent toutes les forces, les puissants orages électriques, comme les éclairs de nos passions.
Et la Matière même n’est qu’une des mille apparences, une des formes par elle revêtues.

LE moindre atome contient une force : et cette force n’est, elle aussi, qu’un des modes de la Pensée.
« Fendez un atome, vous y trouverez le Soleil, » dit un poëte persan.

p.154
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Toujours

Tout est mensonge : aime pourtant,
Aime, rêve et désire encore ;
Présente ton cœur palpitant
À ces blessures qu’il adore.

Tout est vanité : crois toujours,
Aime sans fin, désire et rêve ;
Ne reste jamais sans amours,
Souviens-toi que la vie est brève.

De vertu, d’art enivre-toi ;
Porte haut ton cœur et ta tête ;
Aime la pourpre, comme un roi,
Et n’étant pas Dieu, sois poète !

Rêver, aimer, seul est réel :
Notre vie est l’éclair qui passe,
Flamboie un instant sur le ciel,
Et se va perdre dans l’espace.

Seule la passion qui luit
Illumine au moins de sa flamme
Nos yeux mortels avant la nuit
Éternelle, où disparaît l’âme.

Consume-toi donc, tout flambeau
Jette en brûlant de la lumière ;
Brûle ton cœur, songe au tombeau
Où tu redeviendras poussière.

Près de nous est le trou béant :
Avant de replonger au gouffre,
Fais donc flamboyer ton néant ;
Aime, rêve, désire et souffre !
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"L'hiver, la Glavoise est un torrent boueux dont les flots tumultueux charrient des arbres morts, des rochers noirs et des sangliers surgelés. Pourtant, sitôt passées les dernières neiges de mai, elle se métamorphose en une rivière paisible qu'on traverse à pied sec au lieudit du Gué-de-la-Corde. C'est là que le voyageur qui arrive à Courtonac par la route de Saint-Hilaire franchit la Glavoise, au Roc-de-la-Châtre. Un peu en aval, la route en pierre traverse le moulin abandonné du père Plasson. Devant le triste spectacle des ronces qui dévorent les meulines à foulon et les flaterets à courroie, on a bien du mal à croire que, jadis, les ânes, les boeufs et les femmes de Courtonac déchargeaient là leurs ballots de bressac frais pour qu'on les y moulût. Solide comme un linteau, son éternelle bamborgne à la bouche, le père Plasson transformait ici les précieuses gousses en une fécule à cataplasme, délicate comme de la peau d'oreille et fraîche comme un cul de pouliche." "Les engoulevents de la Grange-aux-Loups" est un pastiche des romans signés:

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