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4.5/5 (sur 2 notes)

Nationalité : Roumanie
Né(e) à : Bacau (Roumanie) , le 21/07/1821
Mort(e) à : Mircesti (Roumanie) , le 22/08/1890
Biographie :

Vasile Alecsandri, poète, dramaturge, folkloriste, diplomate et homme politique roumain est considéré comme le créateur du théâtre et de la littérature en Roumanie.
Il fut membre de l'Académie roumaine.
Il a milité pour l'union de la Moldavie et de la Valachie.
Ami de Frédéric Mistral, il a oeuvré pour le rapprochement entre la France et La Roumanie.
Il a vécu en France, à Paris entre 1848 et 1850 avant de rentrer au pays où il se consacre au recueil des poèmes, chants, contes populaires roumains.
Après 1855 et l'avènement d'une Roumanie unifiée, il est nommé ministre des affaires étrangères et mène plusieurs missions en Europe.
Il est l'auteur de l'hymne national roumain qui prévaudra jusqu'en 1947 (Longue vie au roi)

Source : Wikipédia
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La légende du muguet (II) de Vasile Alecsandri lecture par Yvon Jean.


Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Vasile Alecsandri
Mon cœur s'envole alors vers l'Éden de ma vie,
Vers les temps si heureux où pourtant j'ai souffert ;
Alors forêt et lacs, mers, et fleurs et étoiles,
Entonnent pour moi seul un hymne sans limites.

Et ainsi solitaire, lorsque dehors il neige,
Ma pensée se promène sur de beaux arcs-en-ciel,
Jusqu'à ce que le feu et la lampe s'éteignent.
Et que mon petit chien saute de mes genoux.

(fin du poème « Les soirs à Mircești », dans la traduction d'Andrée Fleury Gropeanu)
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Vasile Alecsandri
FLEURS DE MUGUET

Bien des fleurs brillent dans le monde,
Bien des fleurs parfumées,
Mais, comme vous, petites fleurs de muguet,
Aucune fleur ne possède au monde
Parfum si doux et si doux nom.

Vous êtes les larmes des anges,
Sur la terre, du ciel tombées,

Quand, parmi les étoiles bercées,
Leurs âmes pures
S’envolent en versant de douloureuses larmes.

Vous êtes délicates et blanches
Comme la bien-aimée de ma vie ;
Avec vous, précieuses petites grappes,
Blanches petites perles,
Le printemps se fait des colliers.

Mais, tout à coup le vent froid,
Avant le temps vous fauche ;
Ainsi le sort nous ravit
Tout ce qui au monde nous sourit :
La fleur périt, la vie passe !
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HOMO HOMINI LUPUS.

Non, tu n'as point semé dans un sillon stérile
Le grain miraculeux de ton saint évangile
O Christ ! et de ta mort nous profitons beaucoup,
Veux-tu t'en assurer? Du haut du ciel regarde !

