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3.37/5 (sur 34 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Ste Foy , 1873
Mort(e) à : Paris , 1944
Biographie :

Médecin et chirurgien français né en 1873 à Ste Foy près de Lyon, mort à Paris en 1944. Il se convertit au catholicisme, et plaida notamment pour l'eugénisme, ainsi que pour une politique nataliste.
Etabli aux Etats-Unis, il travaille à l'Institut Rockfeller de New-York sur la suture des vaisseaux sanguins, la greffe des tissus et des organes, créant la chirurgie vasculaire, étudiant également la survie des cellules des tissus et des organes en dehors du corps.
Ces travaux lui valent en 1912, le Prix Nobel de Médecine.
En 1915, il met au point la fameuse eau Dakin qui, empêchant l'infection des blessures, sauve la vie de plus d'un million de soldats durant la grande guerre.
Alexis Carrel est également un pionnier de la transplantation d'organes et créa avec Charles Lindbergh la circulation extra-corporelle ouvrant la voie à la chirurgie thoracique et à celle de l'aorte.
L'oeuvre qui laissa l'empreinte le plus durable dans l'esprit de ses contemporains fut "L'Homme, cet inconnu", un livre de portée universelle paru en 1935.
Il y prônait le dépassement de soi-même, l'esprit de recherche et d'aventure. Estimant que « la sélection naturelle n'a pas joué son rôle depuis longtemps » et que « beaucoup d'individus inférieurs ont été conservés grâce aux efforts de l'hygiène et de la médecine », il y plaide aussi pour un eugénisme que l'on qualifie aujourd'hui de « négatif » incluant l'euthanasie de toute une série d’indésirables et le reconditionnement au fouet des délinquants.
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Source : Wikipédia
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Extraits du téléfilm de Robert Stefinger : Alexis CARREL .


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L'intelligence n'entraîne jamais les hommes à l'action. Seuls, la peur, l'enthousiasme, l'esprit de sacrifice, la haine ou l'amour peuvent donner la vie aux créations de l'esprit.
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Alexis Carrel
Chaque homme est une histoire qui n'est identique à aucune autre.
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Dans la civilisation moderne, l’individu se caractérise surtout par une activité assez grande et tournée entièrement vers le côté pratique de la vie, par beaucoup d’ignorance, par une certaine ruse, et par un état de faiblesse mentale qui lui fait subir de façon profonde l’influence de milieu où il lui arrive de se trouver. Il semble qu’en l’absence d’armature morale l’intelligence elle-même s’affaisse. C’est peut-être pour cette raison que cette faculté, jadis si caractéristique de la France, a baissé de façon aussi manifeste dans ce pays. Aux États-Unis, le niveau intellectuel reste inférieur, malgré la multiplication des écoles et des universités.

On dirait que la civilisation moderne est incapable de produire une élite douée à la fois d’imagination, d’intelligence et de courage. Dans presque tous les pays, il y a une diminution du calibre intellectuel et moral chez ceux qui portent la responsabilité de la direction des affaires politiques, économiques et sociales. Les organisations financières, industrielles et commerciales ont atteint des dimensions gigantesques. Elles sont influencées non seulement par les conditions du pays où elles sont nées, mais aussi par l’état des pays voisins et du monde entier. Dans chaque nation des modifications sociales se produisent avec une grande rapidité. Presque partout, la valeur du régime politique est remise en question. Les grandes démocraties se trouvent en face de problèmes redoutables qui intéressent leur existence elle-même et dont la solution est urgente. Et nous nous apercevons que, en dépit des immenses espoirs que l’humanité avait placés dans la civilisation moderne, cette civilisation n’a pas été capable de développer des hommes assez intelligents et audacieux pour la diriger sur la route dangereuse où elle s’est engagée. Les êtres humains n’ont pas grandi en même temps que les institutions issues de leur cerveau. Ce sont surtout la faiblesse intellectuelle et morale des chefs et leur ignorance qui mettent en danger notre civilisation. (pp. 70-71)
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Il n’y a aucun avantage à augmenter le nombre des inventions mécaniques. Peut-être même faudrait-il donner moins d’importance aux découvertes de la physique, de l’astronomie, et de la chimie. Certes, la science pure ne nous apporte jamais directement le mal. Mais elle devient dangereuse quand, par sa fascinante beauté, elle enferme complètement notre intelligence dans la matière inanimée. L’humanité doit aujourd’hui concentrer son attention sur elle-même et sur les causes de son incapacité morale et intellectuelle. A quoi bon augmenter le confort, le luxe, la beauté, la grandeur et la complication de notre civilisation, si notre faiblesse ne nous permet pas de les diriger ? Il est vraiment inutile de continuer l’élaboration d'un mode d’existence qui amène la démoralisation et la disparition des éléments les plus nobles des grandes races. Il vaudrait beaucoup mieux nous occuper de nous-mêmes que de construire de plus grands télescopes pour explorer la structure des nébuleuses, des bateaux plus rapides, des automobiles plus confortables, des radios à meilleur marché. Quel progrès véritable sera accompli quand des avions nous transporteront en quelques heures en Europe ou en Chine ? Est-il nécessaire d’augmenter sans cesse la production, afin que les hommes consomment une quantité de plus en plus grande de choses inutiles ? Ce ne sont pas les sciences mécaniques, physiques et chimiques qui nous apporteront la moralité, l’intelligence, la santé, l'équilibre nerveux, la sécurité, et la paix.

