Le commentaire d'un art doit être tiré de la civilisation dont il est le couronnement, la résultante suprême. Il faut tenir compte des causes de cette civilisation : la situation géographique du pays, son histoire, son tempérament; il faut suivre le développement de ses mœurs, se familiariser avec ses institutions.
Voilà les principes que j'aurais été heureux d'appliquer ici à l'étude des arts au Japon.
PORCELAINES DE LA CHINE
1. Cornet à bord évasé et il renflement médian. Le décor, en bleu sous couverte et émaux polychromes, présente des personnages à la partie supérieure du vase. Une bordure de pivoines épanouies contourne le renflement central, et la base s'enrichit d'une grosse branche de grenades. Epoque des Ming (1368 à 1645). Haut. Om 40.
Il a déjà été dit, ici même, que pour comprendre un art étranger il est essentiel de se familiariser avec le pays, avec sa flore, sa faune, avec ses mœurs, ses usages, avec son histoire. Mais ce qu'il faut avant tout, c'est chercher, dans les manifestations d'art, de quelle sensations elles sont l'expression, de quelles dispositions naturelles elles témoignent; il faut en un mot pénétrer dans l'esprit du peuple, sentir battre son cœur.
Partout et toujours l'artiste japonais fait œuvre de décorateur et je prends le mot décorateur dans son acceptation la plus noble et la plus relevée. L'art est pour lui plus encore que l'embellissement moral de la vie, il est une jouissance sensorielle, physique, qui vient ajouter de délicieux raffinements à la satisfaction des besoins sociaux.