Ferdinand Cheval

Biographie :

Joseph Ferdinand Cheval, plus connu sous le nom du facteur Cheval est un facteur français célèbre pour avoir passé 33 ans de sa vie à édifier un monument qu'il nomme le "Palais idéal".

Après l'obtention de son certificat d'études primaires, il devient à l'âge de treize ans apprenti boulanger. Il laisse à son frère la ferme familiale pour devenir en 1856 boulanger à Valence puis à Chasselay, une commune située au nord de Lyon en 1859. En 1858, il se marie avec Rosalie Revol (1841-1873), lingère, avec qui il aura deux fils, Victorin (1864-1865), et Cyrille (1866-1912). Après la mort de son épouse, il se remarie en 1878 avec Claire-Philomène Richaud (1838-1914), tailleuse et également veuve. De leur union naît son unique fille, Alice (1879-1894). La mort de son premier fils en 1865 lui fait abandonner la boulangerie, activité qu'il a pratiquée durant presque une douzaine d'années et dont l'expérience du pétrissage aurait influencé son savoir-faire de sculpteur et de créateur. Il s'engage comme ouvrier agricole, métier qu'il abandonne à la naissance de son second fils.

Acculé à la misère, il se présente au concours de facteur et entre officiellement dans l'administration des Postes le 12 juillet 1867. Il est successivement facteur à Anneyron, puis à Peyrins, puis à Bourg-de-Péage. À sa demande, en 1869, il est affecté à Hauterives, à une douzaine de kilomètres de son village natal. Il y restera jusqu'à la retraite en 1896.

Il occupe ses heures de randonnée à de longues rêveries au cours desquelles il imagine un "palais féerique", rêveries qui ne commenceront à être concrétisées qu'une dizaine d'années plus tard. En avril 1879, une pierre, qu'il dénommera sa "pierre d’achoppement", entraîne sa chute sur le chemin de sa tournée et le fait transposer son rêve dans la réalité. Il commence alors la construction de son monument qu'il n'appelle pas encore Palais idéal en 1879.

En 1894, le décès de sa fille Alice, à l'âge de 15 ans, l'affecte profondément. Il avait commencé à collecter les pierres de son palais l'année de sa naissance, mais sa fille ne connaîtra jamais son achèvement. Il habite ensuite une villa dénommée villa Alicius, en hommage à sa fille, qu'il fait construire à proximité du Palais idéal pour le valoriser. Cheval achève la construction de son palais en 1912. Il construira également, selon la même méthode de construction, sa tombe au cimetière de Hauterives, le tombeau du silence et du repos sans fin (1914-1922).