Il faut que notre curiosité prenne une autre route que celle où elle est engagée aujourd’hui. Elle doit se diriger du physique et physiologique vers le mental et le spirituel. Jusqu'à présent, les sciences qui s’occupent des êtres humains ont limité leur activité à certains aspects de leur sujet. Elles n’ont pas réussi à se soustraire à l’influence du dualisme cartésien. Elles ont été dominées par le mécanisme. En physiologie, en hygiène, en médecine, aussi bien que dans l’étude de la pédagogie ou de l’économie politique et sociale, l’attention des chercheurs a été attirée surtout par l’aspect organique, humoral et intellectuel de l’homme. Elle ne s’est pas arrêtée à sa forme affective et morale, à sa vie intérieure, à son caractère, à ses besoins esthétiques et religieux, au substratum commun des phénomènes organiques et psychologiques, aux relations profondes de l’individu et de son milieu mental et spirituel. C’est donc un changement radical d’orientation qui est indispensable. Ce changement demande, à la fois, des spécialistes consacrés aux sciences particulières qui se sont partagé notre corps et notre esprit, et des savants capables de réunir dans des vues d’ensemble les découvertes des spécialistes. La science nouvelle doit progresser, par un double effort d'analyse et de synthèse, vers une conception de l’homme à la fois assez complète et assez simple pour servir de base à notre action. (pp. 92-94)
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L’intelligence est presque inutile à celui qui ne possède qu’elle. L’intellectuel pur est un être incomplet, malheureux, car il est incapable d'atteindre ce qu’il comprend. La capacité de saisir les relations des choses n’est féconde qu'associée à d’autres activités, telles que le sens moral, le sens affectif, la volonté, le jugement, l’imagination, et une certaine force organique. Elle est utilisable seulement au prix d’un effort. Celui qui veut posséder la science s’y prépare longuement par de durs travaux. Il se soumet à une sorte d’ascétisme. Sans l’exercice de la volonté, l’intelligence reste dispersée et stérile. Une fois disciplinée, elle devient capable de poursuivre la vérité. Mais elle ne l’atteint pleinement que si elle est aidée par le sens moral. Les grands savants sont toujours d’une profonde honnêteté intellectuelle. Ils suivent la réalité partout où celle-ci les mène. Ils ne cherchent jamais à lui substituer leurs propres désirs, ni à la cacher quand elle devient gênante. L’homme qui veut contempler la vérité doit établir le calme en lui-même. Il faut que son esprit devienne comme l’eau morte d’un lac. Les activités affectives, cependant, sont indispensables au progrès de l’intelligence. Mais elles doivent se réduire à cette passion que Pasteur appelait le dieu intérieur, l’enthousiasme. La pensée ne grandit que chez ceux qui sont capables d’amour et de haine. C'est pourquoi elle demande, outre l’aide des autres activités de la conscience, celle du corps. Même quand elle gravit les plus hauts sommets, et s’éclaire d’intuition et d’imagination créatrice, il lui faut une armature à la fois morale et organique. (pp. 197-198)
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La beauté est une source inépuisable de joie pour celui qui sait la découvrir.
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La société moderne a souffert dès son origine d’une faute intellectuelle. Faute que nous avons répétée sans cesse depuis la Renaissance. La technologie a construit l’homme, non pas suivant l’esprit de la science, mais suivant des conceptions métaphysiques erronées. Le moment est venu d’abandonner ces doctrines. Nous devons briser les barrières qui ont été élevées entre les propriétés des objets. C’est en une mauvaise interprétation d’une idée géniale de Galilée que consiste l’erreur dont nous souffrons aujourd’hui. Galilée distingua, comme on le sait, les qualités primaires des choses, dimensions et poids, qui sont susceptibles d’être mesurées, de leurs qualités secondaires, forme, couleur, odeur, qui ne sont pas mesurables. Le quantitatif fut séparé du qualitatif. Le quantitatif, exprimé en langage mathématique, nous apporta la science. Le qualitatif fut négligé. L’abstraction des qualités primaires des objets était légitime. Mais l’oubli des qualités secondaires ne l’était pas. Il eut des conséquences graves pour nous. Car, chez l’homme, ce qui ne se mesure pas est plus important que ce qui se mesure. L’existence de la pensée est aussi fondamentale que celle des équilibres physico-chimiques du sérum sanguin. La séparation du qualitatif et du quantitatif fut rendue plus profonde encore quand Descartes créa le dualisme du corps et de l’âme. Dès lors, les manifestations de l’esprit devinrent inexplicables. Le matériel fut définitivement isolé du spirituel. La structure organique et les mécanismes physiologiques prirent une réalité beaucoup plus grande que le plaisir, la douleur, la beauté. Cette erreur engagea notre civilisation sur la route qui conduisit la science à son triomphe, et l’homme à sa déchéance. (pp. 353-354)
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L'intelligence est presque inutile à celui qui ne possède qu'elle.
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Alexis Carrel
La télépathie, la clairvoyance nous montrent l’existence d’une certaine relation de nous-mêmes avec d’autres esprits et objets du monde cosmiques. Les activités mentales sont probablement dues à l’existence en dehors de nous d’autres activités mentales que nous ne pouvons déceler, car elles n’ont pas le moyen de se traduire à nos sens ; mais elles se manifestent directement à notre esprit sous forme d’intuition, de grâce de Dieu.
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Le sens esthétique existe chez les êtres humains les plus primitifs, comme chez les plus civilisés. Il survit même à la disparition de l’intelligence car les idiots et les fous sont capables d’œuvres artistiques. La création de formes ou de séries de sons, qui éveillent chez ceux qui les regardent ou les entendent, une émotion esthétique, est un besoin élémentaire de notre nature. L’homme a toujours contemplé avec joie les animaux, les fleurs, les arbres, le ciel, la mer, et les montagnes. Avant l’aurore de la civilisation, il a employé ses grossiers outils à reproduire sur le bois, sur l’ivoire, et la pierre, le profil des êtres vivants. Aujourd’hui même, quand son sens esthétique n’est pas détruit par son éducation, son mode de vie, et le travail de l’usine, il prend plaisir à fabriquer des objets suivants son inspiration propre. Il éprouve une jouissance esthétique à s’absorber dans cette œuvre. Il y a encore en Europe, et surtout en France, des cuisiniers, des charcutiers, des tailleurs de pierre, des menuisiers, des forgerons, des couteliers, des mécaniciens, qui sont des artistes. Celui qui fait une pâtisserie de belle forme, qui sculpte dans du saindoux des maisons, des hommes et des animaux, qui forge une belle ferrure de porte, qui construit un beau meuble, qui ébauche une grossière statue, qui tisse une belle étoffe de laine ou de soie, éprouve un plaisir analogue à celui du sculpteur, du peintre, du musicien, et de l'architecte.

