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4.07/5 (sur 22 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Neuilly-sur-Seine , le 15/07/1867
Mort(e) le : 16/09/1936
Biographie :

Jean-Baptiste Charcot est un médecin et explorateur polaire.

Il est le fils du célèbre médecin Jean-Martin Charcot (1825-1893) universellement connu pour ses Leçons à la Salpêtrière. Pour faire plaisir à son père, il entreprend des études médicales et devient, lui aussi, médecin. Ce n’est pourtant pas dans cette voie que se dessinera son avenir; bien que n’ayant aucun ancêtre marin, il ne songe, en effet, dès sa prime jeunesse, qu’aux bateaux et en dessine, à l’école, dans tous ses cahiers.

Cette vocation achève de s’affirmer lorsque, vers l’âge de vingt-cinq ans, il achète son premier bateau. Il décide alors de s’orienter vers l’exploration et l’océanographie.

Sportif, il fut champion de France de rugby à XV en 1896 et fut également double médaillé d'argent en voile aux Jeux olympiques d'été de 1900.

En 1902, il visite l’île Jan Mayen. Deux expéditions, à bord du "Français" (1905), puis à bord du "Pourquoi-Pas?" (1908-1910), l’amènent dans les régions antarctiques. Au cours de la première, il dresse la carte des côtes de la terre de Graham et effectue une reconnaissance plus au sud, préparant ainsi son second hivernage, au cours duquel il complète ses documents cartographiques, atteint la terre Alexandra et découvre l’île qui portera son nom.

À son retour, il publie deux séries de rapports sur les résultats scientifiques de ces expéditions. Le monde entier apprend son nom.

Après avoir servi dans l’administration britannique, durant la Première Guerre mondiale, Jean-Baptiste Charcot, assisté de divers spécialistes, reprend ses recherches dans l’Atlantique Nord. Il y effectue, de 1920 à 1936, un grand nombre de croisières scientifiques qui le mèneront aussi bien vers les îles Hébrides que vers les côtes orientales du Groenland (1925-1936).

Le 16 septembre 1936 au matin, après douze heures de tempête, le "Pourquoi-Pas?" se brise sur les récifs de l’intérieur du Faxafjord; Jean-Baptiste Charcot et tous ses compagnons, à l’exception d’un seul, y laissent leur vie.

L’activité de Charcot ne s’est pas limitée à la conduite d’un navire; il a fait paraître le récit de ses explorations: "Le «Français» au pôle Sud" (1906), "Le «Pourquoi-Pas?» dans l’Antarctique" (1911), "Autour du pôle Sud" (1912, 2 vol.), "Christophe Colomb vu par un marin" (1928), "La Mer du Groenland" (1929).

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Source : Encyclopedia Universalis
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Jean-Baptiste Charcot, explorateur des mers, navigateur des pôles. Médecin de formation comme le souhaitait son père Jean-Martin, Jean-Baptiste Charcot sera finalement marin de vocation. Il découvrira de nouvelles terres et naviguera plus de trente ans dans les mers polaires. Très respectueux de la nature, il sera le premier à considérer ces régions comme un terrain de travail et non comme un champ de courses... Récit d’une vie en compagnie de Serge Kahn, auteur de Charcot, explorateur des mers, navigateur des pôles.


Citations et extraits (3) Ajouter une citation
27 Janvier 1904. – À 8 heures du soir, nous avons appareillé quittant la baie Orange et nous dirigeant vers le Sud. Notre court séjour dans ce coin perdu a été comme une sorte de transition entre la vie civilisée et le monde nouveau et désert vers lequel nous nous dirigions. L’Expédition commence pour de bon et les pensées qui, depuis de longs mois, ne m’ont pas quitté, se pressent et m’assaillent avec plus de force et de ténacité que jamais.
Réussirons-nous ? Et parviendrons-nous à justifier la confiance de ceux qui nous ont soutenus et aidés ? C’est une dure partie que nous jouons et les critiques si largement prodiguées au départ le seront encore plus au retour si nous revenons bredouilles.
Il ne s’agit même pas ici de « vaincre ou mourir », il faut à tout prix réussir, car notre perte même justifierait tout ce qui a pu être dit et ne compenserait pas les sacrifices consentis. Si l’Expédition revient, combien, hélas ! de ces braves compagnons maintenant si pleins de vie et d’ardeur, si heureux de se lancer dans les aventures de l’inconnu, répondront alors à l’appel ?
C’est une formidable responsabilité que j’ai assumée, et dont je sens plus aujourd’hui que jamais le poids énorme ; j’ai seulement un but à atteindre, mais encore dois-je y parvenir en ménageant les dix-neuf existences de ceux qui m’accompagnent.
Mes collaborateurs sont décidés et travailleurs, l’équipage admirable, plein d’enthousiasme, comme le prouve ce souhait du 1er janvier fait en me serrant la main : «… que vous nous emmeniez très très loin, plus loin que les autres ». Nos vivres, nos approvisionnements en général sont abondants et supérieurs à ceux de la majorité des expéditions, la coque du bateau est bonne à tous les points de vue, nous sommes suffisamment bien montés pour nos travaux scientifiques, but de l’expédition, mais la voilure, un peu trop petite et mal équilibrée, nous empêche de virer de bord vent debout, et la machine, déjà beaucoup trop faible, me cause de sérieuses inquiétudes sur son bon fonctionnement. C’est bien entendu à moi, et à juste titre d’ailleurs, que seront faits tous les reproches, si quelque accident arrive, et cependant était-ce possible de remettre encore un départ déjà trop tardif ? Était-ce ma faute si, l’argent manquant, j’ai dû agir avec économie ? N’est-ce pas un tour de force d’être arrivé à ce résultat avec les faibles moyens dont je disposais au milieu des ennuis et des entraves qui m’assaillaient dans le temps si court que j’avais devant moi ? C’est déjà bien beau de pouvoir partir enfin, malgré toute la malchance des débuts de l’expédition qui, jusqu’à Buenos Aires, semblait ne pas vouloir nous quitter.
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Groupés autour de nos installations, ils [les pingouins] nous regardaient gravement, s’intéressant à notre travail. Les papous nous fuyaient assez volontiers, mais les adélies ne bronchaient pas, et même au début envoyaient au-devant de nous une députation de sept ou huit des leurs qui nous parlaient bruyamment, nous mettant probablement au courant des lois du pays, et nous accompagnant jusqu’au village où les autres nous recevaient avec une indifférence presque vexante, politesse cependant dans certains pays où il est considéré comme grossier de regarder les étrangers avec curiosité. Je m’amusais fréquemment à avoir de longues conversations avec eux, me couchant sur la neige pour être à leur hauteur, et les pingouins autour de moi, tout près de ma figure, m’écoutaient certainement et me répondaient dans une langue qui m’était, hélas ! inconnue.
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A plusieurs reprises, nous avons aperçu et poursuivi des baleines, mais elles parvenaient toujours à nous échapper ou se présentaient mal devant le canon. Une mer un peu grosse est paraît-il meilleure pour la chasse, car le corps de l’animal sort mieux entre les vagues et permet un tir plus facile. Malgré le désir que j’avais de voir réussir nos hôtes [les baleiniers chiliens] et d’assister moi-même aux différentes phases de la capture, j’avoue que je n’étais pas fâché chaque fois qu’une de ces magnifiques bêtes paisibles et douces parvenait à s’échapper et c’est avec joie que je voyais s’éloigner la petite tache noire se détachant sur la mer calme et bleue surmontée du jet de vapeur d’eau bruyamment expiré.
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