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4/5 (sur 6 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Alain BELTRAN est agrégé d’histoire, Docteur ès Lettres (thèse sur l’électrification de la région parisienne) et Directeur de recherche au CNRS. Après quelques années passées dans l’enseignement secondaire, il est entré au CNRS en 1986, à l’Institut d’histoire du temps présent, à la suite d’un ouvrage sur Electricité de France, essentiellement construit à partir d’entretiens. A l’IHTP, il a poursuivi ses recherches sur l’histoire des entreprises (Gaz de France, la SNCF, SITA, les entreprises pendant l’Occupation, une bibliographie d’histoires d’entreprises parue dans Les Cahiers de l’IHTP, juin 1995, n°30) et plus généralement en histoire économique et en histoire de l’innovation (une histoire de l’INRIA qui paraîtra en 2007 chez EDP Sciences avec Pascal Griset). Il a été deux ans en détachement au département de sciences sociales de l’Ecole Normale Supérieure de Cachan en tant que Professeur d’histoire contemporaine. Il est membre de plusieurs associations historiques et revues d’histoire. Il est responsable d’une ACI (2005/2007) sur le thème du risque dont le colloque final se tiendra à l’Institut européen de Florence en novembre 2007. Il est expert auprès du Ministère de la Recherche (DS6) pour la 72è section (épistémologie et histoire des sciences et des techniques) ; membre nommé auprès de la même section du Conseil National des Universités (2003).


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Source : http://irice.univ-paris1.fr
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Alain Beltran - La vie électrique : histoire et imaginaire (XVIIIe-XXIe siècle) .
A l'occasion des 19ièmes Rendez-vous de l'histoire, Alain Beltran vous présente "La vie électrique : histoire et imaginaire (XVIIIe-XXIe siècle)" qu'il a écrit avec Patrice-Alexandre Carré aux éditions Belin. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/740474/alain-beltran-la-vie-electrique-histoire-et-imaginaire-xviiie-xxie-siecle Notes de Musique : Black Vortex Kevin MacLeod. Free Music. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
La mort électrique
P. 143 Encore plus inquiétant pour le public fut l’écho donné aux première exécutions capitales par l’électricité aux Etats-Unis. L’idée de ce type de supplice revient au Français Edouard Charton. L’électrocution était considérée comme plus humaine et plus pratique. C’est pour ces raisons qu’en 1888 l’Etat de New York adopte ce mode d’exécution. L’horreur de la première électrocution, faite le 6 août 1890 dans la prison d’Auburn aux Etats-Unis, a montré qu’il n’en était rien. Les articles qui paraissaient alors ajoutent au sentiment de méfiance. Les détails de l’exécution sont donné dans ls journaux : le courant interrompu après une application de dix-sept secondes, la mort apparente suivie de sons étranges sortant de la poitrine de l’homme que tous croyaient mort, la remise en marche de la machine, le trouble et l’effroi des assistants, etc. Rien n’est épargné aux lecteurs. L’électricité est tueuse. Les journaux disent l’effroi provoqué par la mort de Kemmler. Il est vrai que cette exécution s’est déroulée dans un climat de passions et de polémiques. Kemmler a été exécuté par un courant alternatif. Or Edison était profondément hostile à cette technique qui remettait en cause le système qu’il avait édifié, à base de courant continu. Il était cependant évident que le courant alternatif présentait de nombreux avantages économiques et techniques. Pour combattre ce nouveau procédé, Edison mena une rude campagne de presse contre son rival George Westinghouse, promoteur – à partir des bases techniques établies par Nikola Tesla – du courant alternatif. Comme les arguments techniques n’étaient pas suffisants, Edison prit la sécurité des usagers comme thème de ses attaques. Tout accident attribué au courant alternatif était immédiatement exploité. Or, avant que les partisans du courant alternatif ne l’emportent définitivement, les hommes d’Edison menèrent une bataille dont les procédés étaient tout à fait discutables.
Cela commença par une sinistre campagne de publicité, conçue par Insull, Johnson et Edison, et menée par H. P. Brown, un ancien collaborateur d’Edison, en faveur de l’emploi de la chaise électrique pour les exécutions capitales. Brown avait par ailleurs, en mai 1889, acheté trois alternateurs de Westinghouse, sans informer celui-ci qu’il allait les revendre aux autorités pénitentiaires. Un an plus tard, on annonçait, que dans les prisons d’Auburn, de Sing Sing et de Clinton, les exécutions se feraient désormais par électrocution. Le 6 août 1890, William Kemmler fut exécuté pour meurtre. « L’électrocution s’était faite au courant alternatif ; dans l’esprit d’un large public, cette forme d’électricité devint synonyme de mort » (W.R.Clark, Edison : l’artisan de l’avenir, Paris, Belin, 1983)
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p. 199 "Le monde ouvrier, au moins dans ses éléments les plus avancés, respectait, admirait et espérait en la machine. Or la petite électrification donnerait toute sa chance aux associations de travailleur telles que les voyaient en particulier les anarchistes. Le théoricien Pierre Kropotkine s’était intéressé au rôle de l’électricité puisque dans sa seconde édition de Champs, usine et ateliers il précisait que la distribution de l’électricité avait donné une nouvelle impulsion aux petites industries, qui étaient au centre de sa réflexion. Il donnait l’exemple d’entreprises des monts du Lyonnais ou de certaines régions rurales d’Angleterre profitant de ressources hydrauliques. Il voyait là un moyen de passage vers les libres fédérations de groupes de producteurs et de consommateurs."
[Ce livre date de 1991, avant donc qu’Internet ne sorte de la confidentialité. On voit comment l’histoire se répète puisque l'apparition d'internet a suscité les mêmes espoirs libertaires.]
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p. 164 la présence à la tête du syndicat des électriciens d’un homme d’envergure, Emile Pataud, archétype de l’anarcho-syndicaliste Belle Epoque, a donné un ton très aigu aux mouvements sociaux des années 1907-1910 ; « Le prince des ténèbres », ancien comptable, a joui d’une très forte renommée – jusqu’au café concert – dont finalement il n’était pas fâché. Avec un autre syndicaliste, partisan de solutions extrêmes pouvant aller jusqu’au sabotage – Emile Pouget – il écrivit en 1909 un petit livre fort instructif au titre qui du faire frémir plus d’un bourgeois : Comment nous feront la Révolution. Cette œuvre de syndicalisme-fiction montrait l’action de quelque groupes déterminés dans le déclenchement du Grand Soir (l’expression prend toute sa saveur dans la bouche d’un électricien…). Les ouvriers des secteur d’alimentation électrique déconnectaient, court-circuitaient, glissaient de la poudre d’émeri dans les paliers des dynamos, faisaient exploser les canalisations de banlieue, conscients que « ces extinctions d’électricité, survenant sans qu’aucun symptôme ne les eut annoncées, déconcerteraient l’opinion publique, donnaient à la multitude la sensation d’un effritement du pouvoir (p. 35)  ». Les électriciens, au contraire des gaziers dénoncés comme peu sûrs du point de vue syndical, se révélaient « le pivot de la grève générale » et du chemin vers le socialisme.
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