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3.72/5 (sur 34 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Bayreuth , le 9-3-1914
Mort(e) le : 2-12-1992
Biographie :

Réfugié allemand de 1933, après avoir participé à la guerre de 1939-1945, passe l'agrégation d'allemand en 1946 et présente en 1951 une thèse d'Etat consacrée au philosophe allemand Max Stirner. Enseignant de 1946 à 1965 au Prytanée militaire de La Flèche, de 1966 à 1970 à l'Université de Clermont-Ferrand et ensuite jusqu'à sa retraite en 1982 à l'Université de Paris X Nanterre, il consacre de nombreuses études au marxisme et à l'anarchisme. Son effort principal a porté sur une revalorisation de l'anarchisme individualiste discrédité depuis l'époque de la "propagande par le fait" mais redevenu actuel depuis que le problème de l'individu face à l'Etat se pose avec une acuité accrue. Parmi ses ouvrages, notons en particulier Aux sources de l'existentialisme : Max Stirner, Ludwig Feuerbach ou la transformation du sacré, L'esthétique marxiste, .Max Stirner ou l'expérience du néant, L'anarchisme au XX·siècle, L'autogestion, La révolte de Cronstadt.



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Source : http://www.lsr-projekt.de/Henri-Arvon.html
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Il était d’usage vers la fin du XIXe siècle de distinguer l’anarchisme individualiste de l’anarchisme communiste, le premier étant représenté surtout par Proudhon, et éventuellement Stirner — on traitait ce dernier surtout d’individualiste anarchiste étant donné qu’il mettait l’accent davantage sur la défense du Moi que sur l’absence du pouvoir — le second par Bakounine et son disciple Kropotkine. On estimait en effet que, si ces deux écoles anarchistes concordaient dans la partie négative, destructrices de leurs systèmes, elles différaient profondément dès qu’elles envisageaient la reconstruction de la Société.

(p.64)
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« Tant que Tu crois à la vérité, Tu ne crois pas à Toi-même et Tu es un serviteur, un homme religieux. Toi seul es la vérité, ou plutôt Tu es plus que la vérité qui n'est rien du tout face à Toi. Certes, Tu T'enquiers de la vérité, certes, Tu critiques Toi aussi, mais Tu ne T'enquiers pas d'une "vérité supérieure", c'est-à-dire d'une vérité qui Te serait supérieure, et Tu ne critiques pas en Te servant d'un tel critère. Tu T'occupes des pensées et des idées ainsi que des phénomènes du monde des objets uniquement afin de Te les adapter, assimiler et approprier. Tu veux uniquement T'en rendre maître et devenir leur propriétaire ; Tu veux T'y orienter, et T'y sentir chez Toi, et Tu les trouves vrais ou bien Tu les vois dans leur jour véritable quand ils ne peuvent plus T'échapper, qu'ils n'ont plus de côtés qui ne soient pas saisis ou compris, ou qu'ils Te conviennent, qu'ils sont Ta propriété. Si par la suite ils deviennent moins faciles et qu'ils se dérobent de nouveau à Ta puissance, cela tient précisément à leur fausseté, c'est-à-dire à Ton impuissance. Ton impuissance est leur puissance, Ton humilité leur souveraineté. C'est donc Toi qui es leur vérité, ou bien c'est le néant que Tu es pour eux et dans lequel ils se dissolvent ; leur vérité est leur néant. » (p. 107)
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« Plus le peuple est libre, plus l'individu est lié. C'est précisément à l'époque de sa plus grande liberté que le peuple athénien établit l'ostracisme, bannit les athées et fit boire la ciguë au plus probe de ses penseurs.
Combien n'a-t-on pas loué Socrate pour sa conscience qui lui fit repousser le conseil de s'évader de son cachot ! Ce fut là de sa part une sottise de donner aux Athéniens le droit de le condamner. Ainsi a-t-il été traité comme il le méritait. Pourquoi être resté sur le même terrain que les Athéniens ? Pourquoi n'avoir pas rompu avec eux ? S'il avait su et pu savoir ce qu'il était, il n'aurait concédé à de tels juges aucune autorité, aucun droit. C'était précisément sa faiblesse de ne pas s'être enfui, son illusion d'avoir encore quelque chose de commun avec les Athéniens, ou bien sa conviction qu'il était un membre, rien qu'un membre de ce peuple. » (p. 128)
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« On ne cessera jamais de penser, pas plus que de sentir. Mais le pouvoir des pensées et des idées, le règne des théories et des principes, la souveraineté de l'Esprit, bref, la hiérarchie durera tant que les curés, c'est-à-dire les théologiens, les philosophes, les hommes d'Etat, les philistins, les libéraux [terme souvent utilisé comme synonyme de : « sociaux » c-à-d. les socialistes, et sans jamais de référence au libéralisme anglais], les maîtres d'école, les serviteurs, les parents, les enfants, les gens mariés, Proudhon […] etc. auront la parole ; la hiérarchie durera tant qu'on croira et pensera aux principes ou qu'on les critiquera même ; car même la critique la plus impitoyable, qui sape tous les principes en vigueur, ne croit pas moins à la fin du compte au principe. » (cit. p. 7)
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« Lorsque le communiste voit en toi l'homme et le frère, cela est conforme à l'avis qu'il professe le dimanche. Selon l'avis qu'il professe tous les jours, il ne te considère aucunement comme homme tout court, mais comme un travailleur humain ou un homme travailleur. Le principe libéral anime le premier avis, dans le second se cache son caractère antilibéral. Si tu étais un "fainéant", il ne méconnaîtrait certes pas en toi l'homme, mais il s'efforcerait de le purifier en tant qu' "homme paresseux" de la paresse et de te convertir à la foi selon laquelle le travail est la "destination et la vocation" de l'homme. » (cit. p. 61-62)
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« Qu'est-ce qui est donc ma propriété ? Rien d'autre que ce qui est en ma puissance. À quelle propriété ai-je droit ? À toute propriété que je m'octroie. Je Me donne le droit de propriété en m'emparant de la propriété ou, en d'autres termes, en Me donnant le pouvoir, les pleins pouvoirs, l'autorisation.
Tout ce dont on ne peut M'arracher la puissance demeure ma propriété ; eh bien, que la puissance décide de la propriété, Je suis prêt à tout attendre de Ma puissance. » (pp. 165-166)
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« L'enfant était réaliste, prisonnier des choses de ce monde jusqu'à ce qu'il parvînt peu à peu à percer le secret de ces choses, le jeune homme était idéaliste, enthousiasmé par des pensées, jusqu'à ce qu'il devînt l'homme, cet égoïste qui manie les choses et les pensées selon son bon plaisir, et qui fait passer avant tout son intérêt personnel. » (cit. p. 12)
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« L'Etat repose sur l'esclavage du travail. Si le travail est libre, l'Etat est perdu. […]
Le travail, comme d'ailleurs la société de façon générale, ne doit pas être organisé, il s'organise tout seul en ce sens que chacun fait ce qu'il ne peut pas ne pas faire et qu'il ne fait pas ce qu'il ne peut pas faire. » (cit. p. 50)
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« Sur le seuil de notre époque n'est pas gravée cette inscription apollinienne : "Connais-toi toi-même", mais cette inscription : "Fais-toi valoir toi-même". » (cit. p. 77)
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Le tragique destin des marins de Cronstadt était dicté par la dynamique propre à toute révolution .
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