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3.85/5 (sur 94 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Edesheim, Rhénanie-Palatinat , le 08/12/1723
Mort(e) à : Paris , le 21/01/1789
Biographie :

Paul-Henri Thiry, baron d’Holbach, né Paul Heinrich Dietrich von Holbach, est un savant et philosophe matérialiste d’origine allemande et d’expression française.

À l’âge de douze ans, il rejoint à Paris son oncle François Adam d’Holbach dont il héritera plus tard le titre de baron et une grande partie des propriétés. Durant ses jeunes années parisiennes, il apprend le français et, en 1744, il entreprend des études à Leyde aux Pays-Bas. Sa formation en sciences naturelles lui permet de collaborer à l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert à partir de 1751 par la rédaction d’articles de chimie et de minéralogie.

Pendant quinze ans, il a travaillé à cette œuvre monumentale avec Diderot qu’il prend sous sa protection devant le roi et soutient financièrement. Holbach est célèbre pour son mécénat clandestin à l’égard des philosophes des Lumières.

Dans son salon de la rue Royale, place Saint-Roch, il reçoit notamment Rousseau, Diderot, d’Alembert, Buffon et Helvétius, la liberté d’expression y est totale.

À partir de 1760, il commence à rédiger des ouvrages philosophiques, souvent sous un nom d’emprunt ou sous celui d’un mort (Jean-Baptiste Mirabaud, secrétaire perpétuel de l’Académie, abbé Bernier, Boulanger, etc.) pour éviter les ennuis avec le pouvoir, car ses écrits sont anticléricaux, antichrétiens et explicitement athées, matérialistes et fatalistes.

Savant reconnu, d’Holbach est membre des académies de Berlin (1752), de Mannheim (1766), de Saint-Pétersbourg (1780), entre autres.

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Paul-Henri Thiry d`Holbach
"Si quelque chose semble devoir rabaisser l'homme au-dessous de la bête, c'est sans doute la guerre. Les lions et les tigres ne combattent que pour satisfaire leur faim ; l'homme est le seul animal qui, de gaieté de cœur et sans cause, vole à la destruction de ses semblables, et se félicite d'en avoir beaucoup exterminés."
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Paul-Henri Thiry d`Holbach
Ce que l'homme va faire est toujours une suite de ce qu'il a été, de ce qu'il est et de ce qu'il fait jusqu'au moment de l'action.
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Les philosophes, qui communément sont des gens de mauvaise humeur, regardent à la vérité le métier de courtisan comme bas, comme infâme, comme celui d'un empoisonneur. Les peuples ingrats ne sentent point toute l'étendue des obligations qu'ils ont à ces grands généreux, qui, pour tenir leur Souverain en belle humeur, se dévouent à l'ennui, se sacrifient à ces caprices, lui immolent continuellement leur honneur, leur probité, leur amour-propre, leur honte et leurs remords ; ces imbéciles ne sentent donc point le prix de tous ces sacrifices ? Ils ne réfléchissent point à ce qu'il en doit coûter pour être un bon courtisan ?
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Ce n'est que pour leur intérêt qu'un Monarque doit lever des impôts, faire la paix ou la guerre, imaginer mille inventions ingénieuses pour tourmenter et soutirer ses peuples. En échange de ces soins les courtisans reconnaissants payent le Monarque en complaisances, en assiduités, en flatteries, en bassesses, et le talent de troquer contre des grâces ces importantes marchandises est celui qui sans doute est le plus utile à la Cour.
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Si nous examinons les choses sous ce point de vue, nous verrons que, de tous les arts, le plus difficile est celui de ramper. Cet art sublime est peut-être la plus merveilleuse conquête de l'esprit humain.
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Un véritable courtisan est tenu comme Arlequin d'être l'ami de tout le monde, mais sans avoir la faiblesse de s'attacher à personne ; obligé même de triompher de l'amitié, de la sincérité, ce n'est jamais qu'à l'homme en place que son attachement est dû, et cet attachement doit cesser aussitôt que le pouvoir cesse. Il est indispensable de détester sur-le-champ quiconque a déplu au maître ou au favori en crédit.
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D'un autre coté, l'art de faire du bien, est inconnu du plus grand nombre des hommes; il exige une modestie, une délicatesse, un tact fin, qui puisse rassurer l'amour-propre de ceux que l'on oblige et dont on veut mériter la gratitude. Cet amour-propre est si prompt à s'allumer que le bienfaiteur a besoin de toutes les ressources de l'esprit pour ne point offenser les personnes qu'il a dessein d'obliger.
Les orgueilleux, les hommes vains, impérieux, fastueux et prodigues, ne connaissent aucunement l'art de faire du bien. Aussi sont-ils communément des ingrats : il n'y a que les personnes sensibles qui sachent obliger.
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Bénédictions
Charmes, enchantements, cérémonies magiques par lesquelles les ministres du seigneur, en levant deux doigts en l’air et en marmottant de saintes conjurations, évoquent le tout-puissant et le forcent à lâcher le robinet de ses grâces sur les hommes et sur les choses ; ce qui leur fait sur le champ changer de nature, et ce qui remplit surtout le gousset du clergé. Quand une chose est bénite elle est sacrée, elle cesse d’être profane, on ne peut plus y toucher sans sacrilège, sans profanation, sans mériter d’être brûlé.
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Évangile
Signifie bonne nouvelle.
La bonne nouvelle que l’évangile des chrétiens est venu leur annoncer, c’est que leur dieu est très colère, qu’il destine le plus grand nombre d’entre eux à des flammes éternelles, que leur bonheur dépend de leur sainte bêtise, de leur sainte crédulité, de leur sainte déraison, du mal qu’ils se feront, de leur haine pour eux-mêmes, de leurs opinions inintelligibles, de leur zèle, de leur antipathie pour tous ceux qui ne penseront ou qui ne feront pas comme eux. Telles sont les nouvelles intéressantes que la divinité, par une tendresse spéciale, est venue annoncer à la terre ; elles ont tellement égayé le genre humain que depuis l’arrivée du courrier qui est venu les apporter de là-haut, il n’a fait que trembler, que pleurer, que se quereller et se battre.
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Apparition
Visions merveilleuses qu’ont l’avantage d’avoir ceux ou celles à qui Dieu fait la grâce spéciale d’avoir le cerveau timbré, des vapeurs hystériques, de mauvaises digestions, et de mentir effrontément.
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