Si l’activité esthétique reste virtuelle chez la plupart des individus, c’est parce que la civilisation industrielle nous a entourés de spectacles laids, grossiers, et vulgaires. En outre, nous avons été transformés en machines. L’ouvrier passe sa vie à répéter des milliers de fois chaque jour le même geste. D’un objet donné, il ne fabrique qu’une seule pièce. Il ne fait jamais l’objet entier. Il ne peut pas se servir de son intelligence. Il est le cheval aveugle qui tournait toute la journée autour d'un manège pour tirer l’eau du puits. L’industrialisme empêche l’usage des activités de la conscience qui sont capables de donner chaque jour à l’homme un peu de joie. Le sacrifice par la civilisation moderne de l’esprit à la matière à été une erreur. Une erreur d’autant plus dangereuse qu’elle ne provoque aucun sentiment de révolte, qu’elle est acceptée aussi facilement par tous que la vie malsaine des grandes villes, et l’emprisonnement dans les usines. Cependant, les hommes qui éprouvent un plaisir esthétique même rudimentaire dans leur travail, sont plus heureux que ceux qui produisent uniquement afin de pouvoir consommer. Il est certain que l’industrie, dans sa forme actuelle, a enlevé à l’ouvrier toute originalité et toute joie. La stupidité et la tristesse de la civilisation présente sont dues, au moins en partie, à la suppression des formes élémentaires de la jouissance esthétique dans la vie quotidienne. (pp. 190-191)
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