AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.98/5 (sur 103 notes)

Nationalité : Allemagne
Né(e) le : 15/05/1855
Mort(e) à : Munich , le 28/09/1918
Biographie :

Le comte Eduard von Keyserling était un écrivain allemand d'origine germano-balte.

Il est né dans une famille allemande originaire de Westphalie installée aux confins de la Prusse orientale et de la Russie, dans le gouvernement de Courlande administré par la Russie impériale, à Hasenpoth (aujourd'hui Aizpute).

Ses romans ont pour cadre la Courlande et ses forêts et pour milieu l'aristocratie de langue allemande aux mœurs prussiennes qui gouverna ces régions jusqu'au début du XXe siècle.

Considéré comme un maître par Thomas Mann il est incontestablement l'écrivain le plus représentatif de l'impressionnisme allemand.

Oncle du philosophe Hermann von Keyserling, il meurt à Munich en 1918.


Source : Wikipedia
Ajouter des informations
Bibliographie de Eduard von Keyserling   (19)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Pendant qu'il rentrait chez lui, la pensée de la laideur et du caractère contre nature de cette prétendue culture aristocratique ne quittait pas Werner. Deux hommes se haïssaient. N'aurait-il pas été plus beau qu'ils s'empoignent, s'affrontent au corps à corps, pressent l'une contre l'autre leurs chairs fiévreuses, mêlent leurs souffles ardents et cherchent à se faire mal, à se blesser, comme le font les jeunes paysans à l'auberge ? Au lieu de quoi, ils se serraient la main en souriant. « Merci bien, au revoir. » Pfui !
Commenter  J’apprécie          100
- Comment allez-vous ? demanda-t-il poliment au baron.
- Mal, répondit le baron, mal tout simplement. Je n'ai pas fermé l’œil de la nuit. Des douleurs insensées. Que voulez-vous, c'est ce satané vent de dégel !
- J'en suis désolé, dit Werner avec un peu de raideur.
- Vous en êtes désolé, pasteur, continua le baron. C'est naturel. Vous êtes compatissant. Cela fait partie de vos fonctions. Mais ce n'est pas d'une grande aide. Savez-vous ce que j'aimerais entendre pour changer ?
- Quoi donc ?
- Que lorsque je me plains d'avoir mal quelqu'un me réponde du fond du cœur, j'en suis heureux, du fond du cœur, vous comprenez. Ça apporterait un peu de nouveau pour une fois. Ce serait amusant.
- Quelqu'un qui, par bonheur, serait difficile à trouver, remarqua Werner.
Le baron fit la grimace : Qui sait ! Un héritier cupide peut-être.
Commenter  J’apprécie          70
car il existe des événements qui doivent d'abord advenir avant que nous puissions élargir notre pensée.
Commenter  J’apprécie          60
On se croit douloureusement lié à quelqu'un, on croit qu'on est très proche et puis chacun va son chemin et ne sait pas ce qui se passe en l'autre. Tout au plus chacun salue l'autre du fond de sa solitude.(p.166)
Commenter  J’apprécie          50
De longues files de canard sauvages survolèrent le lac en sifflant. Sur la rive opposée, contre l'eau noire, on distinguait, comme de fragiles figurines rouges, les silhouettes de chevreuils qui viandaient.
Commenter  J’apprécie          30
Je ne te reproche rien rien, dit Ellita avec véhémence. Pourquoi ne m'as-tu pas laissée à ma solitude ? J'aurais continué à t'attendre et à rendre la vie insupportable à maman et à Gerda. Je me serais tracassée pour les problèmes d'argent, cet argent qui manque toujours quand on en a le plus besoin, et tu serais venu, et j'aurais continué à croire que mal se conduire était le comble du bonheur, parce que avec toi cela me paraissait si beau.
Commenter  J’apprécie          20
- Partir, dit Lothar.
- Oui, partir - naturellement. Ici ils n'ont pas besoin de nous et nous n'avons pas besoin d'eux - nous les intellectuels.
- Les intellectuels ! Une grande amertume envahit Lothar. Je crains que les intellectuels n'aient pas compris et qu'ils doivent remettre leurs connaissances à jour. La vie est différente de ce que nous pensions. Peut-être y-a-t-il encore un coin où l'on pourra l'apprendre.
Commenter  J’apprécie          20
Pourquoi, se disait Werner, pourquoi cette femme est-elle si profondément et si terriblement inscrite dans ma chair ? Que représentait-elle pour lui ? Que pouvait-elle représenter pour lui ? Qui était-elle pour enfiévrer chaque fibre et chaque nerf de son corps. Il se tenait là, caché dans les buissons, affamé de cette femme, affamé comme il ne l'avait encore jamais été. (p.114)
Commenter  J’apprécie          20
"Günther prit alors la parole, l'air moqueur mais également ému : Des histoires, chère madame, si vous voulez entendre des histoires à ce sujet, vous serez servie ! Mais ce qui est justement grandiose, chez Mareile, c'est qu'elle n'ait pas besoin d'histoires pour agir. Si, dans une lettre, vous commencez une phrase et que vous constatez ensuite qu'elle n'aboutit à rien, qu'elle n'a pas de sens, vous la barrez, n'est-ce-pas ? Voilà. C'est ce qu'elle a fait. Elle ne trouve pas de sens à ses débuts avec Hans Berkow. Bon, elle barre, vouez-vous, elle barre d'un gros trait noir ce pauvre Hans... et elle recommencera une meilleure phrase"
Commenter  J’apprécie          10
L'après-midi, j'allai m'allonger dans les champs sur un morceau de prairie qui paraissait avoir été découpé au milieu des blé comme une pastille verte. Les parois lisses des épis sentaient chaud et bon. Autour de moi bourdonnait, voletait et rampait le petit monde affairé des créatures. Je fermai les yeux. N'y avait-il rien d'interdit que je pourrais entreprendre ?
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Eduard von Keyserling (111)Voir plus

¤¤

{* *}