Aux quatre points des vents notre terre blafarde :
Partout plus que jamais l'homme à l'homme est un loup.
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À Alexandru Ioan Cuza,
Paris, 27 avril 1861
Mon cher Prince,
Mon arrivée à Paris a été considérablement retardée par les lenteurs de la navigation du Danube au commencement de la belle saison. J’ai mis quinze jours de Galați à Vienne ! C’est tout dire ; mais enfin j’ai gagné Paris et me suis acquitté de ma mission avec bonheur. Le Prince Napoléon et M. Thouvenel m’ont parfaitement accueilli et ont prêté la plus grande attention à tout ce que je leur ai dit au sujet de l’Union, d’abord, ensuite au sujet des armes et de la question des Bulgares.
L'Union définitive des Principautés est dans tous les esprits en France, et je pense que la réalisation de cette grande idée politique par le Prince de la Roumanie donnera à son nom un glorieux retentissement en Europe. L’Union Roumaine est une conséquence de l’Union italienne et ce qui est bien vu chez les Italiens au-delà des Alpes ne peut pas être mal vu chez leurs frères au-delà des Carpates.
L’Empereur qui nous a toujours si généreusement protégés, ne désavouera pas plus les uns que les autres.
M. Thouvenel m’a parlé, il est vrai, de patience, en se basant sur les nouvelles de Constantinople qui lui annoncent l’adhésion du Gouvernement Turc aux demandes exposées dans Votre mémoire. Il m'a assuré des bonnes intentions du gouvernement l’Empereur à notre égard. Le Prince Napoléon de son côté, après avoir pris connaissance de Votre lettre, m'a de nouveau déclaré que ses sympathies étaient acquises à la Roumanie ainsi qu’à son Prince régnant, mais toutes ces belles paroles ne me suffisent pas pour m’éclairer sur la situation présente et future de mon pays, aussi je compte demander une audience à l’Empereur aussitôt mon retour de Turin et j’espère que Sa Majesté, comme d’habitude, s’expliquera plus catégoriquement au sujet de la politique que nous devons suivre.
Tout ce dont je puis Vous assurer pour le moment, c’est que nous avons toujours des amis en France. La presse nous est favorable et les hommes d’État ne sont pas hostiles malgré les petites intrigues de Bibesco et Co.
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Vasile Alecsandri
Le sergent

Vers la ville de Vaslui, tout au long des collines
Traînant sa jambe malade, un homme s'achemine.
« Ma demeure me semble plus que jamais lointaine
Et cette blessure ouverte me laisse marcher à peine ! »
Il est très pâle et maigre, ses vêtements déchirés ;
Sa chemise découvre une poitrine décharnée.
Il boîte et chancelle, mais une lueur de fierté
Orne d'un nimbe de gloire son visage émacié.
Et dans la profondeur de ses pupilles grandes
Brillent les figures des héros de légende.
Pauvre et usé est son bonnet de paysan,
Sur ses vêtements en loques brillent cependant
« La Croix de Saint Georges » et « L'Étoile roumaine ».
Qu'il porte le regard fier et l'âme sereine.
Continuant son chemin, au soleil levant,
Les sons d'une fanfare soudain il entend
Et dans leur rythme alerte il voit s'avancer
Les casques scintillants d'une troupe d'armée.
Il voit s'avancer, dans leur splendeur martiale
Trois bataillons de l'armée impériale,
En route vers Plevna, la citadelle puissante
Que défie l'ardeur et leur fougue conquérante.
[...]
Le régiment s'arrête et son commandant
S'approche du brave homme, en le saluant.
S'incline devant lui et d'une voix émue
L'assaille de questions : « Soldat, d'où viens-tu ? »
« De Plevna ». « Et la guerre, là-bas ? » « Comme à la guerre ».
« Et d'où viennent ces médailles dont tu sembles si fier ? »
« Elles viennent de mon roi et de votre empereur ».
« Mais pour quelle action ? » « C'est parce que j'eus l'honneur
De sauver le drapeau du haut de la redoute
Avant que l'ennemi ne nous mette en déroute. »
« Mais quel est ton rang ? Officier peut-être ? »
« Sergent, mon colonel. Et je suis fier de l'être. »
Le commandant s'avance. Serre la main du sergent,
Ordonne : « Portez armes ! » et tout le régiment s
S'aligne et rend hommage brave camarade
Qui se remet en route, traînant sa jambe malade.

(traduit du roumain par Andreia Roman)
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Vasile Alecsandri
Rodica

Portant une cruche d’eau fraîche
Sur l’épaule aux blanches rondeurs,
Rodica gaiement se dépêche
Du côté des jeunes semeurs.

Ils sautent vite sur la route
Disant: « Rodica, fleur de lys,
Que la fortune au moins t’écoute
Toi qui toujours sur le bonheur glisses.

