AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.83/5 (sur 24 notes)

Nationalité : Allemagne
Né(e) à : Blankenburg , le 29/05/1880
Mort(e) à : Munich , le 08/05/1936
Biographie :

Oswald Spengler, né à Blankenburg dans le Harz le 29 mai 1880 et mort le 8 mai 1936 à Munich, est un philosophe allemand. Après des débuts comme professeur de lycée à Hambourg, il se consacra exclusivement à son travail d'essayiste. Son œuvre majeure, Le Déclin de l'Occident, rédigée avant la Première Guerre mondiale mais dont la première partie ne fut publiée qu'en 1918, lui valut une célébrité mondiale. En Allemagne, il devint l'un des auteurs phares de la « Révolution conservatrice1 » qui s'opposa à la République de Weimar.
-----
OSWALD SPENGLER : SA VIE, SON OEUVRE


Oswald SPENGLER est né dans la ville de BLANKENBURG, dans le Harz, en Allemagne centrale, en 1880.

Sa famille, qu'on peut considérer comme appartenant aux classes moyennes, était composée de quatre enfants. Il en était l'unique garçon, et de plus l'aîné.

Du côté de sa mère, sa famille avait une orientation artistique. Son père fut tout d'abord un technicien des mines. Il devint ensuite et ensuite employé des Postes, donna à sa famille un modeste mais solide niveau de classe moyenne.

Il fut, toute sa vie accablé de violents maux de tête, angoisse, ce qui d'ailleurs ne l'empêcha pas de se concentrer et de faire preuve d'une très grande créativité dans la conception d'idée d'envergure.

À dix ans, son père emmena toute la famille s'installer dans la ville universitaire de HALLE universitaire de HALLE (Saxe-Anhalt, ancienne Saxe Prussienne), qui, à l'époque, comprenant environ 100.000 habitants.

Au lycée, il reçut une éducation mi-classique, qui incluait à la fois le grec, le latin, les mathématiques et les sciences naturelles.

Durant cette époque, il manifesta un fort penchant pour les arts, spécialement la poésie, le drame et la musique.

C'est à cet âge qu'il découvrit GOETHE et NIETZCHE, dont les œuvres l'influenceront tout au long de sa vie.

Les années de formation intellectuelle

Il entra en 1901 à l'Université de MUNICH., après la mort de son père.

Suivant la coutume des étudiants allemands, encore vivante aujourd'hui, il poursuivit ses études dans d'autres universités - d'abord à BERLIN et ensuite à HALLE.

Aucune biographie ne rapporte qu'il se livra à des duels, autre coutume des étudiants, aujourd'hui abandonnée.

Il se consacra à l'étude des cultures classiques, des mathématiques et des sciences physique. Son éducation universitaire fut en majeure partie financée par un héritage reçu d'une tante décédée.

Oswald SPENGLER présenta sa thèse d
+ Voir plus
Source : wikipedia
Ajouter des informations
Bibliographie de Oswald Spengler   (5)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de
Gilbert Merlio vous présente son ouvrage "Le début de la fin : penser la décadence avec Oswald Spengler". Parution le 13 février 2019 aux éditions PUF. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2284492/gilbert-merlio-le-debut-de-la-fin-penser-la-decadence-avec-oswald-spengler Notes de musique : Free Music Archive Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
+ Lire la suite

Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Oswald Spengler
Tout ce qui est grand périt si ceux qui en héritent sont petits
Commenter  J’apprécie          201
L'histoire universelle a été faite par des ethnies mobiles; non par une paysannerie sédentaire, mais contre elle. La liberté de la plaine, la liberté de la mer, ont produit les créateurs des peuples et des Etats et les grands hommes d'action. La paysannerie subit l'histoire, qui passe au-dessus d'elle; ce sont le cavalier et le navigateur qui la font.
Commenter  J’apprécie          90
Considéré en soi, la domination mondiale romaine était un phénomène négatif, résultant non pas d'un surplus d'énergie d'un côté - que les Romains n'avaient jamais eu depuis Zama - mais d'un déficit de résistance de l'autre. Que les Romains n'aient pas conquis le monde est certain; ils ont simplement pris possession d'un butin ouvert à tous. L'Imperium Romanum a été créé non pas à la suite d'efforts militaires et financiers aussi extrêmes que ceux qui avaient caractérisé les guerres puniques, mais parce que l'Orient ancien renonçait à toute autodétermination externe. L’apparition de brillants succès militaires ne doit pas nous induire en erreur. Avec quelques légions mal entraînées, mal dirigées et maussades, Lucullus et Pompée ont conquis des royaumes entiers - un phénomène qui aurait été impensable à l'époque de la bataille d'Issus…
Commenter  J’apprécie          40
La mécanisation du monde est entrée dans une phase d’hypertension périlleuse à l’extrême. La face même de la Terre, avec ses plantes, ses animaux et ses hommes, n’est plus la même. En quelques décennies à peine la plupart des grandes forêts ont disparu, volatilisées en papier journal, et des changements climatiques ont été amorcés ainsi, mettant en péril l’économie rurale de populations toute entières. D’innombrables espèces animales se sont éteintes, ou à peu près, comme le bison, par le fait de l’homme ; et des races humaines entières ont été systématiquement exterminées jusqu’à presque l’extinction totale, tels les Indiens de l’Amérique du Nord ou les aborigènes d’Australie.

Toutes les choses vivantes agonisent dans l’étau de l’organisation. Un monde artificiel pénètre le monde naturel et l’empoisonne. La civilisation est elle-même devenue une machine faisant ou essayant de tout faire mécaniquement. Nous ne pensons plus désormais qu’en termes de « chevaux-vapeur ». Nous ne pouvons regarder une cascade sans la transformer mentalement en énergie électrique. Nous sommes incapables de contempler le bétail paissant dans les champs, sans qu’il nous fasse penser à l’idée de son rendement pour la boucherie. Nous ne savons plus admirer la beauté des ouvrages faits à la main par les peuples encore simples, sans vouloir immédiatement leur substituer des procédés techniques modernes. Notre pensée technique doit absolument se réaliser dans la pratique, judicieusement ou absurdement. Le luxe machiniste est la conséquence d’une nécessité mentale.

En dernière analyse, la machine est un symbole, tout comme son idéal secret, le mouvement perpétuel ; nécessité spirituelle et intellectuelle, mais vitale. (pp. 161-163)
Commenter  J’apprécie          30
L’homme a été, il est toujours, trop vain et trop pleutre pour regarder en face la fugacité de tout ce qui vit. Il enveloppe la réalité d’espérances progressistes bleu layette et rose bonbon, l’ensevelit sous les fleurs de la rhétorique et de la littérature, se réfugie en rampant derrière l’abri des idéaux pour essayer de ne rien voir.

Il n’en demeure pas moins que la fugacité, la naissance et la déchéance, sont la forme intrinsèque de tout ce qui est : depuis les étoiles, dont le destin vertigineux nous dépasse, et jusqu’aux éphémères agrégats formels meublant l’aspect de notre planète. La vie de l’individu – qu’il soit animal, plante ou homme – est périssable au même titre que celle des peuples ou des cultures. Toute création est vouée à la dissolution, et toue pensée, toute découverte, toute action, à l’oubli.

Ici, là et partout, nous discernons de majestueux courants de l’histoire qui se sont évanouis. Les ruines déchues de de cultures défuntes gisent tout à l’entour de nous. Le présomptueux orgueil de Prométhée, qui osa porter la main aux cieux afin de soumettre les pouvoirs divins à l’homme, contient en lui-même sa condamnation.