Que tu sois belle mariée
Et que tes jours soient florissants,
Que ta maison soit fortunée
Et tes seins un berceau d’enfants ! »

De grains d’or ils poudrent sa tête
Puis boivent la cruche, joyeux.
Elle rit et vole, coquette,
Semant le blé de ses cheveux.

(traduit du roumain par Gabrielle Danoux)
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Vasile Alecsandri
Doïna

Doïna, ma doïnette,
Si j’avais belle fillette
Coiffée de jaunes fleurettes
Rouges fleurs à sa bouchette,

Si j’avais amie bien tendre
Aux yeux de colombe ardente,
Et l’âme de bonne trempe,

Si j’avais blonde amoureuse
Grande, légère et joyeuse
Telle une biche soyeuse,

Ah ! Rossignol me ferais-je
Pour chanter dans la nuit fraîche
La doïna qui caresse !

Doïna, ma doïnette,
Si j’avais bonne escopette,
Trois balles dans ma musette
Et ma fidèle hachette,

Si j’avais cheval léger,
Fort comme un lion lâché ,
Et noir comme le péché

Et sept frères pour arroi,
Tout aussi mâles que moi,
Des dragons pour palefrois,

Un grand aigle deviendrais,
En plein soleil chanterais
Vengeresse doïnés

Et dirais à la fillette :
(Doïna, ma doïnette)
« Je jure sur cette croix
De bien agir avec toi. »

Et à mon cheval fidèle :
« Cours plus prompt que l’hirondelle
Au-dessus des monts, des plaines »

Et à mes frères alors :
« Signez-vous et jurez fort
De ne vous rendre que morts !

Allons-y, les gars ! Courage !
Notre pays, qu’on l’arrache
Aux païens, à l’esclavage !

(Adaptation de Jean Rousselot)
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Paris, 15 janvier 1862
Mon cher Branisteano,
Je t’ai écrit plusieurs lettres qui sont restées sans réponse jusqu’à ce jour. Aurais-tu par hasard quelque intrigue d’amour, vieux polisson, qui t’absorbe au point de n’avoir pas le temps de mettre la plume à la main pour tracer quelques mots à la hâte ?
(Page 107)
N.B : en français dans le texte
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LES CHIENS PHILOSOPHES

(début)
À ma fenêtre, un jour, je bayais aux corneilles.
Je ne sais plus quel saint me faisait ce loisir ;
Mais tout en moi riait de ce divin plaisir
Que goûte, après de longues veilles,
L'homme qui, libre enfin, sans souci ni désir,
Va dormir sur les deux oreilles.

Sur les arbres voisins se promenant, mes yeux
S'émerveillaient des bruits que faisaient dans les brandi
Les pinsons querelleurs, les tourterelles blanches
Et les moineaux audacieux.

De ce spectacle, dont la vue.
Comme un baume calmait mon âme détendue,
Mes regards charmés, tout à coup
Furent détournés par un groupe
de ces chiens mendiants que la misère attroupe,
qui, non sans risquer plus d'un terrible coup,
dans les cours des maisons entrent à pas de loup.
Ils étaient cette fois une demi-douzaine,
flanqués, décharnés, les os perçant la peau,
piteusement allongeant le museau,
quête du bonheur de quelque pauvre aubaine.
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Vasile Alecsandri
La Belle de la montagne

Pourquoi ne veux-tu pas, la Belle,
Traverser cette passerelle
Que je te serre sur mon sein ?
Je te ferai, ma mignonnette,
Bientôt haïr ta maisonnette
Et même oublier Dieu le Saint.

N’as-tu pas trop filé de laine ?
Jette au loin la quenouille pleine
Et passe vite ce ruisseau,
Pour que nous fassions la cueillette
Toi de fraises dessous l’herbette,
Moi sur ton sein d’un lys si beau !

Par ici, la verte prairie
Est un tapis d’herbe fleurie
Où la source frissonne au jour.
Aussi vient vers moi, mignonnette,
Que je chante la chansonnette
Qui fait pleurer ton doux amour.
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