Que valent, dans ces conditions, tous ces verbiages à propos de « conquêtes impérissables » ? (pp. 49-51)
Commenter  J’apprécie          30
Il existe un type d'érudit dont la clarté de la vision tombe sous un charme irrésistible lorsqu'il passe d'une redingote à une toge, d'un terrain de football britannique à un cirque byzantin, d'un chemin de fer transcontinental à une voie romaine dans les Alpes, d'un destroyer de trente nœuds à une trirème, des baïonnettes prussiennes aux lances romaines - de nos jours même, du canal de Suez d'un ingénieur moderne à celui d'un pharaon.
Commenter  J’apprécie          40
Pour moi, c’est un symbole de la première importance que dans la Rome de Crassus - le triumvir et le spéculateur de chantier tout-puissant - le peuple romain avec ses inscriptions fières, le peuple devant lequel tremblaient Gaulois, Grecs, Parthes, Syriens, vive dans une misère effrayante dans des établissements de plusieurs étages de banlieues sombres, acceptant avec indifférence ou même avec une sorte d'intérêt sportif les conséquences de l'expansion militaire: beaucoup de familles célèbres et nobles, beaucoup de descendants des hommes qui ont vaincu les Celtes et les Samnites ont perdu leurs maisons ancestrales en se tenant à l'écart de la précipitation sauvage de la spéculation et ont été réduits à louer des appartements misérables… le long de la voie Appienne, où se trouvent les tombes splendides et encore merveilleuses des magnats financiers, les cadavres de la population ont été jetés avec des cadavres d’animaux, la ville ayant été abandonnée dans une fosse commune monstrueuse…
Commenter  J’apprécie          30
Le monde exploité est en passe de prendre sa revanche sur ses seigneurs. Les multitudes innombrables de mains des races de couleur – au moins aussi capables, mais beaucoup moins exigeantes – anéantiront l’organisation économique des Blancs jusque dans ses fondements vitaux. Le luxe aujourd’hui habituel dont bénéficie, par rapport au coolie, le travailleur blanc sera sa perte. Le labeur même du travailleur blanc en arrive à être indésirable. Les énormes masses humaines concentrées dans les zones charbonnières, septentrionales, les grands complexes industriels, les capitaux qui y sont investis, des villes et des régions entières, tout cela voit surgir la probabilité d’une défaite dans cette compétition. Le centre de gravité de la production s’en éloigne constamment, d’autant plus que le respect même des races de couleur pour les Blancs s’est évanoui dans la Première Guerre mondiale.

C’est tout cela qui constitue la base réelle et irrémédiable du chômage régnant dans les pays des Blancs. Il ne s’agit nullement d’une simple crise, mais bien des prodromes d’un cataclysme.

Pour ces peuples « de couleur » (qui comprennent dans le présent contexte les Russes), la technique faustienne n’apparaît en rien comme une nécessité intérieure. C’est seulement l’homme faustien qui pense, ressent et vit sous cette forme. Pour lui, c’est une nécessité spirituelle, non basée sur ses conséquences économiques, mais sur les triomphes qu’elle apporte : Navigare necesse est, vivere non est necesse. Pour les « gens de couleur », au contraire, la technique n’est rien plus qu’une arme dans leur lutte contre la civilisation faustienne, au même titre qu’une branche d’arbre qu’on jette au rebut, dès qu’elle a rempli son office. (pp. 176-178)
Commenter  J’apprécie          20
La notion qui fonde toute coutume vivante, c’est l’honneur. Tout le reste, fidélité, humilité, bravoure, esprit chevaleresque, maîtrise de soi, résolution, en découle. Et l’honneur est une question de sang, non de raison. On ne réfléchit pas – sinon, on a déjà perdu l’honneur. Perdre l’honneur, c’est être effacé de la vie, du temps, de l’Histoire. L’honneur de l’ordre, de la famille, de l’homme et de la femme, du peuple et de la patrie, l’honneur du paysan, du soldat, et même du bandit : l’honneur signifie que la vie, en une certaine personne, vaut quelque chose, possède un rang historique, sa distance, sa noblesse.
Commenter  J’apprécie          30
Le contraire de noble, ce n’est pas pauvre, mais vil.
Commenter  J’apprécie          50

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Oswald Spengler (50)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz sur l´Etranger par Albert Camus

L´Etranger s´ouvre sur cet incipit célèbre : "Aujourd´hui maman est morte...

Et je n´ai pas versé de larmes
Un testament sans héritage
Tant pis
Ou peut-être hier je ne sais pas

9 questions
4758 lecteurs ont répondu
Thème : L'étranger de Albert CamusCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}